Je t'explique comment ça se passe dans mon bled à moi, car, c'est ce bled là que je connais. Waoundé n'est plus un village. C'est une ville de +15000 âmes. Elle est même plus grande que le chef-lieu de la région qu'est Matam. Ourrossogui n'en parlons-même pas.
Dans ma génération, avec tout ce que j'ai pu voir comme mariages conclus autour de moi, c'est le garçon qui discute avec la fille ou envoie un émissaire à la fille. S'ils tombent d'accord, alors, le garçon en parle à ses parents ou à ses ayant droit qui envoient une personne (protocole oblige) auprès de la famille de la fille. Quand les parents de la fille sont avertis, ils demandent à leur fille ce qu'elle en pense de la demande de mariage de untel. Dès fois, même si la fille sait très bien de quoi il s'agit puisque c'est elle qui a conclu avec le garçon, elle se comporte comme si c'est si c'est une surprise; là encore, c'est par respect à ses parents. Les fiançailles sont vite fait conclues par le "Tanma".
Dans le livre de mon père les Soninké du Fouta ( "La Grande Mutation"- Auteur : Adama Coumba Cissé- ), il développe également cette partie et écrit déjà le même scénario de son temps.
Alors, vous voyez, il faut arrêter de parler de choses que vous ne connaissez pas ou de faire des généralisations à tous azimuts.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de mariage forcé à Waoundé ou à Paris ou à Pondichéry, mais dire que quand les filles du bled disent oui, c'est parce qu'elles n'ont pas le choix et qu'elles ne peuvent pas fuguer comme vous, vous pouvez le faire, moi, je dis que c'est n'importe quoi!
Comme l'a dit sil93 plus haut, ce qui se passe dans un village du Guidimakha concernant le mariage ne se passe pas forcément de la même manière dans un autre village du Xañaga.