Plus sérieusement :

Selon la Législation islamique, la dot doit être raisonnable. Son montant n’est pas fixe. Il doit être déterminé en fonction de la situation financière du mari, du moment et du lieu. Nous ne pouvons pas appliquer une dot du VIIe siècle au XXe siècle, ni une dot d’Inde ou du Pakistan aux Etats-Unis ou au Canada. Puisque la situation financière des gens varie selon le lieu et l’époque, le montant de la dot doit être fixé en fonction de ces données.

Cependant, la législation recommande la modération en matière de dot. Il est mauvais de déclarer un gros montant au moment du mariage pour se vanter. Parfois, la famille de la mariée fait pression sur l’époux et sa famille pour obtenir un montant élevé pour ensuite s’en vanter devant leurs proches et leurs amis et dire que leur fille a été mariée pour une dot importante. Quelquefois, l’époux déclare un gros montant et pense secrètement qu’il s’agit juste d’un engagement sur le papier. On entend souvent les gens dire : « Ecris ce que tu veux, personne ne demande et personne ne paye ». Cela revient à badiner avec les lois de Dieu. Les Musulmans doivent être justes et s’engager pour ce qu’ils sont capables de verser et ce qu’ils ont l’intention de payer véritablement.

Il est illicite de jouir de relations conjugales avec une épouse puis de lui refuser la dot qui lui a été promise. Cependant, gardons à l’esprit que la dot n’est pas le prix de la mariée. C’est un droit qui revient à l’épouse et qui symbolise l’amour et la reconnaissance de son mari. Dans le Coran, ceci est appelé "sadâq" et a le sens de gage d’amitié. La dot traduit également l’engagement d’un homme à prendre en charge les besoins financiers de sa femme.

D'ailleurs dans le hadith n° 1425 par Mouslim dans son Sahih d’après Sahl Ibn Abd Allah as-Sa’idi il est dit :

« Une femme se présenta au Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) et lui dit : ô Messager d’Allah, je vous fais don de ma personne. Puis le Messager d’Allah la regarda de haut en bas puis baissa sa tête. Quand la femme s’aperçut qu’il n’avait rien décidé à son sujet, l’un des Compagnons se leva et dit : Messager d’Allah, si vous n’avez pas besoin d’elle, donnez-la à moi en mariage. Le Messager lui dit : est-ce que vous avez quelque chose à lui offrir ? - Non, dit-il - Allez chez votre famille pour voir si vous trouverez quelque chose. L’homme partit puis revint dire : non, au nom d’Allah, je n’ai rien trouvé. Le Messager d’Allah lui dit : cherche même une bague en fer pour le lui offrir. Puis il partit et revint dire : non, ô Messager d’Allah, je n’ai trouvé même pas une bague en fer. Mais je pourrais lui offrir la moitié de mon pagne. Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit : « que ferait-elle de votre pagne ? Si elle le portait, il ne lui servirait à rien ». L’homme s’assit longuement puis se leva et le Messager le vit partir. Ensuite il le fit convoquer et lui dit : « Avez-vous mémorisé une partie du Coran ? » - Il dit : j’ai mémorisé une telle et telle sourate - les savez-vous bien par coeur ? - Oui, - Allez, je vous la donne en mariage pourvu que vous lui appreniez ce que vous savez du Coran »
Ceci étant clair le but n'est pas de léser une partie vis à vis de l'autre en plus sachant que la propriétaire de cette fameuse dot est la femme quelques part ça serait se tirer une balle dans le pied que de vouloir plumer son futur mari.

Tchooo