Bonjour!
Compte tenu des mutations qui assaillent de toute part les métiers socioprofessionnels et qui ont eu raison de la place et du prestige d'antan des tago dans la société soninkée, nombre d'entre eux ont émigré vers les grandes villes pour survivre. Ainsi, ils ont choisi les lieux stratégiques du tourisme pour écouler leurs fabrications qui, face à la concurrence acharnée sur le marché liée à l'importation des produits chinois, occidentaux, etc., ne font plus recette dans la société d'origine. Il suffit d'aller au village artisanal de Dakar, à Soumbédioune, sur la Corniche, pour se rendre à l'évidence selon laquelle nos forgerons sont plus tournés vers les étrangers et les touristes que nous-mêmes. Les kan tago (orfèvres), eux-aussi, face aux parures prêtes-à-porter en provenance de l'Arabie Saoudite, de Daubai, de la Chine, de l'Europe, etc., voient leur marché et leur activité faire figure de peau de chagrin. C'est dire que toutes les activités de nos tago, qu'ils soient rompus au travail du fer, de l'or ou de l'argent, traversent une période difficile par les temps qui courent. Et ces difficultés ne sont pas près de disparaître, vu la puissance de la mondialisation qui va crescendo.


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