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  • Les tago (forgerons) : Leur place et leur savoir-faire dans la société

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Discussion: Les tago (forgerons) : Leur place et leur savoir-faire dans la société

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  1. 05/10/2008, 13h42 #1
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Bonjour

    Nous savons que les Soninkés, à l’instar de toutes les populations ouest africaines, avaient des groupes socioprofessionnels dont l'artisanat était d’un apport inestimable dans l’équilibre de la société. Parmi ceux-ci, il y avait les tago (forgerons). A ce sujet, l'administrateur Gaston Boyer écrivait, en 1953, que : le tage est « l’artisan universel du village »*. Il revenait exclusivement au tage, avant la colonisation, de faire tous les outils agricoles. Dans un morceau, intitulé tage, Bintou Soukho disait que sans le tage, personne, dans la société, ne pouvait s’adonner à l’agriculture. Ganda Fadiga d’ajouter que c’était grâce au tage que les guerriers soninkés pouvaient se procurer des fusils et de leurs minutions (projectiles) pour aller à la guerre et se défendre en cas d’attaque ennemie. En plus de cela, qui d’entre nous ici n’avait pas accompagné ou vu sa mère chez le forgeron-orfèvre (kan tage) pour faire des parures de bonne facture pour elle-même et pour ses filles qui se marient. Même dans certains foyers de la région parisienne, on les voit toujours assurer le même rôle. Nous savons aussi que les hommes forgerons étaient les « circonciseurs » et leurs femmes des « exciseuses » de la société. Ils étaient, parce qu’ils maîtrisaient les secrets du feu, ceux auxquels on faisait appel quand quelqu’un se brûlait pour lire des paroles incantatoires sur la plaie pour qu’elle se cicatrise vite. C'est grâce à son artisanat que nombre d'autres professions pouvaient fonctionner : le garanke (cordonnier) travaillait avec le bunne (alène), le miselle (aiguille) du tage. Le tisserand avait besoin de son couteau (labo)ou de son ciseau (xemecu)pour couper les fils à tisser. Les exemples ne manquent pas. Tout cela dénote que les forgerons avaient un savoir-faire divers et varié et une place irremplaçable dans la société. Mais aujourd’hui, nous savons qu’avec l’introduction des nouveaux outils sur le marché consécutive à l’industrie moderne, avec la construction des hôpitaux, leur savoir-faire et technique est en réelle perte de vitesse. C’est pourquoi, dans le cadre de notre discussion hebdomadaire, j’aimerais bien que l’on parle de toutes les facettes de leur industrie, mais aussi de leur savoir-faire technique afin qu'ils soient connus des générations actuelles et futures.
    Il s’agit de revaloriser leur savoir-faire en phase de disparition et non de dire que telle hiérarchie est supérieure à telle autre dans la société soninkée. Prière donc de rester dans le sujet. Bonne discussion.

    __________________________________________________ __________
    * Gaston BOYER, Un peuple de l'Ouest soudanais. Les Diawara, Dakar, IFAN, 1953, p. 101.
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 09/10/2008 à 09h18
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  2. 06/10/2008, 10h15 #2
    Bawague
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    Citation Posté par Cheikhna Mouhamed WAGUE Voir le message
    Bonjour

    Nous savons que les Soninkés, à l’instar de toutes les populations ouest africaines, avaient des groupes socioprofessionnels dont l'artisanat était d’un apport inestimable dans l’équilibre de la société. Parmi ceux-ci, il y avait les tago (forgerons). A ce sujet, l'administrateur Gaston Boyer écrivait, en 1953, que : le tage est « l’artisan universel du village »*. Il revenait exclusivement au tage, avant la colonisation, de faire tous les outils agricoles. Dans un morceau, intitulé tage, Bintou Soukho disait que sans le tage, personne, dans la société, ne pouvait s’adonner à l’agriculture. Ganda Fadiga d’ajouter que c’était grâce au tage que les guerriers soninkés pouvaient se procurer des fusils et de leurs minutions (projectiles) pour aller à la guerre et se défendre en cas d’attaque ennemie. En plus de cela, qui d’entre nous ici n’avait pas accompagné ou vu sa mère chez le forgeron-orfèvre (kan tage) pour faire des parures de bonne facture pour elle-même et pour ses filles qui se marient. Même dans certains foyers de la région parisienne, on les voit toujours assurer le même rôle. Nous savons aussi que les hommes forgerons étaient les « circonciseurs » et leurs femmes des « exciseuses » de la société. Ils étaient, parce qu’ils maîtrisaient les secrets du feu, ceux auxquels on faisait appel quand quelqu’un se brûlait pour lire des paroles incantatoires sur la plaie pour qu’elle se cicatrise vite. C'est grâce à son artisanat que nombre d'autres professions pouvaient fonctionner : le garanke (cordonnier) travaillait avec le bunne (alène), le miselle (aiguille) du tage. Le tisserand avait besoin de son couteau ou de son ciseau pour couper les fils à tisser. Les exemples ne manquent pas. Tout cela dénote que les forgerons avaient un savoir-faire divers et varié et une place irremplaçable dans la société. Mais aujourd’hui, nous savons qu’avec l’introduction des nouveaux outils sur le marché consécutive à l’industrie moderne, avec la construction des hôpitaux, leur savoir-faire et technique est en réelle perte de vitesse. C’est pourquoi, dans le cadre de notre discussion hebdomadaire, j’aimerais bien que l’on parle de toutes les facettes de leur industrie, mais aussi de leur savoir-faire technique afin qu'ils soient connus des générations actuelles et futures.
    Il s’agit de revaloriser leur savoir-faire en phase de disparition et non de dire que telle hiérarchie est supérieure à telle autre dans la société soninkée. Prière donc de rester dans le sujet. Bonne discussion.

    __________________________________________________ __________
    * Gaston BOYER, Un peuple de l'Ouest soudanais. Les Diawara, Dakar, IFAN, 1953, p. 101.
    Bonjour
    un thème tres intéressent comme vous l'avez soulevé la majeur partie de leur pratique ou role sont disparus ou en voie de disparition ,et sur ce point on indexe tres souvent la modérnité mais je pense que certaines roles des tagos sont disparus à cause de nous les soninkos car la modernité n'impose nul part qu'on laisse ses coutumes et traditions.Les tagos ont un role de fabricateur d'outils mais aussi n'oublions pas leurs roles sociales à savoir les roles qu'ils jouent lors des ceremonies (mariage,"baptème",etc...).Mais certains de leurs roles ou pratiques sont disparus à cause de l'islam car n'étant pas en phase avec ce dernier .Les tagos sont aussi souvant des facilitateurs ou bien des négociateurs en cas de confli dans la société.
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  3. 06/10/2008, 12h29 #3
    Jade
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    Il se peut que l'art ou métier tagé ne soient pas initiés aux enfants nés en France, appartenant à cette catégorie. A moins que je me trompe.
    Ce qui expliquerait le fait qu'on a cette sensation de perte de vitesse du métier.
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  4. 06/10/2008, 13h32 #4
    Diaryatou Demba
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    val d'oise
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    Salam

    Il ne faut pas oublier qu'on va également chez la tege pour
    se coiffer, se faire de belles nattes.

    Un jour au village j'ai eu la chance de voir un tege travailler.
    C'est un metier fascinant et qui malheureusement avec le
    phénomène d'importation et de modernisation risque de se
    perdre très prochainement.
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  5. 06/10/2008, 13h46 #5
    Fodyé Cissé
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    Il est clair que leur savoir-faire et toutes leurs techniques ancestrales sont en voie de disparition.

    Dans la société Soninké, le savoir des métiers artisanaux se transmettait de père en fils et souvent, ce sont certaines familles qui en sont les seules détentrices. Le forgeron enseignait à toute sa descendance le métier de forgeron, le coordonnier faisait pareil. Mais, nous sommes aujourd'hui dans une forme de grande mutation qui vient bouleverser les règles établies dans la société Soninké. On peut voir donc certaines familles, forgerons depuis des siècles, ne compter plus qu'une seule personne excerçant le métier, tous les fils ayant émigré ou faisant d'autres métiers.

    Que voulez-vous, eux aussi, ont le droit de s'adapter au monde, trouver d'autres stratégies pour essayer de subvenir aux besoins de leurs familles.

    Que faire pour que ces métiers ne disparaîssent pas ?
    D'abord, je ne crois pas que les Soninké sont les seuls confrontés à ce problème. Quand on regarde souvent le JT de 13H00 de TF1, on voit souvent des reportages sur des métiers en voies de disparition dans le fin fond de la France. Que le monde change, c'est tout à fait normal, et c'est une évidence, mais, les hommes doivent trouver des stratégies pour que leur patrimoine culturel ne disparaisse pas totalement avec toutes les mutations que connaît le monde.

    Moi, je pense que les Soninké, ou les états dont ils dépendent doivent mettre en place une structure censée veiller sur le patrimoine culturel comme ces ONG qui s'occupent des espèces en voies de disparition. Cette structure peut, par exemple, essayer de financer des écoles qui apprennent ces métiers artisanaux et les font pérenniser. Ainsi, même en 2050, celui qui veut, peut aller apprendre à faire des tonge ou des fanti dans telle ou telle école au Haïré ou dans le Djafunu.

    Quand je disais plus haut ceci : "Que voulez-vous, eux aussi, ont le droit de s'adapter au monde, trouver d'autres stratégies pour essayer de subvenir aux besoins de leurs familles.", je pensais justement à une personne (Aly Kanté, décédée dans un accident de voiture sur l'axe Dakar -> Waoundé, que la terre lui soit légère). Cette personne était un grand forgeron reconnue sur toute la région de Waoundé. il avait pu trouver un moyen d'adapter son savoir-faire ancestral aux réalités de ce monde. En effet, il avait une cantine dans le village artisanal de Soumbédioune (Dakar) où il vendait aux touristes ses oeuvres.
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  6. 06/10/2008, 16h45 #6
    sourakamousso
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    Citation Posté par Bawague Voir le message
    Bonjour
    un thème tres intéressent comme vous l'avez soulevé la majeur partie de leur pratique ou role sont disparus ou en voie de disparition ,et sur ce point on indexe tres souvent la modérnité mais je pense que certaines roles des tagos sont disparus à cause de nous les soninkos car la modernité n'impose nul part qu'on laisse ses coutumes et traditions.Les tagos ont un role de fabricateur d'outils mais aussi n'oublions pas leurs roles sociales à savoir les roles qu'ils jouent lors des ceremonies (mariage,"baptème",etc...).Mais certains de leurs roles ou pratiques sont disparus à cause de l'islam car n'étant pas en phase avec ce dernier .Les tagos sont aussi souvant des facilitateurs ou bien des négociateurs en cas de confli dans la société.
    Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce passage ?
    à savoir quelles ont étés et/ou quels sont leurs rôles sociaux....


    Citation Posté par Diaryatou Demba
    Il ne faut pas oublier qu'on va également chez la tege pour se coiffer, se faire de belles nattes.

    ah oui c'est vrai, j'ai déjà entendu ça: avant dans certains villages s'étaient les femmes tagés qui avaient la fonction de coiffer les femmes.
    Si je me trompe pas je crois que c'est aussi elles qui pratiquent le sorondé (tatouage de la gencive)
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  7. 06/10/2008, 18h09 #7
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par Jade Voir le message
    Il se peut que l'art ou métier tagé ne soient pas initiés aux enfants nés en France, appartenant à cette catégorie. A moins que je me trompe.
    Ce qui expliquerait le fait qu'on a cette sensation de perte de vitesse du métier.
    Vrai. Même au pays, compte tenu de l'émigration, de l'urbanisation et de l'école moderne, nombreux sont aujourd'hui les jeunes issus de cette catégorie sociale qui ne sont malheureusement pas initiés à cette noble technique.
    Personnellement, j'ai été, tout jeune, marqué par les orfèvres (Kan tago) chez qui je partais avec ma mère pour soit faire des parures, soit embellir leur couleur. Aussi, il arrivait aussi que notre père nous envoie chez les forgerons spécialisés dans le travail du fer (tagan nbinnu) pour limer les outils agricoles ou couper les sabots de nos ânes et cheveaux.
    Aujourd'hui, il y a vraiment lieu de se poser la question de savoir si la réléve est bien assurée. J'en doute fort.
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  8. 06/10/2008, 18h28 #8
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par Bawague Voir le message
    Bonjour
    un thème tres intéressent comme vous l'avez soulevé la majeur partie de leur pratique ou role sont disparus ou en voie de disparition ,et sur ce point on indexe tres souvent la modérnité mais je pense que certaines roles des tagos sont disparus à cause de nous les soninkos car la modernité n'impose nul part qu'on laisse ses coutumes et traditions.Les tagos ont un role de fabricateur d'outils mais aussi n'oublions pas leurs roles sociales à savoir les roles qu'ils jouent lors des ceremonies (mariage,"baptème",etc...).Mais certains de leurs roles ou pratiques sont disparus à cause de l'islam car n'étant pas en phase avec ce dernier .Les tagos sont aussi souvant des facilitateurs ou bien des négociateurs en cas de confli dans la société.
    Ce serait bien, comme te l'a demandé Sourakamousso, que tu developpes bien tes idées, car je vois ce que tu veux dire. Ce serait un plaisir de lire ce developpement.
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  9. 06/10/2008, 19h47 #9
    makalou
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    Salam

    Avant tous les taago de Soninkara habitaient Baraago. C'était une sorte de quartier voire de QG. Seuls les vrais taago pouvaient exercer dans cette contrée. Selon les dires, Baraago s'est disloquée après un petit different entre les grands Taago. Ainsi les taggo partirent dans l'aventure.
    J'ai pas écouté toute l'histoire mais je l'ai sur cassette. Je l'écouterai dés que j'aurai le temps pour vous faire un compte rendu.

    Juste un petit aperçu .

    Qui connaît Soninkara sait que les Taago jouent un rôle indispensable dans nos communautés. Avant l'arrivée des hopitaux, la circoncision etait assurée par les taago. Tout passage vers le statut d'homme était attesté par les Taago via la circoncision.
    Le taage faisait peur aux jeunes. D'ailleurs nous on appelait les taage Bomou car c'était la famille taage qui assurait cette coutume dans nos contrées.

    Il faut aussi noter que le Taage a le savoir du feu et du fer. Ils disposent de certaines incatations qui permettent de faire des sabres hors du commun. Les grands guerriers juraient dés fois sur le savoir de leurs taago.

    Connaissez-vous l'histoire de Soundjata Keita, le grand guerrier mandingue ? Son père avait laissé son destin à un taage qui confia à son tour le secret à son fils. Je parle de la fameuse barre de fer de plusieurs kilos. Seul un connaisseur du fer pouvait faire un pareil outil.

    Notez que le taage etait l'industriel de Soninkara. Tous les outils affectés à l'exploitation de la terre etait l'oeuvre des taago. Que ce soit la daba, la hache, le coupe-coupe , il faut impérativement passer par le Taage. Déjà , l'approche de l'hivernage etait ponctué par les va et vient des jeunes taage qui vendaient leurs houes et autres outils.
    L'oeuvre du tagge marquait le début de l'hivernage.

    Connaissez-vous le Taagandimu...? Cette fameuse danse dont seuls les taagalemus avaient le secret. Une chorégraphie digne de vrais professionnels. Tout vrai taage qui se respecte savait danser cette choré !

    Moi, je respecte les Taago, non seulement pour leur science du feu et du fer mais parce que l'histoire de mon village et celle ma famille est fortement liée à celle des taago. Le premier tagge qui a foulé le sol de Diawara n'est rien d'autre que les Bomou tagge. Ils ont avec les Sakho fondaient le village de Diawara. D'ailleurs c'est grâce à un Bomou Taage que les KOITA MAKALOU se sont installés à Diawara.

    Notre ancêtre Mamédi Koita etait parti à la recherche du Taage, ami de son père. Il trouva Soumeye Bomou entrain de bruler les bois pour trouver son charbon destiné au Tounxanye...
    Soumeye, grand savant su direct qui était ce Monsieur et connaissait l'objet de son voyage. Mais comme avant quand les guerreirs se rencontraient, il fallait un qui attrape l'autre. Mamédi voulait en faire autant mais Soumeye Bomou Tagge lui fait savoir que c'était impossible car lui savait qui Mamédi était et pourquoi il était présent sur ces terres de Diawara.
    C'est d'ailleurs à cause de ce Taage que les KOITA sont devenus des Diawarankos.

    Respect au Taage qui se reconnaissent comme tels.
    Dernière modification par makalou 06/10/2008 à 20h05
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  10. 06/10/2008, 20h07 #10
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    N'oublions pas aussi que ce sont les femmes forgeronnes (taga yaxaru)qui confectionnaient les canaris (jingine), mais aussi le beelo, récipient à base d'argile cuite, dans lequel les femmes mettent l'encens (cuuraayi) pour parfumer la maison.
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 06/11/2009 à 23h11
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