Bonjour !
Ganda, rahmatu lâhi alayhi, disait très souvent ceci :
«Lenki on ta selinŋe kiye, o na wandallen kiye ña». C’est-à-dire : «Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans l’ère des poules, mais plutôt dans celle des canards ».
Entendez par l’ère des poules, la période où c’étaient les parents qui décidaient en lieu et place pour leurs enfants. Ces derniers ne faisaient que suivre leurs parents. Cette allusion à l’ère des poules se justifie à tout point de vue. Car si vous remarquez, les poussins des poules restent toujours derrière leur maman. Ils suivent toujours, sauf accident ou égarement, leur maman. Ganda veut dire que s’agissant des hommes, cette période où les enfants se rangeaient derrière les décisions prises par leurs parents est, sinon révolue, du moins menacée de disparaitre.
Quant à l’ère du canard à laquelle le philosophe soninké faisait allusion dans sa jolie métaphore, elle est celle que nous vivons actuellement. Ganda voulait dire qu’aujourd’hui, les enfants peuvent devancer leurs parents dans certaines prises des décisions. Ils ne consultent pas souvent leurs parents dans leur prise des décisions. Il mettait cette attitude en corrélation avec l’ère du canard, car si vous remarquez les poussins des canards ne restent jamais derrière leur maman. Ils se mettent toujours au devant.
Je ne sais pas, si vous vous rendez compte de ce qu’on a perdu en la personne de Ganda Fadiga. En ce qui me concerne, je ne me lasserai jamais d’écouter ce monument. Allah, dans Ton immense bonté, accorde Tes faveurs paradisiaques à Ganda et à tous les musulmans, morts ou vifs.