Bonsoir
En faisant une incursion dans l'histoire, ces esclaves sont des anciens soninkés, bambaras, wolofs etc., qui avaient été razziés par les Maures avant et même pendant la période coloniale. Assimilés culturellement par leurs maitres, ils sont appelés harâtines aujourd'hui. Ce sont donc des Maures noirs qui, exploités par leurs maitres, n'ont pas jusqu'à l'orée de ce XXIeme siècle droit à une liberté humaine digne de ce nom. Ils s'affairent toujours dans les palmeraies de leurs maîtres, à l'intérieur du pays. Ils sont analphabètes à plus de 90 %. Et pourtant, ils représentent plus de 40% de toute la population mauritanienne.
Ce qui est paradoxal dans cette histoire, et comme l'a très juridiquement développé plus haut notre frère Marigatta Wagué, c'est que ce n'est pas la première fois que la Mauritanie abolit l'esclavage durant ces 25 années. Mais entre les lois votées à l'assemblée et la réalité du terrain, il y a un grand fossé. Nombreux parmi ceux qui votent ces lois abolitionnistes sont eux mêmes des fieffés esclavagistes.
C'est dire en conclusion qu'il ne s'agit pas seulement de voter des lois, quand on sait qu'elles ne serviront à rien. La crainte de tout le monde c'est effectivement de voir ces nouvelles lois tomber en désuétude, comme cela a été le cas pour leurs sœurs ainées. Voilà, j'espère avoir répondu à ta question. Bonne liberté à tout le monde.