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  • La Mauritanie, l'autre Apartheid

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Discussion: La Mauritanie, l'autre Apartheid

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Fodyé Cissé La Mauritanie, l'autre... 14/01/2007, 01h43
Cheikhna Mouhamed WAGUE Encore, une enième loi pour... 10/08/2007, 13h47
DJAMBERE KHOUMBA Ils font tout pour que les... 10/08/2007, 14h52
Cheikhna Mouhamed WAGUE Bonjour! Je vois ce que tu... 10/08/2007, 15h01
Invité J'avais une autre image de la... 10/08/2007, 15h21
Plus de réponses en dessous de la profondeur actuelle...
lass77 nuances 25/10/2007, 18h52
Mamadou Lamine Pour ceux qui croyaient à un... 07/11/2007, 17h29
Mamadou Lamine Et sa continue : Vaste... 07/11/2007, 17h31
  1. 14/01/2007, 01h43 #1
    Fodyé Cissé
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    Fodyé Bine Khoudjédji Avatar de Fodyé Cissé
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    Par défaut La Mauritanie, l'autre Apartheid

    Que pensez-vous de ce texte de Elimane Bilbassi qui peint un tableau pas trop rose en ce qui concerne principalement le système politique mauritanien gangréné par la discrimination, le racisme.

    Vous qui avez vécu ces discriminations, pouvez-vous nous en dire davantage, vos témoignages, votre analyse de la situation, etc.

    ---------
    Chers citoyens du monde,je reviens aujourd’hui pour vous parler de mon pays, la Mauritanie. Peut-être ce nom ne dit-il pas beaucoup de choses à certains de nos aimables lecteurs.

    Vue de loin pour bien des gens, la Mauritanie apparaît comme un pays tranquille, calme, sans problème majeur, stable même aux dires de ses dirigeants. C’est une image trompeuse qui égare bien des observateurs ; la Mauritanie est un pays complexe, secret, un volcan endormi, qui couve une crise interne découlant des relations d’équilibre intercommunautaire, aujourd’hui rompues.

    Cette perception première, trompeuse à souhait, est due au fait qu’à l’image de beaucoup de pays africains depuis le discours de la Baule, la Mauritanie, elle aussi, dispose de sa " démocratie". Avec une constitution (sur mesure) des partis politiques qui foisonnent, une presse écrite dite "indépendante" mais je préfère dire "presse privée" et de temps à autre, un simulacre de compétition électorale, pour compléter le tableau ; ce sont bien là des attributs, pour qui n’est pas averti, d’une parfaite démocratie, et l’on se croirait dans un pays où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Nos plaintes et nos réserves à l’endroit de notre"démocratie" mauritanienne ne seraient pas alors comprises. Et pourtant ! La Mauritanie recouvre une tout autre réalité, dissimule une face cachée de démocratie raciale !
    Telle est la réalité que bien des gens ne comprennent pas. Et pour la faire comprendre il nous faut faire un détour, un long détour, remonter quelque peu le cours de l’histoire récente du pays.

    Il est nécessaire de rappeler que la Mauritanie est un Etat conventionnel, artificiel, créé de toutes pièces pour les besoins du colonialisme français en 1904, je vous fais l’économie de la géopolitique de l’époque. La France, par sa volonté, décida donc de faire coexister, dans un même espace, deux communautés, arabo-berbère et négro-africaine, deux communautés, il faut le souligner, qui s’étaient forgées chacune au cours de l’histoire dans un espace autonome, régies par des pouvoirs politiques spécifiques, indépendantes l’une de l’autre. Elles entretenaient naturellement, du fait de la proximité, des relations tantôt amicales, le plus souvent heurtées à cause des incessants rezzous maures opérés, pillant et capturant la population des villages à des fins d’esclavage (origine, entre autres, de la composante haratine actuelle).

    Depuis l’indépendance, nos chefs politiques, incapables de se départir de l’esprit partisan, tous issus du milieu maure, se sont attelés sans relâche à développer,tour à tour, des politiques qui, loin de forger la nation encore inexistante, ont conduit à des crises cycliques, répétées, à une déchirure profonde entre les deux communautés.
    Par ces politiques nocives développées au fil des années et des régimes que guidait un système inique, on mit en place un apartheid déguisé. Je dis déguisé car on le chercherait en vain dans les textes institutionnels alors qu’il existe partout, pour peu qu’on observe.

    Le racisme d’Etat est partout

    Cette discrimination raciale commença d’abord feutrée, subtile, insidieuse, pour un projet qui allait devenir obsessionnel : construire une Mauritanie exclusivement arabe !

    Pour ce faire, des mécanismes furent mis en oeuvre pour que l’Etat soit la"chose" des arabo-berbères ; progressivement, au rythme des résistances qu’opposaient les négro-Africains, ont fit de sorte que les Arabo-Berbères contrôlent la réalité du pouvoir politique et économique, la justice, l’éducation, l’armée.

    La diplomatie ne sera pas en reste ; à l’extérieur , il faut afficher l’image d’une Mauritanie arabe par la composition des délégations, le discours et les clichés culturels, il faut gommer totalement l’autre "personnalité" de la Mauritanie. Évidemment, pour masquer la nature discriminatoire des régimes, on va saupoudrer un peu quelques nègres de service, sans responsabilité aucune, personnalités aux genoux tremblants, figurines sans aucun pouvoir de décision !

    Un des rouages essentiels de cette machine à discriminer fut l’usage qu’on fit de la langue arabe.Cette langue, introduite très tôt dans le système éducatif... à des fins" d’indépendance nationale", disait le discours officiel ! Vaste supercherie, qui visait en fait à cacher des motivations sordides. On lui fit jouer un rôle non pas d’intégration, non pas d’épanouissement pour tous, mais d’ instrument de sélection et de discrimination dans l’emploi et l’éducation pour éliminer les négro-Africains. Les enfants négro-africains commencèrent à échouer massivement. Ce fut la période où il y eut un raz-de-marée sans précédent de cadis, de magistrats, d’enseignants, des centaines de jeunes sautant à pieds joints dans le système, sans aucune formation, et dont le seul critère de recrutement imposait un passage par l’école coranique. Comme si passer par cette école entraînait automatiquement les compétences et les capacités requises ! Un vrai gâchis au plan national, à la base de l’impasse et de la déchéance actuelle du système éducatif.

    Ce fut donc le prélude à la rélève des négro-Africains, le commencement de leur marginalisation massive, qui allait se poursuivre et atteindre son apogée avec l’avènement du colonel Taya .

    Bien entendu, au fur et à mesure des réformes impopulaires et imposées, des réactions d’hostilité ne manquèrent pas de s’exprimer du côté négro-africain. Les réformateurs marquaient alors un temps d’arrêt ; en fins stratèges ils donnaient du mou à la ligne, pour laisser passer l’orage, et obstinément le projet était poursuivi.

    Beaucoup d’observateurs, se méprenant alors sur le sens de ces crises, les présentaient, à tort, comme des crises inter-ethniques, comme si les communautés arabo-berbère et négro-africaine se dressaient, par animosité, l’une contre l’autre. Ce ne fut jamais le cas. Ces crises étaient à l’image de ce qui se passait au Kwazulu-natal du temps de Botha. Elles étaient orchestrées par nos dirigeants à des fins politiques, ils les exploitaient alors à chaque fois et judicieusement ; ils les présentaient, en milieu maure, comme des menaces graves aux intérêts et acquis maures, de manière à créer autour d’eux un consensus. Ce fut le cas pour les évènements de 1966, de 1987 et de 1989 pour ne citer que les plus graves et les plus douloureux.

    Ce n’est pas par hasard si la déportation de 120 000 noirs mauritaniens au Senégal et au Mali ne suscita que peu d’émoi du côté des intellectuels et de la classe politique beydane, où l’on remarquait un silence assourdissant.

    Si, par ailleurs, des blancs risquèrent leur vie ou se firent pendre (aux USA avec l’underground) pour la cause des faibles, ce ne fut pas le cas en Mauritanie pendant ces terribles déportations. Seuls quelques jeunes du Mouvement des démocrates indépendants (MDI) allaient faire exception. Or, j’ai toujours eu le sentiment que l’intellectuel ressemblait davantage à Zola qu’à Gobineau ou Goebbels, et qu’il ne pouvait rester sans rien faire, sans rien dire devant l’injustice.

    Pourquoi un tel silence ? Le régime du colonel-président avait-il réussi à les convaincre ?

    C’est là du reste une dimension, entre autres, qui rend malaisée la recherche d’une solution au problème, au regard de l’ambiguïté de ces formations politiques sur notre question nationale. Certaines formations, si elles ne nient pas purement et simplement l’existence du problème, le réduisent à une simple question linguistique, ou de violation des droits de l’homme. A les entendre il suffirait, pour tout régler, que les déportés reviennent. Le débat, en général, dans l’opposition politique, au lieu de se focaliser sur les vrais problèmes, tourne hélas autour de questions périphériques.

    En tout état de cause, ces déportations planifiées, aux relents de nazisme, avaient des motivations sordides.

    Il s’agissait de profiter du "conflit" avec le Sénégal pour tenter de "dénégrifier" le pays, car le taux d’accroissement important des négro-Africains est devenu une hantise, au point que tous les résultats des recensements démographiques (par ethnie) sont tenus secrets et ceci depuis 1960 !

    Il s’agissait aussi de saisir cette occasion pour faire passer enfin une réforme foncière qui rencontrait une forte résistance en milieu négro-africain, pour servir des intérêts inavoués. La déportation, justement, permit de redistribuer la terre, et les terres de ces réfugiés en exil forcé au Sénégal, comme s’ils ne devaient plus jamais revenir !

    Il s’agissait enfin de frapper les esprits en sévissant durement et partout pour intimider, afin de décourager à jamais toute velléité de résistance, en décapitant la seule force politique organisée que sont les FLAM, de manière à neutraliser l’avant-garde éclairée de la contestation du projet hégémonique. Dans le feu des événements allait surgir une quatrième raison : récupérer le bétail peulh ( 150 000 bovins ) pour compenser les pertes matérielles subies par les Maures rapatriés du Sénégal.

    Pour se venger du Sénégal voisin, les autorités mauritaniennes allaient se rabattre, sans remords, sur leurs propres citoyens qu’elles spolièrent et dépossédèrent pour les chasser ensuite comme de "vulgaires étrangers". Quelle ignominie !

    Et dire que l’Afrique se tait devant ces actes barbares, ici et au Soudan ! Et qu’à côté, on garde un silence, à la limite de la complicité. Mais revenons après cette digression, que j’ai crue utile, au fil chronologique de notre marginalisation.
    Ainsi donc, au fil des années et des régimes guidés par un même projet, la discrimination raciale allait s’accentuer, pour s’afficher violemment dans les années 1980. Si, avec les premiers régimes, un peu plus futés, elle fut feutrée, sous le règne du colonel Taya qui, lui, ne s’embarrassera pas de scrupules, les négro-Africains passeront de l’état de marginalisation à l’exclusion totale ouvertement déclarée, dans laquelle il faut replacer les déportations évoquées plus haut.

    Le colonel Taya allait, le premier, donner le cadre juridique de notre élimination par une constitution qui imposerait désormais la langue arabe comme seule langue officielle. Mesure certainement légitime pour la communauté arabo-berbère, mais injuste pour les négro-africains de l’aveu même de Hamid El Mauritanyi, connu sous le nom de Mohamed Ould Cheikh, ancien ministre de la Défense de Daddah, qui disait : " Vouloir que ceux qui savent à quoi s’identifier abandonnent leurs valeurs propres pour être embrigadés dans l’aventure de ceux qui se cherchent une identité est non seulement de l’arbitraire, mais d’une politique culturelle [censuré]."

    Les plans d’ajustements structurels du FMI, arrivant à point nommé, servirent pour vider l’administration des négro-Africains, surtout. Résolu, par une répression physique et mentale féroce, sans tergiverser comme ses prédécesseurs,Taya allait, à marche forcée, consolider le système et afficher l’option désormais déclarée d’une Mauritanie exclusivement arabe. " La Mauritanie n’est pas en voie d’arabisation, c’est un pays arabe", devait-il déclarer à Jeune Afrique en janvier 1990.

    J’avais besoin de ce détour pour montrer les conditions prévalant en Mauritanie, à la veille de la fameuse démocratisation... pour que l’on comprenne que la Mauritanie n’a pas été et n’est pas comme les autres pays africains que balaie le vent démocratique.

    Ici, on a affaire à une minorité arabe qui, pour pérenniser son pouvoir, abuse de l’Etat et use d’une politique à soubassement idéologique pour assimiler et asservir les autres composantes culturelles, une minorité qui confisque le pouvoir depuis près de quarante-cinq ans, qui ne veut ni l’abandonner, ni le partager.

    Le contexte dans lequel arrivent notre"démocratie" et le "coup d’Etat " du 3 août 2005, c’est celui-là.

    Notre "démocratie" arrive donc et se plaque sur cette triste réalité qu’elle recouvre, intacte, sans rien changer, se muant ainsi en une "démocratie raciale", à la manière de l’antique Afrique du Sud ; il suffit de gratter un peu pour découvrir derrière le racisme le plus hideux, l’exclusion la plus brutale, l’esclavage le plus primaire.

    Maintenant, vous pouvez comprendre pourquoi les négro-Africains se plaignent (légitimement de leur "démocratie"... qui n’est pas comme les autres.

    Nous ne nous sentons pas concernés par cette pseudo-démocratie qui nous exclut, nous avons cessé de croire en notre" Etat ", on a fait de nous des spectateurs passifs du jeu de compétitions électorales réservées... aux citoyens (blancs) à part entière. Du reste, on tend de plus en plus à une bipolarisation raciale du champ politique. En Mauritanie, on est dans une phase en-deçà de ces démocraties, même tarées, qu’on retrouve ailleurs, et que nous envions, et pour cause ! Nous sommes, nous, négro-Africains, au stade où nous luttons pour notre survie, pour notre reconnaissance en tant que citoyens, en tant qu’hommes simplement, dans un milieu hostile où l’homme voue l’homme au racisme et à l’esclavage.

    Notre "démocratie" est assise sur la tête qu’il faut redresser.
    J’ai le sentiment qu’on a mis les charrues avant les boeufs, et qu’il n’est pas encore trop tard pour bien faire. Il est temps de comprendre que l’exclusion est en soi économiquement mauvaise, socialement corrosive, politiquement explosive.

    Comprenons qu’une " nation dispersée, battue, humiliée peut (heureusement) toujours se rebeller contre son sort et revenir à la vie". Tentons dès à présent de sortir de ce cul-de-sac qui, tout le monde le sait, ne mène nulle part. Pour en sortir, il faut, à mon avis, une attitude, un climat et des conditions.

    Une attitude courageuse, d’ouverture sincère et de reconnaissance du problème de fond.
    Un climat de décrispation sociale grâce à un train de mesures positives à l’endroit de tous ceux qui, victimes et blessés dans leur chair, ont subi des préjudices matériels et moraux. La sanction des crimes commis pour rendre leur dignité aux victimes, à leurs veuves et à leurs enfants. Je crois qu’il faut se parler, car ce formidable potentiel de révolte enfouie commence à gronder. Il serait erroné de croire que vingt années de calme plat peuvent exclure toute éventualité de soulèvement populaire. Après seulement ce forum, dont les conclusions pourraient éventuellement être soumises au peuple, comme l’ont proposé les véritables FLAM, on aborderait enfin la phase d’une véritable démocratisation.
    Il est urgent, me semble-t-il, de tirer tous les enseignements des cas dramatiques du Rwanda du Burundi, du Congo, de la Côte d’Ivoire actuels, pour paraphraser un écologiste, je dirai : nous n’avons qu’une Mauritanie, ne l’abîmons pas !

    Elimane Bilbassi
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  2. 10/08/2007, 13h47 #2
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Par défaut Encore, une enième loi pour abroger l'esclavage en Mauritanie!

    09 août 2007 : Le législateur a mis de nouveau la main dans le cambouis

    Le législateur mauritanien vient juridiquement mettre un terme à la pratique de l’esclavage. Désormais, quiconque s’adonne à cette pratique est exposé à une sanction qui va de 5 à 10 ans. Vingt cinq ans, après l’interdiction de l’esclavage sur le territoire mauritanien, la pratique continue son petit bonhomme de chemin, et ce, au vu et au su de tous les Mauritaniens.

    L’intervention du législateur pour sonner de nouveau le glas de cette pratique est une avancée à saluer, même si dans la pratique la tâche ne sera pas facile. Car il ne s’agit pas seulement d’interdire juridiquement l’esclavage pour qu’il cesse d’un coup. Penser ainsi, c’est méconnaitre la société mauritanienne. La réussite de cette loi va vite se heurter à deux obstacles majeurs :


    Le premier obstacle est d’ordre social. Pour les Mauritaniens, comme toutes les autres sociétés de l’Afrique de l’Ouest, la stratification sociale est inhérente à tout groupement humain. En conséquence, les séquelles sociales ne disparaîtront pas par des simples lois auxquelles la population n’accorde en réalité pas foi.


    Le second est d’ordre économique. En effet, Il y a toute une économie qui tourne autour de l’esclavage. Les anciens maitres auront du mal à libérer leur capital humain, au risque de se trouver dans une situation économique catastrophique.

    Aujourd’hui, les oasis, les pâturages, les boutiques alimentaires, sont exploités uniquement par des esclaves harratines. Ces derniers, en recouvrant leur liberté, peuvent se confronter eux aussi, à l’instar leurs maitres, à des difficultés quotidiennes, à moins que l’Etat mette en place une politique ambitieuse pour les insérer dans la société.

    La loi, un simple agrégat d’articles, ne devient efficace que si les autorités prennent des mesures drastiques pour son application objective. En l’état actuel de la mentalité mauritanienne, il sera difficile de faire passer ce message. En conséquence, il est nécessaire de faire un travail de sensibilisation doublé d’une réelle pédagogie, pour permettre à la population d’avaler la pullule lentement, mais surement. Cette pratique est tellement ancrée dans les mœurs qu’il relèverait de l’utopie de vouloir l’abroger d’une traite, d’un coup de baguette magique.

    A preuve, il y a de cela vingt cinq ans que la première interdiction avait été prononcée, mais nous observons toujours la persistance de l’esclavage. Et, dans cette foulée, la société civile, les autorités religieuses et tous ceux qui, d’un titre ou d’un autre, peuvent contribuer au succès de cette loi, doivent s’associer pour la promotion de cette nouvelle donne démocratique. Si, dans un premier temps, chaque mauritanien arrive à garantir son indépendance économique, sans être corvéable et taillable à merci, c’est déjà un pas important. Avec le temps, les autres rapports sociaux entre esclaves et anciens maitres vont se dissiper sous l’effet du temps.

    Espérons que cette nouvelle loi fasse écho, du moins ouvre un nouveau chapitre pour la démocratie mauritanienne.


    Marigatta WAGUE,
    Etudiant à Paris

    Note: Info source : cridem.org
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 15/08/2007 à 19h47
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  3. 10/08/2007, 14h52 #3
    DJAMBERE KHOUMBA
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    Ils font tout pour que les negros-mauritaniens ne réussissent pas, que se soit pour le taf ou les cours.
    J'ai des cousins et des cousines qui passent jusqu'à 4 f ou 5 fois le bac pour les plus courageux certains abandonnent à partir du 3ème échec. Si l'on peut appeler ça un échec, car ils ont pour la plupart acquit assimilés les cours et auraient eu largement leur bac, or dans ce pays de racistes, ils ne donnent pas le bac au noirs et l'accorde uniquement aux enfants Maures.

    Sur 500 élèves noirs seul une dizaine entre eux auront le bac ? Il y a un malaise soit ils n'ont pas le niveau et dans ce cas là on les fait redoubler, mais nous savons vous et moi que la vraie raison n'est qu'une histoire de mélanine (cette substance qui selon son degrés de présence colore la peau )


    A bonne entendeur ...
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    ---------------------------------------------------
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  4. 10/08/2007, 15h01 #4
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par yally Voir le message
    Ils font tout pour que les negros-mauritaniens ne réussissent pas, que se soit pour le taf ou les cours.
    J'ai des cousins et des cousines qui passent jusqu'à 4 f ou 5 fois le bac pour les plus courageux certains abandonnent à partir du 3ème échec. Si l'on peut appeler ça un échec, car ils ont pour la plupart acquit assimilés les cours et auraient eu largement leur bac, or dans ce pays de racistes, ils ne donnent pas le bac au noirs et l'accorde uniquement aux enfants Maures.

    Sur 500 élèves noirs seul une dizaine entre eux auront le bac ? Il y a un malaise soit ils n'ont pas le niveau et dans ce cas là on les fait redoubler, mais nous savons vous et moi que la vraie raison n'est qu'une histoire de mélanine (cette substance qui selon son degrés de présence colore la peau )
    A bonne entendeur ...
    Bonjour!

    Je vois ce que tu veux dire. Par contre, pour le Bac, je ne suis pas convaincu par ce que tu dis. J'ai un Bac mauritanien. A ce titre, et en toute modestie, je pense pouvoir en parler en toute connaissance de cause. Je ne pense pas qu'il y ait une discrimination frappant particulièrement les noirs. Il est reconnu que le Bac mauritanien, vu les matières arabes pour les francophones, est très difficile pour tout le monde. La sélection est aussi d'une rigueur implacable. Pour preuve, cette année il n'y que 6% d'admis.
    Dans ces conditions, ils ne prennent que ceux qui sont en tête. Sans remettre en doute les qualités studieuses de tes cousins et cousines, je pense qu'il vaille mieux mettre en avant la caducité de la sélection qui pénalise nombre d'élèves que de considérer cela comme une discrimination, car même les maures sont coincés par cela. Voilà, ma vision de la chose.
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 09/03/2008 à 14h24
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  5. 10/08/2007, 15h21 #5
    hamady
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    J'avais une autre image de la mauritanie(positif).
    Mais le mot apartheid n'est-il pas un gros mot,car les mauritaniens que je ne connais ne mes parles pas de cette face caché que vous venez de decrire.
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  6. 10/08/2007, 15h27 #6
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par hamady Voir le message
    J'avais une autre image de la mauritanie(positif).
    Mais le mot apartheid n'est-il pas un gros mot,car les mauritaniens que je ne connais ne mes parles pas de cette face caché que vous venez de decrire.
    Vas sur google, tu mets discrimniations raciales en Mauritanie. Ensuite, tu vas voir ce que Amnesty intenational et tant d'autres institutions crédibles te diront. Tu sais il y a des mauritaniens dès qu'ils sont en France, ils oublient tout ce qui se passe dans le pays.
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  7. 25/10/2007, 18h52 #7
    lass77
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    Par défaut nuances

    je me permets de reagir à certains propos tenus dans ce forum sur la Mauritanie.
    le racisme d'Etat a existé et continue d'exister. moi je suis d'origine mauritanienne et je ne trouve aucun horizon de changement futur pour ce merveilleux pays pour toute sa population. oui ce racisme est l'instigation des "blancs" mais les victimes en ont pour quelque chose dans la presistance de ce phenomene qui touche l'echiquier social du pays .
    comment voulez-vous qu'au XXI e siecle on continue de se figer sur des aspects qui nous retrogradent . je parle des relations entre les negro-mauritaniens dans ce pays. les plus tenebres se sont d'abord les soninkés ceux qui usent de leurs ideaux malefiques qui continuent à prendre en otage leur propre destinée.
    oui les maures font tout pour evincer ou empecher les negro de reussir par les politiques mises en place (quelqu'un l'a evoqué) mais à cela il y'a la colaboration grave des negro dans cette politique. on connait des exemples etonnants qui ont par le passé emaillé et marqué cette histoire et plusieurs autres aspects. bref il faut que les negro se reveillent qu'ils stoppent leur egoisme, ostracisme, egocentrisme pour pouvoir changer la donne. dieu sait que ce n'est pas facile
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  8. 07/11/2007, 17h29 #8
    Mamadou Lamine
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    Pour ceux qui croyaient à un changement. Je vous invite à vous informer en lisant cette nouvelle "douche froide". Selon la pensée de Sidioca les Noirs sont moins compétents en Mauritanie, de Kaédi à Zouerat.

    Sidioca et ces complices et ces esclaves n'acceptent pas des Noirs hauts-placés dans la police nationale.


    Directions centrales

    * Direction de la Sûreté de l’état
    Directeur : Mohamed Lemine Ould Ahmed

    * Direction de la police judiciaire et de l’Ordre public
    Directeur: Mohamed Abdellahi Ould Taleb Abeidi dit Ould Adda

    * Direction à la lutte aux crimes économiques
    Directeur: Mohamed Ould Brahim Ould Siyid

    * Direction du personnel et de la formation
    Directeur: Mohamed Mahmoud Ould Abdel Aziz

    * École de police
    Directeur: Yahefdhou Ould Amar


    Directions regionales de la sûreté

    * Wilaya du Hodh Charghi
    Directeur: Mohamed Mahmoud Ould Sidi Yahya

    * Wilaya du Hodh Gharbi
    Directeur: Mohamed Mahmoud Ould Houssein

    * Wilaya de l’Assaba
    Directeur: Ely Ould Sn’eiba

    * Wilaya du Gorgol
    Directeur: Essevir Ould Ahmed Ould Tolba

    * Wilaya du Brakna
    Directeur: Sidi Salem Ould Abeidi

    * Wilaya du Trarza
    Directeur: Sidi Ould Baba El Hassen

    * Wilaya de l’Adrar
    Directeur: Echfaghnalla Ould Mohamed Salem

    * Wilaya de Dakhlet Nouadhibou
    Directeur: Ahmed Ould Eleya

    * Wilaya du Tagant
    Directeur : Chrif Moctar Ould Chrif Mohamed

    * Wilaya du Tiris Zemmour
    Directeur: Mohamed Ould Sid’elemine

    * Wilaya de l'Inchiri
    Directeur: Beyah Ould Cheikh Mohamed Fadhel

    source: Click4mauritania
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  9. 07/11/2007, 17h31 #9
    Mamadou Lamine
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    Et sa continue :

    Vaste mouvement dans la police : Les DRS bougent sauf pour Nouakchott et la DST

    De sources généralement bien informées, un vaste mouvement a été opéré ce mardi au sein des directions régionales de la sûreté sauf pour Nouakchott où le DRS et le DST ont conservé leurs places respectives.

    Selon ces sources, c’est le commissaire principal Mohamed Lemine Ould Ahmed, ex- directeur de la police économique qui devient Directeur de la Sûreté de l’Etat (DES). La direction de la police économique revient au le commissaire Mohamed Ould Brahim Ould Seyid, précédemment directeur du Personnel qui est remplacé à ce poste par le commissaire Mohamed Mahmoud Ould Abdel Aziz, ex-directeur régional de la Sûreté en Assaba.

    Le commissaire Ely Ould Sneiba qui dirigeait le commissariat spécial chargé de la lutte contre les stupéfiants est nommé directeur régional de la Sûreté en Assaba. Le commissaire principal Ould Adda qui a quitté la DES est nommé directeur de la police judiciaire, poste resté vacant après la démission, en mai 2007, du commissaire Abdatt Ould Seni.

    Le commissaire Yahefdhou, jusque-là directeur régional de Dakhlet-Nouadhibou, devient directeur de l’Ecole de Police, en remplacement du commissaire Sidi Ould Hacen qui est désigné directeur régional de la Sûreté au Trarza.

    C’est le commissaire Ahmed Ould Eleya, ex-directeur régional de la Sûreté au Trarza qui devient directeur régional à Dakhlet-Nouadhibou. Le commissaire Beyah Ould Cheikh Mohamed Fadel est nommé directeur régional de la Sûreté en Inchiri.

    L’ex-directeur régional du Tiris-Zemmour, le commissaire Abdou Ould Etheimine devient DRS au Guidimakha. Le commissaire Sidi Salem, ex-directeur de la Sûreté en Adrar est désigné DRS au Brakna et l’ex-commissaire du Hodh El Gharbi le remplace comme DRS en Adrar.

    Le commissaire Sevir Ould Ahmed Tolba, ex-directeur régional de la sûreté au Hodh Charghi est nommé directeur régional de la Sûreté au Gorgol.

    Nouakchottinfo.com
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