Allah a créé les hommes et les djinns, le ciel et la terre ainsi que tout ce qui existe entre eux pour un objectif bien déterminé, pour L'adorer sans rien Lui associer comme le rappelle les versets : « je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent » (Coran, 51 : 56) ; « n'ont -ils pas médité en eux -mêmes ? Allah n'a créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux qu'à juste raison, et pour un terme fixé... » (Coran, 30 : 8). De fait, l'adoration du Seigneur des univers doit s'accompagner de la crainte. Les fidèles, hommes et femmes confondus, dans leurs pratiques religieuses quotidiennes (cinq prières), mensuelles (jeûne du mois de ramadan) ou annuel (pèlerinage, Zakât) doivent conjuguer les deux sentiments de la responsabilité de répondre de leurs obligations vis – à-vis de leur Créateur et la crainte révérencielle témoignant de leur totale soumission aux commandements d'Allah.
La théologie de la libération du cheikh Hamahoullah
Les théologies islamiques de la libération (4)
Durant la longue nuit coloniale, l’Islam subsaharien, notamment en Afrique de l’Ouest, a connu l’éclosion de courants théologico-mystiques qui ont eu comme particularité d’unir quête spirituelle et engagement politique anti-colonialiste. En effet, la théologie de la libération en contexte musulman a connu plusieurs expressions historiques. L’opposition artificielle introduite par certains interprètes entre théologie rationnelle ou dogmatique et expérience mystique n’est pas toujours historiquement pertinente comme l’illustre l’histoire contemporaine de l’Islam subsaharien.
A un moment où certains pouvoirs en place, aussi bien au nord qu’au sud de la Méditerranée, cherchent à instrumentaliser les confréries soufies dans leur stratégie de contrôle social et politique en vue de contre-carrer ce qui leur paraît comme le danger du moment, à savoir le « fondamentalisme » radical, il est important de se pencher sur l’expérience d’un grand soufi africain qui a su allier foi et résistance anti-coloniale. Il s’agit du cheikh Hamahoullah qui a marqué de nombreuses générations dans sept pays différents : Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal, Cote d’Ivoire. Guinée, Burkina-Faso, et auquel l’historien africain, Alioune Traoré, a consacré une thèse remarquable (1).
Aperçu sur la miséricorde communautaire en islam
La dimension communautaire en islam occupe une place on ne peut plus capitale dans les pratiques cultuelles et les relations sociales. Des cinq prières quotidiennes chez soi ou à la mosquée avec les fidèles, hommes et femmes confondus, derrière un imam, au pèlerinage annuel à la Mecque pour celles / ceux qui ont le moyen financier, en passant par le jeûne au mois sacré du ramadan, l'acquittement de la Zakât (impôt social purificateur) et les dépenses personnelles (aumônes), tout dans la religion musulmane se fait en groupe. Les musulmanes et les musulmans sont frères comme le rappelle le verset coranique : « les croyants sont frères » (Coran, 49 : 10).
Aperçu sur le rôle des Messagers dAllah
Allah a crée les cieux et la terre pour un objectif bien déterminé. Dès le départ, au moment où Adam et son épouse, paix sur eux, furent chassé du paradis pour avoir mangé (gouté) de « l’arbre interdit », le contact n’a jamais été coupé ou suspendu entre le ciel et la terre, Allah et les hommes.
Historiquement, ce contact fut assuré par les Messagers chargés de transmettre d’une manière on peut plus claire les recommandations de Celui qui est à l’origine de tout ce qui existe dans les cieux et la terre aux habitants de la terre, hommes et djinns confondus. Ce contact, après l’arrêt de la Révélation, fut maintenu par les Livres révélés : le Coran, pour les musulmans, la Bible, pour les chrétiens et la Tora pour les juifs. Dans le Coran, nous relevons ce verset – programme révélé à Adam annonçant ce qu’allait être le destin, en matière de souvenir, d’obéissance aux obligations du Seigneur, des hommes sur la terre : « Nous dîmes : descendez d’ici, vous tous ! Toutes les fois que Je vous enverrez un guide, ceux qui le suivront n’auront rien à craindre et ne seront pas affligé. Et ceux qui ne croient pas [à nos Messagers] et traitent de mensonge Nos révélations, ceux – là sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement. » (Coran, 2 : 38 - 39).
Aperçu sur la philosophie de la patience en islam
L'Homme, sa vie durant, est tiraillé entre des épreuves de nature différente allant de la perte d’un être cher aux difficultés de la vie, des questions existentielles aux interrogations sur la création des univers, de l'aondance des richesses matérielles à la privation. Dans son ouvrage qui s’intitule La Notion de la patience dans le Coran, le penseur Yûsuf Al-Qardâwî constate à ce propos : « il y a de la patience à l’égard des épreuves de la vie terrestre et des drames. Nul n’échappe à cela : ni l’être pur ni l’impur, ni le croyant ni le mécréant, ni le maître ni l’esclave, car ceci est lié à la nature de la vie elle-même et à celle de l’homme. On ne connaît personne qui ait été épargnée par les douleurs morales, les maladies du corps, la perte d’êtres chers, la diminution de biens, le mal fait par autrui, la dureté de la vie ou les mauvaises surprises du destin. » Et c’est effectivement dans ce sens qu’Allah a dit dans le Coran : « certes Nous vous éprouverons par quelque terreur, par la faim, par une diminution de vos biens, dans vos personnes, dans vos récoltes. Annonce [Muhammad (SAW)] la bonne nouvelle à ceux qui patientent, à ceux qui, lors qu’un malheur les frappe disent : nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournerons… » (Coran, 2 : 155 – 157).