pour info ces pratiques dans les foyers existent depuis une bonne cinquantaine d'années pas comme cette histoire d'integration.
on a jamais parler d'integration a nos parents dans les foyers, juste d'avoir la force de faire les boulots epuisants.
C'est grace a ce mode de vie qu'ils ont construits des mosquées, ecoles maisons......
Comment tu peux dire des choses pareilles. Quelle intégration? N'importe quoi. Tu reprends toi aussi ce terme trés contesté, aussi galvaudé. Je tiens à te dire qu'en France ce qu'on appelle intégration veut dire absorption, assimilation. Oui nous avons et nous aurons toujours besoin de nos chefs de village, de nos us et coutumes, de notre religion, nos habitudes alimentaires. J'avoue que le contenu de ton post est trés choquant, car tu veux nous dire de renoncer à notre personnalité culturelle, à nos habitudes culinaires au profit de celles des autres. La France est obligée d'accepter les différences culturelles, linguistiques, culinaires qui sont autant legitimes que celles vers lesquelles tu veux nous conduire. Nous te disons non. O bara comme disent les Soninkés.
Je t'invite à lire ce passage du grand spécialiste de l'immigration que fut Abdelmalek Sayad pour te rendre compte que ce que tu as dit est caduc de tout point de vue :"immigrer c'est immigrer avec son histoire (l'immigration est partie intégrante de cette histoire), avec ses traditions, ses manières de vivre, sentir, agir, penser, avec sa langue, religion, ainsi que toutes les autres structures sociales, politiques, mentales de sa société...bref de sa culture". Dire aux gens de renoncer à tout ça au profit d'une hypothétique intégration est une insulte à l'endroit de tout un peuple.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 27/06/2007 à 19h59
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
salam tout le monde; une question a ilovefrance.
tu es de quel origine?si te d'origine gauloise sa mes choquerais pas mais si te d'origine d'afrique de l'ouest et soninké en l'occurence là tu ma l'air d'etre perdu et quelque part renié tes origines.car madame ou monsieur pour ce faire accepter en france il faut mangé des escargot a la sauce jojo;pate sans sauce avec un morceau de porc.
Même si le foyer n'est pas une copie intégrale du village, force est de constater que quand plusieurs personnes d'un même village se retrouvent dans un même foyer (ou dans plusieurs foyers d'une même ville), ils essaient tant bien que mal d'appliquer les règles sociales qui régissent la vie du village d'origine.
Cela est indiscutable. Ce que je trouve extraordinaire c'est que, ces soninké, qu'ils soient originaire du Gidimaxa, du Jombuxu, du Xañaga, du Gajaga ou d'ailleurs, ils ne dérogent pas à cette règle qui consiste à transposer la vie sociale du village au foyer. Je crois que c'est encore là un signe manifeste de la solidarité chez les Soninké.
Quiminal développe bien cet aspect dans son livre. Mais, il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis. Ceux d'entre nous qui sont Soninké et qui ont vécu dans les foyers depuis les années 70 peuvent témoigner de ce changement. Mais, toujours est-il qu'on retrouve toujours une organisation sociale dans les foyers qui est une copie de celle du village, avec les Debegoumou (famille du chef du village) qui représente le pouvoir temporel et donc gèrent le foyer (côtisations, gestion de la nourriture, amendes, etc...), les moodinu (marabouts) qui s'occupent du pouvoir spirituel (imamat dans le foyer, lecture du Coran, etc...), les mangu qui jouent aussi leur rôle de reconciliateurs en cas de conflits, sans oublier les ñaxamala.
Bref, un système où tout le monde est à sa place.
Aujourd'hui, ce système est à bout de soufle, car, la jeune génération n'est pas toujours en accord avec la 1ère et les jeunes n'hésitent plus à partir du foyer, pour se trouver un appartement dès que leur situation est bonne. Avant, c'était très mal vu pour un jeune de quitter le foyer pour aller vivre tout seul dans son appartement.
Cheikhna, ce sujet est vaste mais tout aussi intéressant. J'y reviendrai insha ALLAH. Et je pense aussi qu'on devrait lancer un autre pour parler des avantages et des inconvénients de ce système aujourdh'ui; Car, il est évident que ce système a des avantages mais aussi des inconvénients.
Sooninko, Soninkara.com est notre village "virtuel " Soninké où il y fait bon vivre, communiquer, échanger. L'Hospitalité, le respect et la solidarité sont nos valeurs. - Laisse parler les gens ... On s'en fout! - Les Chiens aboient .... la caravane passe toujours !
http://www.waounde.com
Bonjour
J'ai beaucoup aimé ce premier apport que tu nous livres. Comme à ton habitude, tu as bien cerné la question. Oui, je suis d'accord avec toi qu'un autre sujet soit ouvert pour y enumérer les avantages et les inconvénients d'un tel sytème par les temps qui courent. Merci de ta pertinence.
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 18/06/2007 à 22h22
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Salam,
Personnellement, je trouve que le foyer est un lieu unique, qui permet aux soninkés de se ressourcer. On y retrouve une certaine ambiance qu'on ne retrouve ni à la maison, ni à l'exterieur. A l'interieur du foyer, on est coupé du monde exterieur, qui nous parait hostile, car notre culture veut se preserver. On y retrouve des membres de la famille, qui y habitent ou pas. C'est un veritable microcosme, avec son marché, sa poste, sa mosquée, sa cantine...
Mon père ne pouvait pas faire une semaine s'en s'y rendre. J'aime me rendre aux differents foyers où j'ai de la famille, ça me permet d'améliorer mon soninké, d'écouter des histoires du bled... D'ailleurs, bon nombre de soninkés, qui ont une famille et qui vivent en banlieue, aiment se retrouver dans ces lieux où l'on vit comme au village.Ils eprouvent se besoin de se ressourcer apres avoir passé la semaine en "France".
Moi, quand je rentre dans un foyer, j'oublie que je suis français, car ce n'est plus la France.
Pour en revenir sur Emerainville, c'est une ville que je connais car j'ai de la famille là-bas. La premiere fois où j'y ai mis les pieds, ça m'a marqué. Et on m'a dit que lorsqu'il y a un mariage, c'est encore pire, ça devient "little Bamako".
Bonjour!
Que de trés bons témoignages que le chercheur comme tout autre personne peuventt en tirer un maximum de profit. Merci et merci. Continuons à y mettre nos expériences en l'espèce.
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/