Je pense qu'on ne peut plus dire plus que ce qu'a dit cette dame pour laquelle j'avais déjà une grande sympathie avant et aujourd'hui encore beaucoup plus. Mais la partie la plus forte de son discours est ceci :
On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d’émoi, d’indignation. Seule Christine Lagarde a réagi. Pour les autres, on attend encore. En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu’aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s’en émeuve.
Cela prouve que les racismes ne sont pas pareils. Un raciste contre les juifs et un raciste contre les noirs ne sont pas pareils. Si on se mobilise contre les antisémites, on fait mine de ne rien entendre quand on s'attaque aux noirs à une heure où la télévision française est plus regardée. Finalement, ce ne sont pas les propos du vieux raciste qui font plus mal, mais la conspiration du silence des hommes politiques, toutes tendances confondues. Avec ça, on nous rabat les oreilles avec des discours vides de sens que tous les citoyens, sans distinction de couleur, ont la même place dans la République.