Citation Posté par makalou Voir le message
Salam

Je me pose certaines questions ?
On dit toujours que nos pays d'origine sont sous devoloppés.
On dit toujous que nous investissons pas dans nos pays d'origine.

On dit qu'à Dakar, la vie est dure. Mais je vous assure. J'ai vu de ces coins à Dakar, de ces belles maisons, de ces belles villas, on dirait Las Palmas.
Et dans la plupart de cas , ce sont des propriétés d'émigrés.
Walaye, moi même je pouvais pas détourner mon regard de ces villas.
Des quartiers comme Nord Foire, Ouest foire, Mbao, Hann Maristes n'ont rien à envier des villas résidentielles parisiennes.

Alors, je me suis rendu compte que nous investissons mais dans le batiment. Certes on s'etait tous rendu compte depuis mais c'est pls frappant encore ces dernieres années.
Certes moi même, je cracherais pas sur ce mode d'investissement.
Mais quand je regarde tous ces jeunes qui galèrent et qui ne rêvent que de prendre Air France, je me dis que nos investissements doivent être orientés ailleurs.
Jamais j'ai pris part à une discussion autour du thé qu'un jeune ne m'ait pas interpellé sur la fameuse question :

-France n'est ce pas le pays de la reussite ?

J'ai beau argumenter sur les galères de la France, les jeunes ne veulent rien comprendre et ne sont aminés que par l'immigration. Ils répliquent en me demandant de comparer ma vie d'avant et celui d'aujourd'hui. On me dit de regarder leur situation actuelle, de leur famille.

Franchement, au bled il y a des choses à faire. Loin de vouloir jouer " à la grande bouche", il est temps de s'organiser et de montrer un signal fort à ces jeunes rêveurs de la France.

Mon message s'adresse surtout aux personnes dont les capacités financières sont conséquentes.

Il faut faire confiance à ses proches du Bled en leur presentant des projets ou en essayant de s'interesser à leurs projets locaux.

Certains n'attendent que des fonds pour mettre en place des projets viables.

Les "Baol- Baol" ont misé sur cette façon d'investir. Partout, il y a des boutiques de prêt à porter, des magasins d'alimentation alimentaire, des salons de coiffure, des salons de couture...
Ils ont misé sur l'investissement local et cela leur reussit.

Ma question :

Quels sont les freins qui vous empêchent de faire travailler vos proches dans nos pays d'origine ?
Salam Makalou,

Je pense que ce qui freine les Soninké à investir dans leur pays d'origine est le manque de sécurité quant au retour de l'investissement.
Je m'explique: en envoyant des fonds à sa famille sur place, nous ne sommes pas sûrs de voir le projet aboutir et encore moins de revoir les fonds en cas d'échec.

Comme Fodyé l'a bien dit, il y a un manque de confiance entre les personnes sur place, en Afrique et les personnes se trouvant à l'extérieur.
Je pense qu'en créant des structures associatives qui jouerait le role de mediateur entre les deux parties, nous pourrions résoudre ou tout au moins amoindrir ce phénomène.

En effet,d'une part, les personnes ayant un projet viable pourrait déposer un dossier auprès de la structure associative avec des données très precise sur le projet (son montant, les personnes impliquées...); et d'autre part, les Soninké de l'extérieur souhaitant investir localement, pourraient choisir parmi les projets ceux qui leur conviennent.
Ces structures pourraient être implantées par village ou par département.
Cela implique également que nous sortions du cadre familial pour réaliser des investissements.

Pour finir,je suis d'accord sur ton constat du manque d'investissements dans des secteurs autre que le batiment et le foncier. Il y a tellement d'opportunités à saisir qu'il est dommage de se cantonner à investir uniquement dans un secteur donné.