FB : bakelinfo departement de Bakel
Ce n'est pas un message spécialement personnelle, c'est plutôt un message qui concerne dirtectement ton raisonnement. J'avais juste confondu les noms et je voulais lever cette équivoque.
Pour ce qui concerne les questions, je pense qu'elles sont claires, mais j'y reviendrais plus amplement ce soir, si elles ne te paraissent pas comme telles. A ce soir Inchallah !
Salam
Moi, C'est Samba F T KOITA dit EYO ou Mamadou Lamine vivant à Cachan dans le Val de Marne.
Je suis originaire du Gajaaga plus precisément de Diawara mais j'ai passé mon enfance à Bakel Sara Demba Guidimpalé Modincané, ville de ma mère.
Je vis à l'étranger et 70% de ma famille vivent à l'étranger aussi.
J'espère que ma réponse est claire comme l'eau de roche.
Quand je parlais de reformulation de question. Il s'agit de la suivante :
" Que pensez-vous de la conception d'une certaine France vis-à-vis des étrangers ? " que tu as posée precedemment.
Sauf erreur de ma part, elle est pas explicite.
Dernière modification par makalou 17/06/2008 à 21h37
FB : bakelinfo departement de Bakel
Bonsoir Makalou,
je suis d'accord avec toi sur plusieurs points aussi bien dans la manière de soulever les problèmes économiques de nos villes et villages que dans la façon de proposer des solutions. Seulement là ou je ne partage pas du tout ton point de vue, c'est la responsabilité que tu imputes aux étrangers. Je me suis finalement dit que tout le monde porte en soi ce petit côté hostile à l'étranger. Je ne dirai pas ce petit côté xénophobe car le mot est très chargé et ça ne me semble pas le cas ici. Mais quant tu dis :
- des familles ont vu leur cheptel s'amoindrir considérablement à cause de certains Peuls véreux, qui utilisent le subterfuge "nagge nge maayi" ;(et pourtant on continue à leur faire confiance)
- "(...) pire on donne l'argent gagné par des journées d'exploitation de l'homme par l'homme aux étrangers" ;
- On a légué la voie de notre réussite aux étrangers ;
j'ai l'impression d'être devant devant P. De Villiers. C'est pour cette raison que je t'ai posé la question suivante: que penses-tu de la conception d'une certaine France vis à vis des étrangers. Je reformule: que penses-tu de l'hostilité de certains français vis à vis de la présence des étrangers ?
Je suis d'accord avec toi sur tout le reste. Mais le facteur "étranger", à mon sens diminue le charme de ton argumentaire. En invitant la France dans ce débat, c'est justement sortir la question du principe. Je pense qu'il ne faut pas qu'on change de principes selon qu'on soit du bon ou du mauvais côté.
Je sais que tu ne reposes pas tout sur les étrangers mais tu as cas même, il faut reconnaître, un petit souci avec eux.
D'ailleurs ces gens sont étrangers où ? Par rapport à qui ? ?
Aujourd'hui Dakar (le Cayor) appartient pratiquement aux Soninké ! Certains ont des maisons, d'autres ont des grosses boutiques. sais-tu comment ils font fonctionner leurs boutiques ? leurs rapports avec les clients ? Sais-tu combien il est difficile de se loger à Dakar à cause de la spéculation immobilière provoquée par les émigrés (dont les Soninké) ? Qu'elle serait notre réaction si des Dakarois (Lébou, wolof et autres) dans leur quasi situation de SDF, ou de locataires éternels se palignaient des "étrangers" ?
Si nous n'avons plus de cheptel, c'est à cause de la sécheresse, des épizooties, et du délaissement progressif de l'élevage.
si nous n'avons plus de produits agricoles c'est à cause de la désafection de l'agriculture, c'est à cause de notre choix d'émigrer, c'est à cause de la péjoration climatique, c'est à cause de l'archaïsme de notre outillage agricole, c'est à cause de l'épuissement de nos sols...
Si nous n'avons plus de boutiques pour nous-mêmes, comme il a été dit dans les discussions, c'est à causes de notre gestion calamiteuse.
Si vie est plus chère c'est cause de la conjoncture actuelle.
Salam
Tout d'abord je tiens à te remercier de ta contribution et de la qualité de ton discours.
Quand je parle des étrangers, je ne les indexe pas comme les responsables de notre déclin économique local. Aujourdh'ui la mondialisation touche même le petit village Khassonké au fond de la Casamance ou de Diafounou.
Personne ne peut tenir les étrangers comme la cause de notre malheur local.
Ce que je veux faire comprendre au monde Soninké, c'est le prise de conscience que notre réuissite peut s'amorcer localement.
Je suis contre le delaissement de toutes les activités porteuses de richesses aux " étrangers". Le charbonnier est maître chez soi. C'est une vérité implacable.
A Touba, les Mbacké Mbacké avec leurs fervents talibés sont maîtres.
Donc je prône aussi cette implatation économique locale. Certes nos parents ont aujourd'ui une mainmise quasi-complète de l'immobilier de Dakar et de ses environs. Là tu parles d'une capitale. Une capitale ne peut être la chasse gardée d'une telle ou telle comunnauté mais de tous les vivants d'un pays.
Un village ne peut être comparé à une capitale. Certes on ne doit pas verser dans de l'ethnocentrisme pour indexer les autres d'usurpateurs de nos richesses mais il est tout à fait légitime que l'on veuille marquer de notre empreinte le devellopement économique de nos localités.
Les Soninkés disent : " Ri ya na nia ni, déga na niani " pour dire que l'étranger tot ou tard finira par deserter les lieux pour retourner chez lui.
Je peux citer des exmples à n en plus finir à Bakel ( Milieu que je connais ).
Il y avait dans ma tendre enfance de grands commerçants " Yara Dieng et Masylla ". Aujourd'ui ces gens sont partis pourtant ils detenaient des secteurs clés et ont fait fortune.
Personne ne peut dire aujourd'hui que ces gens ont laissé une réalisation bénéfique pour le peuple de Bakel. Ils ont pensé en solo et apres reuissite , ils sont partis.
Je suis d'accord que des personnes d'autres horizons viennent s'inserer dans le tissu économique de nos localités mais il faut que ces gens se sentent concernés des problèmes de nos terroirs. Malheureusement ce n'est pas le cas de la plupart.
Alors, je ne vois notre salut que par une implication maximale de nous - même dans nos terroirs. Que ça soit dans l'agriculture, l'élevage, la pêche, le commerce... il n'y a que nous même autochtones qui pourrons sortir ces sources de rischesse de la léthargie.
Je suis d'accord quand ces étrangers créent des richesses mais il faut pas que les 100% de cette richesses créée sortent de chez nous.
Pour ce qui est du declin de l'élevage, certes les bergers peuls ne sont les seuls responsables mais ils ont participé à hauteur de 50%.
Pour finir , je dirai que je suis loin d'être un De Villiers, ou un Le pen. Je ne chasse pas d'étrangers mais je veux qu'ils soient impliqués de manière positive dans notre devollopement local mais pas de rapatrier les 100% des richesses crées .
Si tout est comme un certain grand commerçant Baol Baol de Bakel. Je suis d'accord. Ce dernier a crée un Credit mutuel qui permet aux petits travailleurs de faire des épargnes. Mieux il emploie des jeunes du terroir dans ces projets.
Je suis d'accord avec cela mais pas avec les autres façons. Et c'est pour cela, je dis nous avons un rôle à jouer.
Dernière modification par makalou 25/04/2008 à 17h28
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