L'expansion de l'islam en Afrique au sud du Sahara peut être assimilée à la diffusion des confréries soufies (tariqa) selon un système d'opposition entre ligues duales méridiennes combinant alliances militaires et réseaux d'échange. Au sein de l'espace saharien, les principales confréries se sont identifiées aux tribus maraboutiques commerçantes suivant l'axe des méridiens, comme dans les deux cas de la Qadiriyya et de la Sanusiyya, ou suivant celui des parallèles, à cause du pèlerinage, avec la Tijaniyya. Parmi les diverses branches de cette dernière, celle de la famille Niass de Kaolack au Sénégal illustre l'articulation entre ces deux axes puisque, actuellement, ses adeptes se recrutent aussi bien en Mauritanie et au Sénégal qu'au Nigéria ou au Soudan. Autour de la seconde guerre mondiale, les pèlerins reviennent de la péninsule Arabique avec des idées "réformistes", critiquant les confréries soufies et modernisant l'enseignement du Coran et de la langue arabe. Plus récemment, un second type de réformisme proche de l'islamisme bénéficia de l'aide directe des pays arabes - Arabie saoudite, Iran, Libye - issue de la manne pétrolière des années soixante-dix. A l'inverse de la personnalisation des rapports maître-disciple "traditionnels", on assiste à une matérialisation des moyens de transmission de l'islam : construction de mosquées, cassettes audio ou vidéo des prédicateurs utilisant la langue nationale et les médias modernes.

Les migrations qui de tout temps ont été le fait es populations de la vallée du Sénégal sont-elles la réponse à un surpeuplement relatif, compte tenu des conditions naturelles, des techniques de production et des Systèmes agro-pastoraux de cette région ?
La société soninké traditionnelle, à l’instar des sociétés africaines traditionnelles, s’organise autour d’un certain nombre des valeurs permettant aux différents membres qui la composent de vivre dans un climat harmonieux de distraction et de plaisanterie. Ces valeurs ou traditions constituent, malgré l’ouverture des jeunes soninké à la « modernité », le ciment maintenant les bases qui fondent l’héritage des Soninké dans un monde où tous les peuples, toutes les civilisations et toutes les cultures, sans exception, se cherchent une voie dans un univers où toutes les identités semblent être menacées par une mondialisation inquiétante qui remet en cause les particularités culturelles, artistiques et linguistiques. L’une des illustrations les plus parfaites de ces traditions en milieu soninké est le kallengorahu.
Professeur Ogobara K. Doumbo - Le Pr. Ogobara K. Doumbo, est le 1er lauréat du prix Christophe Mérieux de recherche sur le paludisme en Afrique. Une distinction méritée par cet éminent chercheur à la notoriété mondiale établie.
Nioro du Rip affiche en 2006 le sinistre bilan de 10 613 cas de paludisme dont 3689 cas sérieux et 24 décès pour l'année 2006. En faisant le point lors du forum organisé à l'occasion du lancement de la campagne « un lit, une moustiquaire », le médecin chef du district y a révélé des statistiques édifiantes. Ce qui traduit que le département de Nioro est hors de moyenne de la tendance de baisse de la maladie dans la région.