L'apogée du Ouagadou :
Cette période coïncidera avec le règne de Kangué Maghan (Kaya Maghan donné par la transcription arabe). A l’époque du fils de Bentigui Doucouré, le Ghana connut d’incessantes guerres. Le pays fut à tout moment sur pied de guerre. Sur les champs de bataille, Kaya Maghan était infatigable. Il fut sans pitié pour les Maures et refoula de nombreuses tribus peules vers le Fouta Toro (Sénégal). Le roi de l’or fut le plus brillant et le plus entreprenant des Tounka du Ouagadou. Grâce à sa fougue guerrière, il remporta d’importantes victoires pour agrandir l’empire. Des souverains comme Djambéré Sokhona contribueront pleinement à l’épanouissement et à la grandeur du pays de Maghan Diabé Cissé. Et le cheval fut l’instrument des conquêtes et des exploits guerriers accomplis par les Soninké face aux peuples auxquels ils ont imposé leur domination. L’autorité des Sarakholé s’exerçait des sables chauds du désert aux zones couvertes par l’épaisseur de la forêt. Elle parcourait tout le pays de la savane ainsi que les rives verdoyantes du Djoliba (Niger) et du Bafing (Sénégal). L’empire des Soninké s’étendait de la région de Djenné jusqu’au Tékrour (Sénégal moyen). Il couvrait le Tagan où les berbères Lemtouma et Goddala se trouvaient en demi-vassalité. Au Sud, les fleuves Sénégal et Baoulé constituaient les limites probables de l’empire.

Situation : Au moment de sa décadence, deux royaumes se présentèrent comme les forces héritières du Ouagadougou, état médiéval africaine. C’étaient Sosso et Diara. Le royaume de Diara comprenait en plus de Diara lui-même le Bakhounou, le Kaniarémé, le Kaarta, le Guidimakan, le Diafounou et le Guidioumé. Le village de Diara existe encore et se trouve au nord-est de la ville de Nioro du Sahel. Il donna son nom au royaume de Diara qui s’appelait encore Kingui.
Cet essai qui n’est qu’une première ébauche, tente d’abord de repérer puis d’écrire les espaces socio-politiques à partir desquels les sujets de l’histoire indïviduelle ou collective, peuvent prétendre à l’exercice d’une quelconque autorité dans le monde mandé, ou au contraire opposer leur refus à l’autorité si petite soit-elle. Ce disant, sontpassées en revue diverses formes de pouvoir dont le point culminant est celui du pouvoir d’Etat. A ce propos sont brièvement exposées deux thèses contrastées qui, chacune à sa manière, illustrent les deux modalités d’effectuation de la théorie du pouvoir politique élaborée pour les penseurs du mandé et léguée par eux à la postérité. Cette théorie et les pratiques qu’elle génère forment un système socio-culturel dans lequel baigne le Mali contemporain et ce malgré I’impact colonial et ses prolongements actuels.