1- L'héritage des Kakolo (suite)
a-. Le nama et le douga : L'hyène et l'aigle étaient considérés comme animaux sacrés depuis l'époque de l'Egypte ancienne. Ils recevaient un culte particulier sur lequel était basée la suprématie des pharaons sur le monde. Ces deux bêtes aux connaissances occultes incommensurables représentaient pour les membres de la confrérie de Sané et Kontoron des chasseurs émérites. Il en était de même de l'oiseau noir des fleuves (bala kononinfing) que les pêcheurs connaissent bien.
De nombreuses chansons des « donsow » relatent les prouesses à la chasse de ces animaux sacrés. L'hymne à la bravoure (douga) est né à Méma (région de Ségou). Là, les grands prêcheurs de l'aigle (ancêtres des Détéba - Kamissoko) et ceux du nama (aïeux de Doumbouya ou Djimbigafing) sacrifiaient les ennemis irréductibles de l'empire du Ouagadou. Les corps des personnes tuées étaient jetés en pâture aux hyènes et aux vautours.

Rappel du personnage de Yougou Khassé Dinga
Les grandes villes : Koumbi Dioufé ou (Koumbi Dioufi) : Cette ville que chantent les griots, était située à 73 km, à l'Ouest de Nara, près de Koronga, dans la direction de Nioro. Elle fut sans conteste une résidence impériale. Mais jusqu'à présent, ses ruines n'ont pas été explorées. La tradition orale retient qu'à Koumbi Dioufé se seraient déroulés des combats épiques. Une chanson les relate ainsi que des affrontements dans d'autres lieux : « Koumbi-dioufé solasségui don, mandjou banna. Sélintigui Maghan Niamey-den, kiribala sama banna. Lambidou solasségui don, kiribali sama banna. Naran boubéli tiènin toulon don, kiribali sama banna. Tana malou ma, kiribali, sama banna. Tana Maghan Camara den, kiribali, mandjou banna. Djéli tè fili bakilou ma, kiribali, sama banna. Tana Maghan Camara den, kiribali, Mandjou banna. Djéli tè fili malankolon ma, kiribali sama banna. Dambé wèrè te kagolo la ton ni kala kô ».