Rappel du personnage de Yougou Khassé Dinga
En écoutant les récits traditionnels saraklolé, nous découvrons toujours avec beaucoup de plaisir et intérêt la fameuse légende de Mama Dinga, fils de Kridio Tagamanké et petit fils de Yougou Doumbessé. Cet homme est considéré comme l'ancêtre des Wagué, soninké de la région de Nara, fondateurs de l'empire du Ouagadou. Yougou Khassé Dinga serait originaire de l'Inde (Hindi), mais sa ville natale était Sonan (Assouan) en Egypte. Les guesséré mémoires vivantes de l'histoire du peuple sarakholé récitent ses louanges en proclamant : « bienvenue à Dinga de l'Inde ! Bonne arrivée à Dinga de Kridio ! Soit le bienvenu Yougou Khassé Dinga du Dendi ! »
Enfin, ces généalogistes concluent toujours en annonçant : « Dinga yamaninké ! » (Le yéménite). Plusieurs sources qui se recoupent disent que ce vieillard (Yougou Khassé) qui fut plus que centenaire était lieutenant d'un pharaon (Egypte). Les noms de ville et région citées plus haut indiquent le périple de l'ancêtre des sarakholé du Yémen en passant par la Mecque, la Palestine pour aboutir en Afrique de l'Ouest, au Diafounou, précisément.

Les grandes villes : Koumbi Dioufé ou (Koumbi Dioufi) : Cette ville que chantent les griots, était située à 73 km, à l'Ouest de Nara, près de Koronga, dans la direction de Nioro. Elle fut sans conteste une résidence impériale. Mais jusqu'à présent, ses ruines n'ont pas été explorées. La tradition orale retient qu'à Koumbi Dioufé se seraient déroulés des combats épiques. Une chanson les relate ainsi que des affrontements dans d'autres lieux : « Koumbi-dioufé solasségui don, mandjou banna. Sélintigui Maghan Niamey-den, kiribala sama banna. Lambidou solasségui don, kiribali sama banna. Naran boubéli tiènin toulon don, kiribali sama banna. Tana malou ma, kiribali, sama banna. Tana Maghan Camara den, kiribali, mandjou banna. Djéli tè fili bakilou ma, kiribali, sama banna. Tana Maghan Camara den, kiribali, Mandjou banna. Djéli tè fili malankolon ma, kiribali sama banna. Dambé wèrè te kagolo la ton ni kala kô ».