Causes de la dispersion du Ouagadou :
La cause principale est l’affaiblissement de cet empire provoqué par les longues guerres entreprises par Kaya Maghan. Il y a aussi les sécheresses légendaires (jabaw) qui semèrent la catastrophe. Le pays se désertifia dangereusement. D’autre part, des envahisseurs venus du nord (Maroc) imposèrent au pays des Noirs, la jihad (guerre sainte). Les Almoravides massacrèrent tous ceux qui refusèrent d’embrasser la religion d’Allah. Enfin ce qui pouvait arriver de pire se produisit. Soumaoro avec ses hordes sanguinaires ravagea tout sur son passage. Ces coups durs furent fatals à l’empire qui s’écroula. Selon l’historien Mahmoud Kâti : « C’est quand Dieu anéantit la puissance des Kaya Maghan et donna au plus vil des hommes du peuple, l’autorité sur les grands personnages que le Ouagadou cessa d’exister ». Le Tombouctien attribue exclusivement à Soumaoro la chute de l’empire du Ghana.

Cet essai qui n’est qu’une première ébauche, tente d’abord de repérer puis d’écrire les espaces socio-politiques à partir desquels les sujets de l’histoire indïviduelle ou collective, peuvent prétendre à l’exercice d’une quelconque autorité dans le monde mandé, ou au contraire opposer leur refus à l’autorité si petite soit-elle. Ce disant, sontpassées en revue diverses formes de pouvoir dont le point culminant est celui du pouvoir d’Etat. A ce propos sont brièvement exposées deux thèses contrastées qui, chacune à sa manière, illustrent les deux modalités d’effectuation de la théorie du pouvoir politique élaborée pour les penseurs du mandé et léguée par eux à la postérité. Cette théorie et les pratiques qu’elle génère forment un système socio-culturel dans lequel baigne le Mali contemporain et ce malgré I’impact colonial et ses prolongements actuels.
Petite localité située à 370 Km de Bamako, Goumbou est une vieille cité historique fondée par les almoravides vers le XIIème siècle. Elle porte le nom d’une femme célèbre.
Depuis le début du siècle, de nombreux voyageurs, officiers, administrateurs et chercheurs ont signalé les ruines de pierre sèche qui se dressent sur des éperons, s’étagent sur les versants ou couronnent les crêtes de grès-quartzite des plateaux du Tagant et de l’ilssaba. Tous les informateurs, qu’ils soient d’origine maure ou soninlré, s’accordent pour attribuer ces vestiges aux ancêtres des Soninké (1) = les Gangara.