La solidarité Soninké n'entrave-t-elle pas la réalisation de ses projets personnels ?

[makalou]

Salam

Dans ce monde où l'argent est le compagnon idéal de l'homme. Dans ce monde où on est choyé et respecté qu'avec les poches pleines, il me semble difficile de mettre les sollicitations des gens au placard au profit de ces projets personnels.

Qui d'entre nous ne pense pas nuit et jour à réaliser telle ou telle chose ?
Dés fois, je me demande si ce n'est pas du rêve tout se qui se trotine dans nos têtes.

Un enfant Soninké est en général un produit d'une famille, d'un quartier ou d'un village.
Quelque soit ta lignée familiale ou ta situation financière familiale, des gens ont contribué à ta réussite sociale.

Une fois que tu vois le bout du tunnel, les compagnons de galère d'hier, les nouveaux gens et la grande famille fondent leur espoir que sur toi.
Il est rare de voir un jeune Soninké manger seul avec père et mère son premier salaire. Généralement, on le partage entre la famille, les compagnons de misère... C'est tout à fait compréhensible. Mais c'est le début de la galère.
Certes Dieu a proné l'entraide mais les Soninkés n'abusent t-ils pas avec cette ordonance divine ?

Tous les mois, tu reçois d'interminables coups de fil, des sollicitations de partout, dés fois même de tes ennemis d'hier.
Quand tu pars au Pays, c'est encore pire.

On commence alors à te soumettre à des obligations familiales ( Grande famille Soninké ), à des cotisations interminables qui plombent mensuellement tes fonds. Ajouter à cela tes charges personnelles, de ta famille d'occident et les impôts et autres, on est loin de sortir de l'auberge.

En plus de ces débiteurs, les gens d'hier te mettent sous pression avec de sempiternelles sollicitations.
C'est compréhensible, Soninkara c'est une famille. On doit partager ses richesses avec autrui.
Quand on reussit on est plus le fils ou la fille de son père ou de sa mère mais le fiston de tout le monde.

Il est évident d'aider sa famille et ses proches mais ces interminables aides ne sont t-ils pas des freins ?
Combien de Soninkés en France ne peuvent pas économiser 10 euros cela que tu sois SMICARD , agent de maîtrise ou cadre.

Si tu fais fi de ces sollicitations, on te catalogue d'avare, de méchant, d'incrédule. Pourtant ce sont ces gens catalogués qui réalisent des projets. Et les " trop bon trop con " deviennent 40 ans après la risée de ces même gens qu'ils aidaient continuellement sans faille night and day. Certains vieux retraités me contrediront pas.

Chaque mois vient avec son lot de soucis et il est difficile de faire face à cela. A chaque jour suffit sa peine.
Soninko nti : " Dati dati o ray ngueme nke mais bourtoutou an yime be ga woure nde " C'est à dire, tu peux faire ce à des trucs ponctuels limités dans le temps mais des trucs interminables, mieux vaut courrir.

Juste pour vous demander si les besoins des parents, des oncles, des tantes, des amis ou des proches ne constitueraient pas le talon d'achille des immigrés ?

Que doit-on faire pour sortir indenme de cette bataille sans fin ?
Quels sont les conseils que les " Catalogués d'avare" ou ces " trop bon - trop cons " peuvent donner à la jeune génération ?