L'analphabétisme, l'illétrisme et l'ignorance en milieu soninké!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonsoir mes cher(e)s ami(e)s!

En parcourant certains coins du pays soninké, j'ai remarqué que nombreux sont les jeunes gens qui n'ont jamais été à l'école - qu'elle soit moderne ou coranique. Je vous interpelle pour que nous pensions aux solutions à ce fléau, car il est inadmissible à l'orée du 21éme siècle que certains jeunes gens continuent à se confiner dans l'ignorance, dans l'illétrisme et dans l'analphabétisme. Bien à tout le monde.

[haby_gyal maligalsen]

Bonsoir,

C clair, c'est même flippant. Il n'y a pas assez d'école, pas assez de travail, et il faut vraiment agir, car il y a tellement à faire la-bas.

Quand on n'a jamais fait l'école (coranique ou française) on a du mal à donner sa propre opinion, à se faire une idée sur les choses,... c'est souvent "on m'a dit que...", il pense que...", "donc..."

Il y a déjà pas mal d'associations qui ont pour but l'alphabétisation et l'enseignement (je ne dis pas que toutes ont atteint cet objectif !!!), ... mais que pouvont-nous faire d'ici ? comment ?

C'est désolant, des fois je me demande même si ils y mettent du leur pour apprendre, aller à l'école régulièrement,... Je n'en suis pas si sur !!!

Ciao !

[khalid]

Bonsoir,

Généralement c'est un problème d'éducation de la part des parents, qui n'insiste pas assez auprès de leurs enfants sur l'importance de l'école. Et souvent, ces parents eux même n'ont pas été à l'école.
Il faut donc sensibiliser.

Et puis, il y a la dure réalité du terrain. Peu ou pas d'école dans les villages. Et quand il y en a, on trouve pas de professeur qualifié ou pas de professeur du tout pour assurer les cours. Les classes sont surchargés et les fournitures scolaires limités. Dans un tel contexte, seul les enfants les plus épaulés poursuivront leur parcour scolaire.
C'est aussi une question de moyen.
Parfois les cours sont payants et les familles qui n'ont pas beaucoup de moyen, sacrifient la scolarité de quelques uns de leurs enfants (qui seront souvent aménés à effectuer des tâches agricoles et autres) au profit des meilleurs.
Il faut inévitablement apporter un soutien matériel et financier.

[Fodyé Cissé]

Je crois que les gens n'ont pas encore réalisé l'intérêt qu'il y a à s'instruire.
Je me souviens d'un ami qui voulait venir en France avait passé pas mal d'années à DKR. Durant tout ce temps, je lui disais de faire des cours du soir. Mais, il ne m'a pas écouté. Quand il est arrivé ici en France, il a perdu au moins 1 an et demi pour faire des cours de remise à niveau.
C'est dire que l'alphabétisation doit revêtir un caractère important dans notre société. Aujourd'hui, il est rare de trouver un village Soninké qui n'ait pas une école (française, coranique) mais ce qui m'inquiète aussi c'est l'abandon prématuré de l'école par beaucoup d'écoliers, notamment les filles.

[khaniaganké]

Salam,
Je me souviens que mon père me racontait que, jadis, les parents ne voulaient pas que leurs enfants aillent à l'école car ils avaient peur que leurs enfants "s'occidentalisent".
C'est une grande peur chez les soninkos. Il y avait des cas où les enfants qui avaient reçu une education scolaire ne voulaient plus suivre les coutumes, la religion.
Je pense que c'est une des causes majeures de l'illétrisme et d'analphabetisme en milieu soninké.

[bintya]

Salam,
Je me souviens que mon père me racontait que, jadis, les parents ne voulaient pas que leurs enfants aillent à l'école car ils avaient peur que leurs enfants "s'occidentalisent".
C'est une grande peur chez les soninkos. Il y avait des cas où les enfants qui avaient reçu une education scolaire ne voulaient plus suivre les coutumes, la religion.
Je pense que c'est une des causes majeures de l'illétrisme et d'analphabetisme en milieu soninké.

Je suis entiérement daccord avec toi.

[Badem]

Je crois que les gens n'ont pas encore réalisé l'intérêt qu'il y a à s'instruire.
Je me souviens d'un ami qui voulait venir en France avait passé pas mal d'années à DKR. Durant tout ce temps, je lui disais de faire des cours du soir. Mais, il ne m'a pas écouté. Quand il est arrivé ici en France, il a perdu au moins 1 an et demi pour faire des cours de remise à niveau.
C'est dire que l'alphabétisation doit revêtir un caractère important dans notre société. Aujourd'hui, il est rare de trouver un village Soninké qui n'ait pas une école (française, coranique) mais ce qui m'inquiète aussi c'est l'abandon prématuré de l'école par beaucoup d'écoliers, notamment les filles.

Il faut faire de l'école un réel enjeu dans notre société. Cet enjeu doit concerner aussi les filles que les garcons.

De plus, il faut revoir l'ordre des priorités dans notre milieu. En effet, pour atterrir sur la case mariage pour une fille ou la case travail/immigration pour les garcons, IL FAUT RENDRE LA PASSAGE PAR LA CASE EDUCATION (scolaire et religieuse) OBLIGATOIRE!!!!!

[assetou]

Bonsoir mes cher(e)s ami(e)s!

En parcourant certains coins du pays soninké, j'ai remarqué que nombreux sont des jeunes gens qui n'ont jamais été à l'école - qu'elle soit moderne ou coranique. Je vous interpelle pour que nous pensions aux solutions à ce fléau, car il est inadmissible à l'orée du 21éme siècle que certains jeunes gens continuent à se confiner dans l'ignorance, dans l'illétrisme et dans l'analphabétisme. Bien à tout le monde.

C'est vrai qu'il est consternant de voir que le taux d'analphabétisation soit aussi élevé en Afrique. Je pense que plusieurs facteurs sont à l'origine de cette situations que l'on peut qualifier de désastreuse.

Tout d'abord, le manque de moyens des parents. C'est connu, envoyer son enfant à l'école coûte cher, il faut prendre en compte les frais de scolarité, le matériel scolaire, les vêtements etc.

Ensuite, et on ne peut pas le nier, l'éducation des parents. Certains parents pensent que trop d'instruction peut faire dévier l'enfant des valeurs africaines au profit du modèle occidental (ce qu'à très bien expliquer khaniaganké un peu plus haut).

Egalement, le manque d'établissements scolaires, d'infrastructure, de professeurs... ne permet pas la facilité d'accès à l'instruction. Sans compter le désengagement total des gouvernements vis à vis de l'éducation nationale.

Cependant, grâce à l'existence d'associations humanitaires qui, par leurs actions, viennent en aide aux peuples africains et permettent ainsi à un certains de personnes de s'instruirent, cette situation tend à changer. Je pense qu'il y a une prise de conscience générale et que des mesures vont être prise. Par contre quand?...

A.

[Moussa diaba]

Bonsoir mes cher(e)s ami(e)s!

En parcourant certains coins du pays soninké, j'ai remarqué que nombreux sont les jeunes gens qui n'ont jamais été à l'école - qu'elle soit moderne ou coranique. Je vous interpelle pour que nous pensions aux solutions à ce fléau, car il est inadmissible à l'orée du 21éme siècle que certains jeunes gens continuent à se confiner dans l'ignorance, dans l'illétrisme et dans l'analphabétisme. Bien à tout le monde.

salut frère,
Dans le milieu soninké le taux les analphabétes est trop élevé.
Beaucoup de soninkés rêvent de richesse materielle et non de celle de l'esprit.
Avant au Mali le gouvernement suivait de près le bon déroulement des écoles aux villages. Alors que les parents incitaient les enfants à l'immigration, l'état allait dans leur sens en restant éloigné de ce phénomène d'absentéïsme scolaire. Les immmigrés plus conscient de l' importance de la scolarité, ont financé des constructions d'établissements mais, le personnel enseignant manquant cruellement et insufisament formé, ne pouvait mener que très peu de ces enfants au collège.
La plus pertinente solution serait de sensibiliser les parents par le biais de campagnes nationales visant à démontrer la necessité absolue d'avoir un peuple instruit et pouvant participer au progrès du reste du monde. Cependant, même si le financement partiel du fonctionnement est assuré par les migrants, il faut absolument garder en tête que pour conserver les valeurs universelles de la laïcité et de la démocratie et de la liberté, l'école doit rester publique. C'est pourquoi le rôle des asssociations de villages est de promouvoir le retour engagé de l'état, car l'immigration, ne doit pas être considérée comme une solution à long terme à assurer sa place de principal gestionnaire. Elles doivent rappeler auprès des représentants institutionnels quels sont les devoirs qui leur incombent. Les éventuels dons extérieurs doivent rester complémentaires à une gestion nationale. La qualité de l'enseignement est essentielle pour l' incitation à la fréquenttation de l'école. De même que des enseignants issus de notre ethnie serait également préférables pour une meilleure relation enfant/enseignant et enseignant/familles.

[sira]

salam mon oncle qui n'a jamais été à l'école, a d'abord émigré au Gabon où il a appris a parler français puis ensuite il est venu en FRANCE et a appris à l'écrire;Engagé dans dans plusieurs associations pour promouvoir le développement de son village notamment pour la construction d'une école coranique.Il a inscrit tous ses enfants filles et garçons confondu à l'école pour qu'il apprennent l'arabe et le francais car il a compris que le savoir fait parti des connaissances essentiels des Hommes.