Obligations et Rôle de l'imam

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Je me suis peut être mal exprimé .
Il s'agit en fait d'expliquer ce que l'imam doit faire lorsqu'il est confronté à un problème au cours de la prière : Par exemple:
- il bute sur une sourate, ne se rappelle plus des versets
- il se trompe dans la prière: exemple, au lieu de faire 4 rakkas, il en fait 3.
- un petit accident tel qu'évacuation non intentionnelle d'un gaz se produit
- etc....

Je sais qu'il y a un thread sur les réparations de la prières, mais, le cas de l'imam qui dirige la prière d'un groupe d'individus est spécial.

Maintenant que mes migraines se sont un peu apaisées, je m'essaie à tes questions.

L'imam doit pouvoir réparer la prière, car il est fortement déconseillé de reprendre une prière. Un imam qui ne peut pas réparer une prière à la suite d'une erreur ne doit pas être imam.

1) Quand un imam bute à la sourate ou saute un verset qui suivent la fatiha, il doit écouter les autres fidèles qui le mettent sur la bonne piste. S'il n'arrive pas à retrouver le fil de la sourate ou du verset, malgré l'aide, il doit s'agenouiller et sa prière, ainsi que celles des autres fidèles restent valables.

Par contre s'il n'arrive pas à lire la fatiha malgré l'aide des autres fidèles, là c'est effectivement un problème, il doit se faire remplacer par son suppléant (na'ib). Car la lecture de la fatiha n'est absolument pas négociable dans la prière.

2)Quand il dégage un gaz (un pet) intentionnellement ou non, il doit se faire remplacer pour son suppléant, car il n'est plus propre pour prier.

3) Quand il a le nez qui saigne (gubiye en soninké), il doit aussi céder la place à son suppléant.

Dans ces 3 cas, l'Imam en quittant sa place, ne doit pas quitter la prière n'importe comment. Il y a une méthode : dans ces cas, il prend les narines par la main droite comme s'il avait des narines qui saignaient et tire son suppléant par la main gauche vers sa place, qui se chargera de la direction du reste de la prière. Et même s'il remettait en position de prière avant la fin de la même prière, il ne peut plus être imam de cette prière ; il se contentera d'une place derrière comme les autres fidèles.


Quand l'Imam se trompe du nombre des rakaas de la prière, il doit réparer celle-ci. Quand il s'agit d'une prière à 4 rakkas qu'il a écourtée à 3, il doit se lever, et l'assemblée avec, pour compléter. Ainsi, il doit refaire deux soudiouds (prosternations) après le salut final et faire un autre salut de la fin. On appelle cela as'soudioud al ba'adiy.

Voilà, j'espère avoir répondu à tes questions. Mais si vous avez des questions précises, n'hésitez pas incha Allah, elles trouveront des réponses. Nous sommes là pour apprendre ensemble.

[Florebella]

Pourquoi un ñaxamala, un tague à qui Dieu a donné toutes les qualités d'un Imam ne peut pas être imam chez nous ?

Salam wa aleykoum

c'est quoi un ñaxamala et un tague ?

[Habibatou]

Salam wa aleykoum

c'est quoi un ñaxamala et un tague ?

Salam Florebella, naxamala, c' est l' appellation des griots et tague c' est forgeron, vouili voula !!!!

[Florebella]

Salam wa aleykoum

ok merci

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

En faisant des recherches sur soninkara, j'ai vu cet intéressant sujet. Si quelqu'un peut y ajouter un grain de sel, ce serait toujours bien.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Un vieux sujet à enrichir.

[Bawague]

On a du coutume à voir chez certains imams le respect que leurs talibés ont à leur égard et ce respect se manifeste parfois par des comportement que l'islam ne permet pas et ces imams se tuent de ne rien voir ou bien de ne dire un mot.
ce qui m'a poussé à dire cela est que parfois on critique certains imams et leurs talibés des confréries mais cela existe aussi chez nous les soninkés car je l'ai vu de mes propres yeux des talibés qui accompagnet leurs imams ou xaranmoxo pieds nus et cela ma beaucoup etonné et je me demande est ce du respect ou bien de l'ignoranceest ce que cela n'est pas pareille au genouflexion que certains font à l'égard de leur marabouts en guuise de respect
comment doit etre le comportement d'un talibé à l'egard de son imam

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

On a du coutume à voir chez certains imams le respect que leurs talibés ont à leur égard et ce respect se manifeste parfois par des comportement que l'islam ne permet pas et ces imams se tuent de ne rien voir ou bien de ne dire un mot.
ce qui m'a poussé à dire cela est que parfois on critique certains imams et leurs talibés des confréries mais cela existe aussi chez nous les soninkés car je l'ai vu de mes propres yeux des talibés qui accompagnet leurs imams ou xaranmoxo pieds nus et cela ma beaucoup etonné et je me demande est ce du respect ou bien de l'ignoranceest ce que cela n'est pas pareille au genouflexion que certains font à l'égard de leur marabouts en guuise de respect
comment doit etre le comportement d'un talibé à l'egard de son imam

Bonsoir

Je n'ai pas bien compris le rapport entre ton post et le sujet initial qui nous invite à traiter strictement des rôles et des conditions que doit remplir un homme musulman pour pouvoir être désigné comme imam, c'est-à-dire celui qui prend la direction de la prière en groupe.

Quant à ce que tu dis, cela n'a rien à voir avec les règles de désignation d'un imam. Pour répondre à ta question, un marabout, pas forcément un imam seulement, qui se déifie et qui accepte que ses élèves marchent pieds nus à sa suite, prosternent ou s'agenouillent devant lui sans sans qu'il ne bronche un traitre mot aura effectivement à rendre compte à Allah le Jour du Jugement dernier, car il est dans le faux. Cette attitude à défaut de relever de l'associatisme (a chirk)est une ignorance de grande portée qui est interdite par l'Islam. Autant le Prophète SAW nous a ardemment demandé de vouer un grand respect aux connaisseurs, aux savants, autant il a interdit de mettre un savant, un marabout, un père à sa place ou à la place d'Allah.Le respect a ses limites.

Comme je l'ai dit dans mes premiers posts de ce thread, un imam qui prend son rôle d'imam comme un signe de grandeur, d'autorité sur les autres musulmans doit être destitué selon toutes les écoles théologiques sans autre forme de procès. L'imamat invite à l'humilité, à la modestie et à la pondération. Tout le reste n'a strictement rien à voir avec les conditions de l'imamat telles qu'elles sont édictées par le Prophète (SAW) à travers un hadith authentique que voici : Abou Mass’oud Al-Ansari a rapporté que l’Envoyé d’Allah a dit : « Dirige la prière en groupe celui qui maîtrise mieux le livre d’Allah [le Coran], et s’il y en a plusieurs qui sont égaux dans la maîtrise du livre, celui qui connait mieux la sunna ; s’ils sont égaux dans la sunna, celui qui a fait l’hégire le premier, enfin quand il se trouve plusieurs qui l’ont fait en même temps, le plus âgé ». Bien à toi Moodi Wagué.

[Bawague]

Bonsoir

Je n'ai pas bien compris le rapport entre ton post et le sujet initial qui nous invite à traiter strictement des rôles et des conditions que doit remplir un homme musulman pour pouvoir être désigné comme imam, c'est-à-dire celui qui prend la direction de la prière en groupe.

Quant à ce que tu dis, cela n'a rien à voir avec les règles de désignation d'un imam. Pour répondre à ta question, un marabout, pas forcément un imam seulement, qui se déifie et qui accepte que ses élèves marchent pieds nus à sa suite, prosternent ou s'agenouillent devant lui sans sans qu'il ne bronche un traitre mot aura effectivement à rendre compte à Allah le Jour du Jugement dernier, car il est dans le faux. Cette attitude à défaut de relever de l'associatisme (a chirk)est une ignorance de grande portée qui est interdite par l'Islam. Autant le Prophète SAW nous a ardemment demandé de vouer un grand respect aux connaisseurs, aux savants, autant il a interdit de mettre un savant, un marabout, un père à sa place ou à la place d'Allah.Le respect a ses limites.

Comme je l'ai dit dans mes premiers posts de ce thread, un imam qui prend son rôle d'imam comme un signe de grandeur, d'autorité sur les autres musulmans doit être destitué selon toutes les écoles théologiques sans autre forme de procès. L'imamat invite à l'humilité, à la modestie et à la pondération. Tout le reste n'a strictement rien à voir avec les conditions de l'imamat telles qu'elles sont édictées par le Prophète (SAW) à travers un hadith authentique que voici : Abou Mass’oud Al-Ansari a rapporté que l’Envoyé d’Allah a dit : « Dirige la prière en groupe celui qui maîtrise mieux le livre d’Allah [le Coran], et s’il y en a plusieurs qui sont égaux dans la maîtrise du livre, celui qui connait mieux la sunna ; s’ils sont égaux dans la sunna, celui qui a fait l’hégire le premier, enfin quand il se trouve plusieurs qui l’ont fait en même temps, le plus âgé ». Bien à toi Moodi Wagué.

Désolé pour le HS dans ce thread

[Fodyé Cissé]

...
Tout le reste n'a strictement rien à voir avec les conditions de l'imamat telles qu'elles sont édictées par le Prophète (SAW) à travers un hadith authentique que voici : Abou Mass’oud Al-Ansari a rapporté que l’Envoyé d’Allah a dit : « Dirige la prière en groupe celui qui maîtrise mieux le livre d’Allah [le Coran], et s’il y en a plusieurs qui sont égaux dans la maîtrise du livre, celui qui connait mieux la sunna ; s’ils sont égaux dans la sunna, celui qui a fait l’hégire le premier, enfin quand il se trouve plusieurs qui l’ont fait en même temps, le plus âgé »...

Désolé de faire un petit HS, mais, je voulais rebondir sur ce hadith. Je pense que ce hadith authentique, que j'ai aussi entendu à plusieurs reprises, devrait faire réfléchir plus d'un dans la communauté Soninké.

Je commence par cette anecdote. C'est une histoire que j'ai entendue dans un foyer :
- C'était l'heure de la prière du Maghreb. Après l'appel du muezzin, l'on doit exécuter la prière. Malheureusement, l'imam était absent, son adjoint était absent. Les fidèles étaient un peu désemparés. Il y avait, parmi ceux qui étaient venus faire la prière, un jeune érudit, qui maîtrisait très bien le Coran et était très pieux au vu et au su de tout le monde. Certaines personnes dans l'assemblée ont proposé à ce jeune homme de diriger la prière étant donné que l'imam et son adjoint sont tous les deux absents. Lorsque le jeune homme s'avançait vers le tapis de prière de l'imam, d'autres personnes ont protesté en disant que ce jeune homme-là n'était autre qu'un ñaxamala et qu'ils n'accepteront pas qu'il dirige leur prière. Ils ont désigné un autre jeune pour diriger la prière, car, celui-ci était le petit-fils direct de l'imam absent. Mais, ce dernier a décliné l'offre, en expliquant qu'il n'était pas suffisamment instruit et n'est pas capable de diriger la prière.

Il s'en est suivi des altercations à l'intérieur de la mosquée. Des gens ont failli même se battre à cause de ça, dans la mosquée. Finalement, c'est le jeune ñaxamala qui dirigea la prière ce jour-là. Certaines personnes ont dû quitter la mosquée, sans prier, parce qu'elles ne voulaient pas être dirigées par un ñaxamala... dans la prière.

L'affaire peut paraître banale, mais, c'est grave. C'est même très grave. Il y a eu plein de conflits de ce genre dans pas mal de villages Soninké.

Moi, je me demande pourquoi, même sur des questions strictement religieuses, ce sont nos traditions qui s'appliquent avant la religion?

Il suffisait simplement d'appliquer les principes de la religion pour éviter tous ces problèmes qui se créent chaque jour dans notre société.

Je me demande pourquoi, dans notre société, on veut nous faire croire que tout s'hérite? Un fils de marabout doit être marabout, un fils de forgeron, forgeron, etc... Alors que la réalité de la vie quotidienne est là pour contredire toutes ces règles.

Peut-on appeler Moody un fils de marabout qui ne sait même pas réciter la Fatiha (et Dieu sait qu'il y en a) ou un Tage (lire Tagué) quelqu'un qui ignore tout du fer, du feu?