Le titre de ce thread est :
A cette question, la réponse est OUI.A-t-on déjà vu un descendant d’esclave soninké ministre ou maire ?
Et plus loin, je lis une autre généralisation :
etc ///"Par ailleurs, si aucun maître n’ose faire travailler son esclave sans son consentement au Fouta, ce dernier reste encore soumis, chez les Soninké, au service de son maître. "
Ce qui n'est pas vrai. Vous connaissez tout le Fouta pour avancer de telles choses ?
Il faut arrêter.
La lutte contre l'esclavage est un combat qu'il ne faut pas "dé-crédibiliser" avec des affirmations fausses.
Si vos arguments sont que l'esclavage perdure en milieu Soninké parce que l'imam ne peut pas être remplacé par une personne de condition servile ou que le chef de village ne peut pas être remplacé par une personne de condition servile, c'est aussi faire une énorme amalgame. Car, dans tout village Soninké, vous verrez aussi d'autres familles nobles qui ne pourront prendre la place de chef de village car, ne faisant pas partie du cercle des familles régnantes. De même, l'imamat peut être attribué à une unique famille dans le village alors que d'autres familles maraboutiques dont appartiennent des érudits ne pourront jamais diriger la prière. Donc, cela n'a rien à avoir avec l'esclavage. Et utiliser ces arguments là, ce n'est pas du tout sérieux.
Et puis, le fait aussi d'affirmer qu'en milieu Soninké, certains patronymes sont typiquement de condition servile, est aussi absolument faux.
Mon conseil, c'est :
1. Il faut savoir de quoi on parle d'abord
2. Éviter les généralisations tous azimuts où l'on va salir toute une communauté