Citation Posté par kabu tirera Voir le message
Inke maxa fedde gebe o wa sooninka ya lenki . baawa a loxo deben be fedde ga nta yi . xa feddu ku gollu fo gabe ni
O nan jaareka sigindi , o nan xaraka sigindi , o nan mangasa sigindi . in na waase roono i su yi in na mangasa ke wuttu .
A sire ya ni nan mangasa sigindi na biraadin ro a yi . xa a do nan golliroxo dabari soro ra ga gollini nan fonne kitta a di i nta baana , o ga na faayi wacca , o biraadi fanka ni maaro do ten ya yi . a su killi falle ya yi , tiga a gilli falle ya , xati a galli falle ya , sima do mexe a gilli falle ya , yiraame a gilli falle ya.
Ken bire o telle kaane kan moxo ?
Oku Gajaaga , Hayire o ra wa xaaxo do kiineye su soxono .
Fonbe kanunte ga ni oropu wa i jaanun texe o kaane , o xa wa golliñaballaaxu gobondini o debun di .
O na maaro xobo falle na ri ti , te , sukka , tiga , sima , mexe .
Baawo o ti o nan o debun taga xo pari moxo ya yi .
Manne toxo kaarankon da nan yige nan mini nan saxu
Maran ( kurukuru ) fakkani ( hakkani ) kan tege , yiraamun kitte manne toxi ?
Je traduits le post du Professeur Kabu Tiréra pour ceux qui ne sont pas alphabétisés en soninké!

Pour moi, les associations sont légion en milieu soninké, parce qu'il est rare de voir un village qui n'a pas sa propre association. Mais les objectifs de toutes ces associations tournent autour de la construction des hôpitaux, des écoles ou des magasins. Mais tout le monde ne doit pas investir dans la construction et le ravitaillement des magasins.
S'il est vrai qu'il faut construire des magasins et les ravitailler par la nourriture pour le besoin de la cause, il est encore mieux de monter des affaires qui génèreront des emplois au niveau local. Quand on regarde maintenant, le gros de notre alimentation est le riz et l'huile. Or, ces produits nous viennent de l'extérieur. En plus de ces deux produits, l'arachide, le lait, le ciment, le fer et le tissu viennent tous de l'extérieur.
Dans ces conditions, comment on peut parler de progrès?
Nous les gens de Gadiaga, de Hayré, nous pouvons pourtant faire l'agriculture aussi bien pendant la saison hivernale que pendant la saison sèche.
Ce qui fait peur aujourd'hui c'est que l'Europe est entrain de fermer ses frontières devant nous, alors que la paresse de travailler est devenue une gangrène chez nous.
Avec un tel état d'esprit, nous serons obligés d'importer le riz, l'huile, le sucre, l'arachide, le ciment, le fer, parce que nous voulons construire nos contrées comme la ville de Paris.
Qu'est ce qui reste pour les gens restés au village, si ce n'est de de manger, boire et dormir seulement?
Avec l'immigration, les magasins sont remplis, l'habillement est devenu abondant, qu'est ce qui leur reste?