Salut les amis, en attendant d'avoir d'autres éléments d'appréciation relatifs à cette façon de faire, pratique très courante en milieu soninké, je partage les avis qui sont avancés par les uns et les autres. Il faut, en effet ajouter que cette entreparenthèse dans la vie de tout jeune est très ancienne et est fondamentale. Elle constitue une sorte de semi-servrage avec la cellule familliale et d'affirmation des liens sociaux au sein de groupe d'âge (fedde). Ce semi servrage est, en général, observé après la circoncision. Il constitue l'étape de renforcement des liens déjà forgés lors de l'initiation. Il se caractèrise souvent par une "indépendance" symbolisée par la construction d'une case non loin des concessions familiales des différents membres du groupe d'âge, cette case devient le lieu de regroupement de tous les membres du fedde, ils y passent, pour l'essentiel la nuit. C'est le lieu de rencontre, découverte, de confidence et d'identification des amitiés indéfectibles. Au sein de ces maxanba nkonpo, une code de conduite est établie, qui outrepasse les régles est reprimandé (tonge) ou se voit expulser ou mis à l'écart. La propreté, le travail d'entretien (renouvellement périodique des couches de banco des murs) étaient le fait surtout des filles correspondant au même groupe d'âge mais, contrairement, aux garçons, elles ne découchaient pas. Dans les cas où ce fait est observé, les filles passaient plutôt la nuit chez une tante, une grande soeur qui les initie au tissage, à la filature pour la constitution de pagne, de belfeta (cotonnade fendu en deux parties et reliées au niveau de la ceinture par un cordon).