Salam 'alaykoum,
le-verset-du-jour_15: vieillard, malade chronique, femme enceinte, femme qui allaite..
-s2_v183. Ô les croyants! On vous a prescrit as-Siyam (Le Jeûne) comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété.
-s2_v184. pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu'un fait plus de son propre gré, c'est pour lui; mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez!
-s2_v185. (Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. Dieu veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur de Dieu pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants!
Les vieillards, vielles, les personnes atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent peuvent recourir à la compensation: le fait de nourrir un pauvre par jour durant tout le mois.
Selon 'Abdoullah Ibn 'Abbas, le segment "Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre" concerne le vieillard et la vielle qui ne peuvent pas jeûner. De même selon lui et 'Abdoullah Ibn 'Oumar (deux compagnons directs du Prophète) la femme enceinte et la femme qui allaite, lorsqu'elles craignent pour elles ou pour leur bébé ou foetus, elles nourrissent un pauvre, en compensation, comme le vieillard et la vielle et n'auront pas à rattraper. Cheikh Al Albani est du même avis ainsi que beaucoup d'autres.
D'autres comme Ibn 'Outhaymîne pensent que si la femme qui allaite (ou celle qui est enceinte) se sent capable de jeûner et ne craint pas pour son foetus, elle doit observer le jeûne. Alors que d'autres aussi comme Ibn bâz assimilent ces deux femmes au malade. Si le jeûne leur est pénible, il leur est permis de manger (comme le malade) et rattraper ces jours manqués.
Ibn Abî Zaïd Al Khaïrâniy (charh rissâla) lui a différencié les deux femmes: Pour lui si la femme enceinte craint pour son foetus, elle rompt le jeûne puis elle rattrape. Elle ne fait pas la compensation: nourrir un pauvre par jour (d'autres disent qu'elle fait la compensation puisqu'elle ne doit pas rompre si elle ne craint rien!..). Et si la femme qui allaite craint pour son enfant et qu'elle ne trouve pas de nourrice, ou alors elle en a trouvé une, mais l'enfant ne l'a pas acceptée, elle est obligée de recourir à la compensation.
Pour les Hanafites ces deux femmes doivent rattraper les jours manqués sans compensation.
Pour les Châfiites et Hambalites, si la femme craint pour elle même et son enfant, elle rompt et rattrape mais ne fait pas de compensation; mais si elle craint juste pour l'enfant et non pour elle même, elle rompt et rattrape et en plus elle compense.
Enfin selon Mâlik (comme Ibn Abî Zayd qui est Mâlikite) la femme enceinte rattrape sans compensation et la femme qui allaite rattrape avec compensation..
Remarque: les avis divergent dans l'hypothèse ou les femmes craignent pour leurs enfants ou pour elles-mêmes..
Qu'il s'agisse de maladie (selon la nature), de voyage ou autre, la règle générale veut que l'on jeûne si l'on ne craint rien comme il est dit à la fin du verset.
wa-Allâhou a'lam! Dieu sait mieux!