Salam wa aleykoum
Comme je l’ai dit, être converti c’est parfois des épreuves dans la sphère familiale et parfois des agacements dans la sphère publique.
D’une part, ce n’est absolument pas systématique. D’autre part, ça n’existe pas une vie sans épreuves et sans contraintes.
Etre converti ou être musulman c’est ne plus ressentir ce vide de l’absence d’Allah. La nature profonde de chaque créature est de servir et glorifier son Créateur ; les anges, les végétaux, les animaux, les hommes, etc. Et, celui qui a oublié sa nature profonde, sa fitrah, il ressent une angoisse plus ou moins profonde et plus ou moins permanente. Il a conscience qu’il lui manque quelque chose mais il ne sait pas quoi.
Il est possible qu’il soit déprimé ou angoissé mais il peut aussi être heureux, sans que ce soit la plénitude. Chaque personne qui a oublié pourquoi Dieu l’a créée et qui a oublié l'engagement qu'elle a accepté de prendre dans la préexistence (la amanat) va chercher à combler son vide d’une manière ou d’une autre. Certains se tournent vers la richesse, la gloire, la chair, parfois la drogue, les paradis chimiques, etc. Mais il n’y a qu’Allah qui peut réellement et durablement combler ce vide.
Celui qui se convertit, le sens de sa vie se révèle à lui. Il découvre qui est son Créateur, son Protecteur, son Pourvoyeur, son Guérisseur, etc. Il comprend pourquoi il existe et pourquoi il y a des épreuves. C’est comme si on venait d’allumer la lumière… Alors, la vie continue et les épreuves continuent mais ça n’a plus rien à voir. Quand auparavant il était seul dans son épreuve et n’en percevait pas toute la finalité, désormais chaque épreuve lui rappelle qui est son Créateur et chaque épreuve l’incite à se souvenir et se rapprocher de son Seigneur.
Chaque épreuve n’est plus uniquement formatrice pour la vie terrestre, elle prend un deuxième sens plus profond.
Et pour ce qui est du témoignage, à savoir : qu’est-ce qui peut toucher un non-musulman…
Ma théorie, c’est que tout d’abord c’est Allah qui guide les coeurs. Nous on ne fait que témoigner, ensuite c’est entre chaque personne et Allah. Et c’est un des sens de « pas de contrainte en religion désormais que la vérité se distingue de l’erreur ».
C’est Allah qui guide les cœurs. Alors peu importe si la personne va être touchée par la spiritualité, par la science, par le verbe ou quoi que ce soit d’autre, c’est le cœur qui parle à un autre cœur.
Si ce n’est que la bouche qui témoigne, ça n’atteindra pas le cœur de la personne à qui on parle. Transmettre la parole de Dieu, c’est de cœur à cœur.
C’est le cœur qui frémit et qui se soumet à Allah, ce n’est pas la bouche et ce n’est pas le cerveau.
C’est le cœur qui a oublié l’engagement pris dans la préexistence et c’est le cœur qui se rappelle à Allah.
Donc, quelque soit le support, ce n'est pas à la tête qu'on devrait s'adresser mais c'est au coeur...
et bien sûr, à l'image du Prophète (bsDl), on devrait parler à chaque personne dans la "langue" qu'il comprend le mieux. Pour certains c'est la beauté des grands principes de l'Islam, pour d'autres ça sera les "miracles" (arbre prosterné ou autres), les vérités scientifiques, etc.
D’ailleurs, une personne de mauvaise foi va faire dévier son cerveau pour pouvoir s’accorder avec son cœur…