Oui c'est sur par ricochet il est clair qu'elle en souffrira et étant moins armé pour surmonter celà c'est très inquiéttant :
TchoooManuela Celedon, une Mexicaine de 42 ans résidant et travaillant à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) depuis 20 ans, se sent «très coupable»: depuis trois mois, explique-t-elle, elle a perdu l'un des trois emplois de nounou qui lui rapportaient environ 1.000€ par mois et n'envoie plus que 200euros par mois contre 250 auparavant à sa mère, son frère et ses quatre nièces.
Durement touchés par la crise économique, de plus en plus d'immigrés, comme Manuela, doivent diminuer le montant des fonds qu'ils envoient dans leur pays d'origine. Les dernières prévisions de la Banque mondiale, publiées mi-juillet, tablent sur une chute d'au moins 7,3% des envois de fonds des 200millions d'immigrés sur le plan mondial. Elles soulignent le danger de paupérisation de nombreux pays en développement, pour lesquels ces fonds, qui atteignent parfois plus de 20% du PIB, jouent un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté, soutiennent la consommation des ménages et constituent un des leviers de la microfinance locale. A la Western Union, l'un des spécialistes mondiaux des transferts d'espèces, on ne fait pas de commentaire officiel mais un employé d'une agence parisienne assure, sous couvert d'anonymat, que le nombre et le montant des transferts ont «beaucoup baissé» depuis six mois.
Certains dissimulent les difficultés
Résidant depuis 31 ans à Mantes-la-Jolie (Yvelines), Amadou Koné, Malien de 54 ans, a été licencié d'un de ses deux emplois dans le nettoyage. Mais il met un point d'honneur à continuer à envoyer 400euros par mois aux 12 personnes qu'il fait vivre dans la région de Kayes. «Les explications sur la crise dans les pays riches, ceux restés au pays ne les comprennent pas», renchérit Mohammed Jamal, Marocain de 36 ans, livreur au chômage. «Pour eux, si tu as la chance de vivre ici et que tu ne gagnes pas d'argent, c'est simplement que tu te débrouilles mal».
Le Telegramme.com (11 Aout 2009)