Citation Posté par Tudo Rémé Voir le message
Quand nous étions petits, il est arrivé que ma mère nous racontes des dangoumanés, ( en bambara) mais c'était rare.

Nous, c'était plutôt, les histoires du bled. Elle ( et parfois aussi mon papounet) nous racontait ses souvenirs d'enfance, ces débuts de femme mariée soninké ( quand elle a épousé mon père, elle ne parlait pas un mot de soninké et a dû aller faire un stage intensif au village! lol), d'histoires de djinnas, etc.
Elle nous parlait aussi beaucoup de notre famille au bled que l'on ne connaissait.

Nous étions toujours fourrés dans sa chambre, et à défaut de contes, nous avions droit à de vraies histoires. C'était encore mieux !

Aujourd'hui, nous approchons de la trentaine, mais avons gardé cette habitude. Nous la suivons partons, comme les poussins suivent la poule ! lol
Lorsqu'on se retrouve chez les parents, nous finissons tous par nous retrouver dans sa chambre et c'est valable pour les demi-frères et même ma tanti !

En gros, notre "dindé wouré", c'est la chambre de maman !!!


C'est lors de mon premier voyage au Mali que j'ai réellement découvert les dangoumanés. J'avais même fait un post à ce sujet dans l'ancien forum.
Le soirs, les "maxambanu" venaient, les cousins, cousines aussi et on passait nos soirées à écouter ça.

Les vieux étaient ravis! Ils nous disaient que cette tradition avait tendance à se perdre, au profit des soirées dans les maxamba kompé", sono à fond etc...

Au départ, nous n'étions que mes frères et soeurs et moi, avec l'un de mes oncles, puis les cousins nous ont rejoinds, puis les amis d'autres maisons, etc, et l'auditoire était chaque soir, plus grand.

J'ai même des cassettes que j'avais enregistrées!

C'est drôle, il y'a pas mal de similitudes entre nos contes et les contes occidentaux !
Salam
Quel régal ! Tu es veinarde toi...
C'est vrai que cette tradition ne doit pas dispraître pour laisser place à des tentations surtout aux villages.
Beaucoup de mecs préfèrent les soirées dans leurs chambres que des " Massalanye " dans les maisons des filles, devant leurs parents. Les Hayrankos ne diront pas le contraire.

Les histoires se ressemblent trop même. Il s'agit d'un plagiat un moment de l'histoire. Nous, nos aieux les retenaient dans leurs têtes et disparaissaient avec alors qu'eux les transcrivaient sur des livres et les collectionnaient.

Voilà tout le sens de la célèbre phrase du sage de Badiangara, Amadou Hampaté Ba " en afrique un vieillard qui meurt c'est une bibliotheque qui brule ".
L'afrique se perd... Dommage.