
Issu d’une famille qui a donnée naissance au groupe Touré Kunda, il sort un nouvel album.
Dans «Stereo Spirit», l'artiste trace un sillon très personnel où se mêlent les cultures africaines et occidentales.
Issu d’un famille de cordonniers qui donnera pourtant naissance au groupe Touré Kunda, Daby Touré trace un sillon très personnel où se mêlent les cultures africaines et occidentales. A découvrir sur «Stereo Spirit», son nouvel album.
Daby Touré est né il y a 36 ans à Boutilimit, dans le désert mauritanien. Il grandit à Nouakchott, mais lorsque ses parents divorcent, il part dans le petit village de Djeole vivre avec son oncle. Il y passe quatre ans. Il garde les troupeaux tout en s’imprégnant des cultures Soninke, Toucouleur et Wolof. Il apprend surtout leur musique.
Daby Touré a grandi et retrouve son père, Hamidou Touré, à Nouakchott. Hamidou Touré, n’est autre que l’aîné du clan Touré Kunda. Médecin, Hamidou aime aussi jouer de la musique lorsqu’il rentre de ses épuisantes journeés de travail. Mais il interdit à Daby de toucher une guitare. Daby profitera pourtant des absences de son père pour s’initier à l’instrument, en cachette. Daby écoute la radio et s’imprègne des musiques de Bob Marley, Michael Jackson, Police ou encore Stevie Wonder. En 1989, le clan Touré Kunda demande à Hamidou de le rejoindre en France et de quitter la Mauritanie, en plein remous politiques. Hamidou vend sa maison et tout ses biens pour payer son billet d’avion et celui de Daby. En France, la musique prend de plus en plus de place dans la vie de Daby. Il abandonne finalement ses études de commerce en 1992 et monte le groupe Touré Touré avec son cousin Omar.


Le chanteur et guitariste sénégalo mauritanien a de qui tenir. Le fils de l’un des Frères Touré continue de marcher sur les traces de ses illustres devanciers. Après avoir longtemps cheminé avec un de ses cousins au sein du groupe les Touré Touré, il a choisi d’évoluer en solitaire. Une manière de faire étalage de tout son immense talent et surtout de pouvoir donner libre cour à son impressionnant bagage technique. Ce guitariste chanteur de génie est régulièrement sollicité par ses pairs africains. Il a participé à plusieurs albums d’éminents artistes africains. Cet ami de Diogal Sakho partage avec ce dernier un éclectisme musical qui a fini de le hisser au rang de l’un des plus prometteurs talents de la musique africaine. Au cours d’un récent séjour dakarois nous l’avons rencontré pour faire plus ample connaissance avec cette nouvelle étoile .Pour cette semaine, le Messager vous entraine dans l’univers métissé de ce futur Grand de la Musique mondiale.
L'aire d'influence mandingue, qui englobe le Sud de la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Nord de la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, est un fabuleux creuset de musiques. Ce sont incontestablement les plus répandues et les mieux connues des musiques africaines en France. Les peuples de ces régions -- Malinké, Bambara, Soninké, Peuls, Dioulas, etc. -- ont su enrichir, chacun à leur manière, un fond traditionnel musical raffiné, aussi puissamment ancré dans une même culture ancestrale qu'un tronc de baobab dans la terre de la savane. La structure de la société y est sans doute pour beaucoup. Depuis le XIIIème siècle, la caste des griots est attachée à celle des nobles. Conteur, poète et musicien, le griot remplit aussi les fonctions d'historien généalogiste des grandes familles, de chroniqueur de guerre, de conseiller, de diplomate, de gardien des us et coutumes Amadou Hampâté Bâ décrit magistralement ce que représente le griot mandingue au début de ce siècle, et son rôle primordial dans le maintien de traditions qui alimentent encore l'inspiration des musiciens modernes, descendant ou non de familles de griots1.
Abdoulaye Camara, dit Diaby Doua est Soninké, originaire d'une petite ville proche de Kayes au Mali. A 14 ans, il apprend à chanter en s'accompagnant du molo, petit instrument monocorde fait d'une demi calebasse et d'un manche en bois. Il se l'est fabriqué lui-même et a appris en cachette de son père, un cultivateur qui refusait catégoriquement que son fils joue de la musique. A 20 ans, Diaby part chercher du travail au Sénégal puis en Gambie. En 1974, il s'expatrie en France, où il va vivre la vie des travailleurs émigrés.