Si les contes de Walt Disney se déroulent souvent dans la savane ou la jungle africaine, ils ne sont pourtant pas inspirés de mémoire collective. Kabongo, le griot, lui, n'est pas né de nulle part. Le héros imaginaire des dessins animés de Pictoon a ce petit plus qu'est l'authenticité. Ses pères fondateurs planchent dans des bureaux sénégalais. Ils sont tout une équipe à animer ses péripéties à travers le monde. En quête de quelqu'un à qui transmettre son savoir, "cet africain magicien, est un prétexte pour aborder de par sa couleur le thème de la tolérance sur fond de contes traditionnels" explique sa génitrice, Aida N'Daye, directrice associée de la société de production.
Sur le pupitre lumineux, Hélène Diallo, esquisse une silhouette au crayon de papier. Comme les autres animateurs, elle donne la vie au personnage. "Nous travaillons uniquement sur le mouvement que détermine le story board, l'histoire. Le tout est de respecter le rythme. Par exemple lorsque Kabongo se baisse pour ramasser quelque chose, nous découpons le geste en trois pauses clefs. Le début, le milieu et la fin et nous animons les intervalles." Un ouvrage minutieux lorsqu'on sait qu'il faut compter une réalisation de 25 images par seconde. Pour vérifier son travail, Hélène fait défiler d'une seule traite ces derniers croquis. En effet, la séquence prend vie. Ces traits se précisent ensuite à la gomme. Assistant et "cleaner" s'appliquent à rectifier les ombres et les expressions des visages.

Moussa Doumbia alias Tiken Jah Facoly reste fidèle à son engagement à dénoncer les maux de l’Afrique à travers son arme, le reggae. Même en exil à Bamako (Mali) depuis le déclenchement de la crise dans son pays en 2002, l’artiste-musicien ivoirien, que nous avons rencontré dans la capitale malienne en novembre dernier, fustige, accable, propose, accuse et rend hommage.

L'artiste Soninké le plus en vogue aujourd'hui au Sénégal est Djiby Dramé. Initiateur de la Nuit du Bazin au Sénégal, et grand amateur de grands boubous amidonnés, Djiby Dramé vient de rencontrer le succès avec son album "Soninko" que les radios et la télévision ne cessent de passer en boucle. Son coup de gueule sur le fait que les autres musiques différentes du Mbalax ne sont pas représentées dans les manifestations culturelles y est aussi pour quelque chose. Dire qu'il n'ya pas plus longtemps qu'un membre de Soninkara s'inquiétait de l'