
Mamadou Konte nous a quittés. C'était un personnage hors du commun. Au delà d'Africa Fête, ce festival musical qu'il a inventé et qui va bientôt fêter son trentième anniversaire, il a consacré toute sa vie à ce rêve qui est le nôtre à Africultures : que tous les artistes africains aient enfin la place qu'ils méritent dans le concert universel.
Beaucoup croyaient que Mamadou était griot, à cause de son bagou, de son éloquence, de son sens de la communication, de son respect - aussi réfléchi que sélectif - pour les traditions et leur évolution.
En réalité, contrairement à une erreur fréquente et très médiatisée («Mory Kanté, le griot électrique »), dans les sociétés traditionnelles de l'aire culturelle mandingue, les Konté (ou Kanté) appartiennent à la caste des forgerons. Ils se considèrent comme les descendants de Soumangourou Kante, le «roi-forgeron » du Sosso, tué vers 1235 par son vainqueur Soundiata Keita, le fondateur de l'Empire du Mali.

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Ce poème en Soninké, écrit par Kabu TIRERA, exhorte les intellectuels Soninké qui pensent et écrivent dans une autre langue que le Soninké à se préoccuper de l'écriture et de l'enseignement de leur langue natale: le Soninké.