Pour tous ceux qui ne sont pas conscients que les bavures policières existe bel et bien lisez bien ce qui suit. cette histoire est véridique. Elle est raconté telle que ça s'est passé avec plusieurs témoins et ceux qui penseraient qu'il s'agit d'un mensonge n'auront qu'à se renseigner au commissariat de Sarcelles.

Mon message sera sans doute très long mais je vous demande de bien vouloir le lire en entier. Ce que je vais relater ici est réel. Il s'agit d'une grave bavure policière qui s'est passé le vendredi 13 juillet 2007 à Villiers le Bel.

Le 13 juillet 2007 au soir, un groupe d'enfants agés de 6 à 12 ans faisait des pétards dans le quartier. La police les a prit à partie en leur demandant d'arrêter de faire des pétards. Chercher l'erreur. Depuis quand est-il interdit de faire des pétards le jour de la fête nationale? Ou alors si c'est le cas, je ne suis pas au courant. Et dans ce cas pourquoi les pétards sont-ils vendus aussi facilement?

Bref, les jeunes continuant à faire des pétards, il s'en est suivit une course poursuite. Chercher la deuxième erreur? Une course poursuite entre les policiers et des enfants de moins de 15 ans pour une histoire de pétards!!! Hallucinant pourtant c'est la stricte vérité. Mais là n'est pas le pire.

Un jeune d'une vingtaine d'années que j'appellerais T. n'a pas comprit pourquoi la police poursuivait les enfants. Il est allé leur dire calmement que les enfants ne faisaient rien de mal. Les policiers n'ont sans doute pas dû apprécié qu'il s'en mêle.
Un autre jeune que j'appellerais B. est allé vers T. pour lui dire de ne pas s'en mêler, histoire d'éviter les problèmes. C'est là que sortie de nulle part, une policière arrive et met un coup de matraque sur les jambes de B.

Il se trouve que le père de B. était à côté. Donc quand le père de B. a vu la policière mettre un coup de matraque à son fils sans aucune raison, il a interpellé la policière. Il a donc dit à la policière (à peu près dans ces termes) : Mais ça va pas ou quoi? il essaye de parler à son copain pour ne pas qu'il se dispute avec la police et vous vous venez vous le frappez!

Et c'est à ce moment là que la policière lui a mit un coup de matraque dans les jambes. Je ne sais pas si je me suis exprimé clairement. La policière a frappé le père de B!! Vous vous direz que c'est pas possible mais je vous assure que c'est la vérité!!!

Je vous explique ma colère. L'homme que la policière a frappé est un vieux malien de 69 ans. Il a passé 5 mois à l'hôpital et en 5 mois il a été opéré 5 fois des 2 jambes. Il est sorti de l'hôpital il y'a à peine un mois et depuis sa sortie d'hôpital il n'avait pas remit le nez dehors car il ne pouvaît pas marcher. Cela fait seulement quelques semaines qu'il arrive à marcher sans assistance. Le 13 juillet c'était la 3ème fois depuis un mois qu'il sortait. D'ailleurs aujourd'hui encore il ne peut pas se déplacer sans sa béquille.

Et ce n'est pas le pire. Aussitôt après avoir reçu le coup de matraque aux jambes, 2 policiers sont arrivés et ont aspergés le vieux malien de bombe lacrymogène. Ca parait hallucinant mais je vous jures sur tout ce que j'ai de plus chère au monde que c'est la pure vérité. Je ne minimise pas les faits et je n'abuse pas non plus. Je raconte les faits tels qu'ils se sont passés. Je prends Dieu à témoin de ce que je dis. Ceux qui connaissent des gens à Villiers le Bel pourront leur demander. C'est la pure vérité.

Cette histoire me met encore plus en colère parce que le vieux malien dont je parle est mon père. La prunelle de mes yeux, l'homme le plus important dans ma vie. Celui pour qui je pourrais tuer et pour qui je pourrais mourir.

Je compte faire ce qu'il y'a à faire sans passer par la violence. Je peux vous dire que je n'ai jamais eu de réels préjugés négatifs sur la police. Je n'ai même jamais eu de problème avec eux sans doute parce que je suis une femme. C'est vrai que si j'étais un homme il en serait peut êtrer autrement. Mais au jour d'aujourd'hui ma colère est trop grande.

Bref, j'essaie de passer les détails au maximum. Donc suite à cette bavure, le commissaire a immédiatement été contacté afin de se rendre sur les lieux. Se rendant compte qu'il s'agissait d'une bavure policière, le commissaire a ordonné fermement aux policiers de se dénoncer. Je peux vous dire qu'il était très en colère. A mon avis il a dû se dire que ça sentait l'émeute. Et franchement il n'avait pas tout à fait tort. Heureusement qu'une certaine personne était là pour calmer les gens sinon je ne sais pas comment ça aurait fini. Et cette personne qui était là pour calmer les gens afin qu'il n'y ait pas d'émeutes, bizarrement c'était mon grand frère, A. On s'est dit que ça ne sert à rien d'utiliser la manière forte. On porte d'abord plainte en espérant qu'il y'aura des sanctions exemplaires.

Donc pour suivre, le commissaire a réuni le groupe de policiers. Il les a sévèrement sermonné et leur a dit qu'ils avaient intérêt à se dénoncer. Mon père n'a même pas eu besoin de parler, les policiers se sont dénoncés entre eux. Constatant que la bavure ne pouvait pas être contesté, le procureur de Pontoise a été contacté afin de se rendre sur place. Imaginez un peu le Procureur qui se déplace! C'est que l'affaire en vaut la peine. A son arrivée, il est allé vers mon père pour lui dire qu'il devait porter plainte le lendemain et que dès lundi il devait se rendre chez le médecin qui l'a opéré pour qu'il constate si le coup reçu aux jambes a causé des dommages ou pas. Le commissaire s'est excusé auprès de mon père. Il a prit son numéro de téléphone pour le recontacter dès le lendemain. J'ai oublié de préciser qu'en quelques minutes, la bavure policière a ameuté le commissaire de Sarcelles ainsi que le Procureur de Pontoise mais également la Juge ainsi qu'un inspecteur de Police. C'est pour vous dire à quel point eux même étaient conscients de la gravité de ce qui s'était passé.

Le lendemain à 9 heures, le commissariat de Sarcelles contacte mon père pour lui demander de venir déposer sa plainte. Mon père s'y rend avec mes 2 frères. Il dépose sa plainte et le commissaire lui présente à nouveau ses excuses. Il lui dit que la veille quand ils sont revenus au commissariat, il a demandé un compte rendu aux policiers afin de déterminer la responsabilité de chacun. Il s'est avéré que les 2 policiers ont avoués avoir "dosé" mon père. De toute façon ils ne pouvaient pas niés puisqu'ils avaient été dénoncés par leurs collègues. Ils ont à leur tour dénoncés la policière qui avait frappé mon père aux jambes. Ensuite le commissaire a dit à mon père que les 2 policiers étaient sincèrement désolés et qu'il lui présente leurs excuses. Mon père a répondu que ce n'est pas de cette manière qu'on présente ses excuses. Si ils veulent s'excuser, ils n'ont pas besoin de passer par un intermédiaire. Et pour sa part il demande des excuses face à face et que c'est à cette seule condition qu'il retirerait sa plainte. Il ne demande pas de compensation financière ni même de sanctions. Juste des excuses. Le commissaire a dit à mon père que non seulement les excuses lui seraient présentés mais en plus de cela, les policiers seraient sanctionnés dans tous les cas. Mon père a voulu savoir pourquoi la policière l'avait matraqué aux jambes et pourquoi les 2 autres policiers l'avaient aspergé de bombe lacrymogène. Aucune réponse.

4 jours déja et toujours pas d'excuses.

Bref je passe tous les détails sinon ça serait trop longs. La raison pour laquelle j'ai ecris ce message c'est que je veux faire connaitre à tout le monde cette histoire. Vous n'en entendrez certainement pas parler dans les journaux ni même à la télé. Les policiers sont trop couverts. Les bavures policières existe bel et bien. Quand ils s'agit d'un jeune qui se fait frapper, ça ne me touche pas vraiment parce qu'on finit par en avoir l'habitude et on constate de plus en plus que les jeunes se défendent par rapport à ça. Mais quand il s'agit de nos parents là je dis STOP. Les policiers ne nous respectent sans doute pas nous les jeunes. Mais qu'ils respectent nos parents. Je n'en demande pas plus. Pour ma part, policier ou pas policier, je ne laisserais personne s'en prendre à mes parents. En s'en prenant à mon père ils ont touchés mon point sensible. Ma raison me dit que la violence ne sert à rien. Ce n'est pas la bonne méthode pour régler un conflit. Le meilleur moyen pour se défendre c'est de faire passer l'information. Il ne faut pas que ces histoires soient étouffés. Parce que ce qui s'est passé ce soir aurait pû être plus grave, heureusement ça n'a pas été le cas.

Vis à vis de cette histoire on est dans nos droits. J'irais jusqu'au bout. Je médiatiserais cette affaire, je prendrais un avocat. Il faut que les personnes victimes de bavures policières aient le courage d'en parler et de les dénoncer. C'est seulement de cette manière qu'on fera avancer les choses.

Voila, j'ai essayé d'écourter mon message au maximum en passant les détails. Maintenant je ne vous dirais qu'une chose, faites passer cette histoire autour de vous. C'est en étant nombreux qu'on pourra se faire entendre.