
Bulletin n°41 – Novembre - Décembre 2009
Certains pays riches ont considérablement profité d’une main d’oeuvre bon marché grâce à l’immigration tant légale qu’irrégulière. C’est particulièrement vrai lors de l’apogée du secteur de la construction en Espagne. Cette main d’oeuvre, appelée à la rescousse dans les années 1970-80, a provoqué une forte croissance des grandes entreprises du secteur, sans pour autant améliorer les conditions de vie des travailleurs. Maintenant que la construction est au ralenti et que la crise s’approfondie, des milliers d’ouvriers sont licenciés. Jusqu’en mars 2009, les compagnies de la construction, qui avaient engrangé plus de 15 milliards de bénéfices en 2007 et 2008, ont énormément licencié. Ce sont quelques 449 600 nouveaux chômeurs en un an (premier trimestre 2008 au premier trimestre 2009) qui sont venus grossir les rangs des 743 700 chômeurs de la construction.
1. Conséquence de la crise, le nombre de chômeurs en Espagne a doublé en un an passant d’un peu plus de deux millions au premier trimestre 2008 à plus de quatre millions un an plus tard2. Disposant d’une réserve de main-d’oeuvre plus que nécessaire, les pays européens tentent dorénavant de freiner l’arrivée de migrants par le renforcement des contrôles migratoires et l’augmentation de la répression, en vue de faciliter leur déportation. La honteuse « directive retour », adoptée par les 27 pays de l’Union Européenne en juin 2008, prévoit la possibilité d’incarcérer dans des centres de rétentions jusqu’à 18 mois, et sans aucune forme de procès, des migrants sans papiers avant leur expulsion. La France avait déjà voté la loi Hortefeux en 2007 rendant les conditions d’immigrations plus difficiles et introduisant la possibilité de pratiquer des tests ADN pour vérifier les liens de filiation. Suivant le même mouvement, l’Espagne vient d’adopter une troisième réforme législative de sa controversée « ley de extranjeria » qui augmente de 50 à 60 jours le temps légal de détention des sans papiers et criminalise les personnes aidant au séjour d’étrangers par des amendes allant jusqu’à 10 000 euros.

Le mariage est une recommandation de Dieu : «Epousez les femmes qui vous conviendront…. » Coran : Sourate 24 –verset 32. C’est un contrat entre un homme et une femme. Avant le jour du mariage, il y a beaucoup de démarches préliminaires à faire. Tout d’abord, l’homme doit payer le Tamma ( Dot ) de sa future femme dont la somme varie d’une famille à l’autre. Les chefs du village ou "Débégoumou" canalise ce jour la surenchère dont il fait l’objet par certains pères de famille qui trouvaient par la dot une occasion pour améliorer leur situation économique. C’est ainsi que le "Tamma "a été fixé à 150 000 FCFA pour une jeune fille et 75 000 FCFA pour une femme qui s’est une fois mariée. Autrefois, il était matérialisé par la cola et le sel.