
Mamadou Sakho, dit «Mody» , vit aujourd'hui chez un ami, près de Brest. Après avoir vécu un calvaire d'un an dans le club belge de Lokeren, le jeune Sénégalais de 20 ans est aujourd'hui menacé d'expulsion. Mais il croit toujours en son rêve. «Je ne peux pas tout dire de mon passage à Lokeren car je ne peux pas tout prouver». Mamadou Sakho, enfant du quartier chaud de la Medina, à Dakar, a vécu un cauchemar d'un an en Belgique, dans ce club de D1 qui était pour lui le début du rêve: devenir joueur de football en Europe. Selon le jeune Sénégalais, même le président n'est pas au courant de toutes les pratiques au sein de son club où, pour les jeunes Africains, les menaces de retour au pays fusent dès la moindre protestation. Il envisage aujourd'hui de porter plainte contre le club avec l'aide d'un avocat belge. Repéré par Lokeren alors qu'il joue au Racing Dakar, «Mody», après une période d'essai, a signé son premier contrat pro, le 29 Janvier 2008, le même jour qu'un Nigérien, un certain Maazou. Ce dernier vient de s'engager avec le CSKA Moscou pour un salaire estimé à 80.000 € par mois et un transfert d'un montant supérieur à 4M€, soit le plus gros montant de l'histoire du club belge. Sakho, lui, n'a pas eu le même destin.