Salam Maxémou,
Si vous avez un peu de temps ci joint la vidéo des messages des candidats IBK et Sidibe Aminata Diallo.
maliweb.net :: Lancement Officiel de la Campagne Présidentielle 2007
Tchooooooooo
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La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
Salam Maxemou,
Vous trouverez dans les posts qui vont suivre à trois jours de l'election ils s'agit d'un questionnaire standard comportant sept questions sur des sujtes suceptibles d'interesser l'electeur moyen, qui je l'espere vous aiderons à mieux orienter votre choix :
Bonne lecture.
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
C'est tout d'abord la volonté de poursuivre la mission exaltante qui consiste à présider aux destinées de mon pays. Une mission que je considère comme un véritable sacerdoce car il s'agit pour moi de servir les Maliennes et les Maliens.
Il y a ensuite le fait que durant mon premier mandat, j'ai été conforté dans ma conviction qu'il est possible de développer le Mali, malgré les nombreuses contraintes et un environnement particulièrement difficile.
Les jalons que nous avons posés patiemment dans les différents domaines avec un grand impact économique ou social ont placé le Mali sur la voie du progrès. Nous sommes résolus à aller encore plus loin afin que le pays poursuive son développement.
Question : De quel projet êtes vous porteur pour le Mali ?
Amadou Toumani Touré : Je suis plus que jamais renforcé dans ma foi en un avenir meilleur pour le pays. Ces dernières années, de belles réalisations ont donné un nouveau visage au pays. Ce sont les bases d'un véritable décollage économique dont nous avons les clés en main. Il s'agit, ensemble de forcer notre destin. Pour qu'il en soit ainsi, je propose aux Maliens un Projet pour le développement économique et Social (PDES) qui est ambitieux mais réalisable.
Le PDES nous permettra de produire davantage, distribuer équitablement les fruits de la croissance, investir dans l'avenir et moderniser la société malienne.
Fort des résultats obtenus lors des cinq dernières années, le PDES ambitionne une croissance économique plus forte d'au moins 7% par an, de 2007 à 2012. Cet objectif de croissance économique s'appuie sur une stratégie de puissance agro-pastorale, la poursuite du vigoureux programme d'infrastructures de base, le développement du secteur privé et l'investissement dans les ressources humaines.
L'agriculture sera le levier de la croissance de notre économie et source de richesses pour nos populations dans le cadre d'un Mali exportateur de produits agro-alimentaires, transformés et labellisés. La Loi d'orientation Agricole en sera le véritable instrument de mise en oeuvre avec l'affectation de 20% du budget national par an. Notre volonté politique est d'amener l'agriculture malienne à une production de 10 millions de tonnes par an de céréales à l'horizon 2012 pour faire du Mali une puissance agricole.
Le PDES maintiendra le cap du développement des infrastructures afin d'atteindre le niveau critique indispensable à notre décollage économique. Ainsi, plus de 600 milliards Fcfa seront investis pour la poursuite du développement du réseau routier, plus de 700 milliards de Fcfa dans le cadre de la Politique Énergétique Nationale. L'expansion des infrastructures de télécommunication et des technologies de l'information permettra de mettre le Mali au diapason des évolutions du siècle et 10 000 logements sociaux seront réalisés à travers le pays.
La politique des villes secondaires répondra au souci d'une meilleure répartition spatiale des infrastructures et des opportunités économiques de proximité. Le secteur privé aussi sera encouragé à jouer un rôle primordial dans le PDES comme principal vecteur du développement. Dans le cadre d'une politique volontariste, plus de 400 milliards de Fcfa seront injectés dans l'économie réelle du Mali dans les cinq prochaines années en vue de créer les conditions favorables à l'essor du secteur privé. Nous veillerons à protéger les industries existantes et à conforter les industries naissantes.
Un soutien fort sera apporté aux projets d'entreprises dans le secteur agricole et des matériaux de construction, dans le secteur social et le tourisme avec pour objectif de doubler le nombre d'entreprises viables au Mali. Une Loi d'orientation du Secteur privé (LOSP) permettra dès 2008 d'entamer ce vaste chantier.
Question : La demande sociale est une donnée importante dans notre pays. Pensez vous que les politiques menées jusqu'ici sont bonnes ou allez vous en proposer de nouvelles ?
Amadou Toumani Touré : Quand on parle de demande sociale, il faut comprendre l'amélioration des conditions de vie des populations qui passe par un meilleur accès aux services de base à un coût acceptable, la création d'opportunités pour des activités leur assurant des revenus, l'éducation, la santé etc.
Dans tous ces domaines, le Mali a fait des avancées d'autant plus notables que nous avons subi de plein fouet les conséquences négatives d'éléments extérieurs comme la flambée des prix du pétrole, l'invasion acridienne et la crise ivoirienne.
Ce que nous avons réussi dans cet environnement hostile prouve qu'en y croyant et en se mobilisant, les Maliens sont capables de relever tous les défis. Nos compatriotes sont capables de juger les progrès réalisés, notamment la politique volontariste d'habitat social, l'accès gratuit aux soins, le désenclavement intérieur et extérieur etc. Le meilleur est encore à venir et je suis sûr qu'avec la confiance renouvelée de mes compatriotes le 29 avril prochain, nous fortifierons les piliers du Mali qui gagne.
Quand je vois le sourire qui illumine le visage des enfants, des femmes, des vieux et des jeunes, chaque fois que nous mettons à leur disposition de nouvelles infrastructures sociales, cela me conforte dans ma conviction que la politique n'a de sens que si elle permet de régler les problèmes des citoyens. Voilà d'où je tire la force de mon engagement et qui me conduit sur le terrain partout à travers ce grand et beau pays qui me tient à cœur.
Question : La nécessité d'une plus grande représentativité des femmes au niveau des prises de décision, semble rallier les suffrages même si la proposition d'introduire des quotas dans la loi électorale a été rejetée par l'Assemblée nationale. Que comptez vous faire personnellement pour la promotion politique des femmes ?
Amadou Toumani Touré : Je suis leur ardent défenseur et dans toutes les actions initiées durant mon mandat les femmes ont été prises en compte. Sans leur implication, il est illusoire d'envisager le développement du pays. D'ailleurs, c'est dans ce cadre que la proposition d'introduire des quotas dans la loi électorale a été faite avec mon assentiment. Je regrette que cette volonté n'ait pas rencontré un meilleur sort à l'Assemblée Nationale.
Ce n'est que partie remise et je suis déterminée à donner aux femmes la place qu'elles méritent dans tous les secteurs de la vie nationale. Dans la lettre que j'ai adressée aux Maliennes et aux Maliens, je me suis engagé à assurer au cours du prochain mandat, une plus grande représentativité des femmes dans les sphères de décision. Il est bon de rappeler que les 13,5 millions de Maliens sont en grande majorité jeunes et à dominance de sexe féminin. En effet, 48% de la population ont moins de 15 ans et environ 51% sont des femmes.
Les jeunes et les femmes sont le plus exposés au problème majeur du sous-emploi et du chômage. Il y a là un grand défi que notre pays doit relever. Le PDES nous offre cette possibilité. C'est ainsi qu'il ambitionne d'amener au moins la moitié de la centaine de services financiers décentralisés à se spécialiser dans l'insertion des femmes dans les circuits de production, notamment dans les régions particulièrement défavorisées du pays.
Dernière modification par Tribal Cams 26/04/2007 à 09h32
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
Question : L'insurrection armée de Kidal et Ménaka et le forum de Kidal ont rappelé la spécificité de la situation dans le nord du pays. Au cas où les Maliens vous accorderaient leur confiance, que comptez vous faire pour le développement des régions du nord et la consolidation durable de la paix dans cette partie du pays ?
Amadou Toumani Touré : C'est une question qu'il faut traiter toujours avec responsabilité en ayant comme préoccupation essentielle l'unité du pays et la nécessité d'oeuvrer pour que tous les fils du Mali se sentent chez eux et motivés à participer au processus de développement. Lors de cette crise, nous avons, tout en adoptant une fermeté sur les principes relatifs à l'intégrité du Mali, adopté la voie du dialogue. L'évolution des choses nous a donné raison.
Actuellement le Nord a retrouvé la paix et tout le monde y est mobilisé pour la mise en oeuvre du programme de développement issu du Forum de Kidal. Il permettra d'investir des centaines de milliards de Fcfa dans cette partie du pays (Tombouctou, Gao, Kidal). Lors de la tournée que je viens d'y effectuer dans le cadre de la campagne électorale, j'ai senti partout une grande adhésion des populations à ce projet, dans leurs diversités. C'est cette image du Mali riche de l'apport fécondant de ses différentes composantes qu'il faut préserver. Nos compatriotes peuvent compter sur moi pour qu'il en soit ainsi.
Question : Nous avons une communauté importante résidant à l'étranger. Quels sont vos projets pour les Maliens de l'extérieur ?
Amadou Toumani Touré : Les Maliens de l'extérieur, par leur nombre et leurs compétences, constituent une grande chance pour le Mali. La gestion de nos compatriotes est au centre des priorités de politique extérieure. Il s'agit d'assurer leur sécurité et leurs biens ainsi que de préserver leur dignité afin qu'ils participent davantage au processus de développement Économique du pays : telles sont les raisons qui ont motivé la création d'un ministère spécifique.
Les efforts seront poursuivis pour améliorer les prestations des missions diplomatiques et consulaires au bénéfice de la communauté malienne, identifier les nouvelles actions à mener pour favoriser davantage leur implication dans le développement du pays et pour mieux valoriser l'image des Maliens et du Mali. Nous réaffirmons notre constant engagement à les assister et à les soutenir, tout en oeuvrant pour de nouveaux dispositifs d'appui à nos frères et soeurs de la diaspora.
Nous continuerons à être attentif au respect de leur dignité dans les pays d'accueil. C'est aussi l'occasion pour moi de redire que le Mali, au cours des cinq dernières années, n'a signé aucun de réadmission avec quelque pays que ce soit.
Question : Si vous êtes élu, quelles mesures prendrez vous en priorité dans les 100 premiers jours de votre mandat ?
Amadou Toumani Touré : Si les Maliens me renouvellent leur confiance sur la base des réalisations du mandat qui s'achève et du Projet pour le développement Économique et Social (PDES) qui va structurer toutes nos actions, nous engagerons rapidement le pays sur les axes prioritaires suivants :
- Mieux organiser l'action publique pour soutenir efficacement les autres composantes du Programme,
- Améliorer la production primaire et assurer la sécurité alimentaire
- Mettre en place un environnement propice à l'émergence et au développement du secteur privé
- Insérer les femmes et les jeunes dans les circuits productifs
- Développer les secteurs sociaux
- Procéder aux indispensables reformes de société
Notre ambition sera ainsi de faire de l'Etat malien un modèle de bonne gouvernance au service des populations. Et dans cette perspective nous veillerons à ce que les hommes chargés de concrétiser, à tous les niveaux, cette ambition soient compétents, d'une grande probité et animé d'une foi sans faille en un Mali qui a les ressources nécessaires pour gagner.
Amadou Toumani Touré, le président sortant, est entré dans l'histoire dans un premier temps pour avoir pris une part décisive à la chute de la dictature du général Moussa Traoré en 1991, et avoir conduit la transition vers la IIIè République. L'officier des troupes d'élite qui a dirigé par deux fois le bataillon des paras commandos de Djicoroni est né le 4 novembre 1948 à Mopti. Il fit ses étudesAMADOU TOUMANI TOURE
primaires successivement à Mopti, Tombouctou et Sofara avant de fréquenter de 1966 à 1969, l'École normal secondaire de Badalabougou à Bamako, et de 1969 à 1972, l'École militaire interarmes de Kati où l'y a conduit sa passion du métier des armes. Mû par sa quête du savoir, ATT s'immergera dans une formation quasi-permanente jusqu'en 1990.
De 1974 à 1975, il fréquente l'École supérieur des troupes aéroportés de Riazan en ex-Union soviétique. Trois ans plus tard, il est admis au centre national d'entraînement des commandos (CNEC) à Montlouis en France. Entre 89 et 90, il est à l'École de guerre interarmées de Paris. En 1990, il entre avec la 42è promotion du cours interarmées à Paris. Parallèlement, il monte en grade. Lieutenant en 1974, il est capitaine quatre ans plus tard. En 1984, il est chef de bataillon puis lieutenant-colonel en octobre 1988. Il restera à ce grade jusqu'en 1992 après avoir renversé le régime du parti unique et conduit la Transition. Nommé général de brigade par le président Konaré le jour même de l'investiture de celui-ci, il devient, en 1996, général d'armée.
Déjà, il avait entamé une carrière internationale après avoir été sollicité pour de multiples médiations dans les crises secouant des pays africains comme la Centrafrique.
Parallèlement, il s'engage dans l'humanitaire en créant la Fondation pour l'enfance dirigée aujourd'hui par son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré. Il initie une campagne d'éradication de la poliomyélite et de la dracunculose (ver de Guinée). En 2002, il est candidat à l'élection présidentielle et l'emporte au deuxième tour.
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
Ibrahim Boubacar Kéïta : La situation de désespoir que vit le peuple dont l'expression au quotidien nous parvient, particulièrement lors de nos déplacements à travers le pays ces jours-ci :
- la mauvaise gouvernance actuelle de notre pays,
- le recul de la démocratie,
- la corruption et les détournements de deniers publics,
- la grave crise de l'école malienne,
- le niveau élevé du chômage surtout des jeunes,
- la montée de la pauvreté comme l'atteste le dernier rapport du PNUD,
- le cauchemar que représente pour nos populations l'accès à l'eau potable et à l'électricité,
- la réduction drastique du pouvoir d'achat suite à la montée des prix des denrée de première nécessité,
- la précarité de la situation des travailleurs en général et celle des déflatés de nos sociétés et entreprises d'État en particulier,
- la situation des producteurs, surtout celle des cotonniers et des riziculteurs, etc...
Tout cela ne peut nous laisser indifférent et justifie que nous nous engageons aux côtés du peuple malien qui souffre : Dieu, le Mali, ma conscience est notre credo. Et ce ne sont pas les quelques finalisations de programmes initié depuis une décennie qui peuvent donner le change.
Les faits sont là, hélas -le constat est amer. Mais l'espoir est grand. C'est celui-là que nous souhaitons porter avec les hommes et les femmes engagés aux côtés de notre peuple.
Question : De quel projet êtes-vous porteur pour le Mali ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : Notre engagement constant a été, est et sera toujours, si Dieu le veut, pour :
- un Mali digne, debout, qui se développe dans l'intérêt de tous ses fils, ruraux comme urbains, de l'intérieur comme de l'extérieur.
- un Mali de justice, de respect pour tous, où les droits de chaque citoyen, de chaque communauté seront garantis effectivement et où chacun sera appelé à ses devoirs.
- un Mali de présence de qualité en Afrique et dans le monde.
- un Mali où la démocratie et la bonne gouvernance seront renforcées, où la paix, l'intégrité du territoire, la sécurité et la cohésion sociale seront assurées.
- un Mali fier de son histoire et de sa culture.
Question : La demande sociale est une donnée importante dans notre pays. Pensez-vous que les politiques menées jusqu'ici sont bonnes ou allez vous en proposer de nouvelles ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : La demande sociale est une donnée importante dans tous les pays y compris, le Mali. Elle peut prendre différents formes selon le degré de développement atteint et les éléments de la culture.
C'est peut dire que la demande sociale au Mali n'est pas aujourd'hui satisfaite. Loin s'en faut.
De bonnes politiques avaient été initiées, mais la mauvaise gouvernance, la corruption, le populisme les ont vidées de leur contenu. Il faudra les remettre sur les rails en les adaptant aux réalités d'aujourd'hui. Cette prise en compte des évolutions et des réalités du moment commande la mise en oeuvre de nouvelles politiques, de nouvelles reformes. C'est ce à quoi nous nous emploierons. InchAllah.
Question : La nécessité d'une plus grande représentativité des femmes au niveau des instances de prise de décision, semble rallier les suffrages même si la proposition d'introduire des quotas dans la loi électorale a été rejetée par l'Assemblée nationale. Que comptez vous faire personnellement pour la promotion politique de la femme ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : La promotion de la femme et pas seulement sa promotion politique, est indispensable au développement. C'est notre conviction profonde. C'est pourquoi nous sommes ouverts à toute mesure allant dans le sens d'une participation réelle et totale de la femme à tous les niveaux de la vie économique, sociale et culturelle du pays.
Pour autant, la question de la promotion de la femme ne saurait se ramener à une affaire du seul candidat. Elle doit s'inscrire dans une dynamique collective, consensuelle, qui passe par le renforcement des capacités de la femme, l'éducation depuis la jeune fille.
Bien sûr la recherche systématique et l'élimination des pesanteurs sociales qui entravent le plein épanouissement de la femme doivent constituer un combat de tous les jours.
Question : L'insurrection armée à Kidal et Ménaka et le forum de Kidal ont rappelé la spécificité de la situation dans le nord du pays. Au cas où les Maliens vous accorderaient leur confiance, que comptez-vous faire pour le développement des régions du nord et la consolidation durable de la paix dans cette partie du pays ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : Il n'y a pas de développement sans paix. Cela est valable pour les régions du nord et pour toutes les autres régions du Mali.
Si les Maliens nous accordaient leur confiance, avec la grâce de Dieu, nous nous attellerons au développement de l'ensemble des régions du Mali dans la paix et la sécurité. Nous disons bien paix et sécurité pour tous, y compris les forces armée armées et de sécurité et leurs familles qui ont été victimes d'actes de banditisme lors des événements de Kidal et de Ménaka avec mort d'innocentes victimes, destruction de biens et vol d'armes et de munitions. Ceci est, et reste, inadmissible. Le premier devoir du chef de l'Etat est d'assurer la sécurité des personnes et des biens. L'impunité dans ce domaine ne peut qu'encourager de tels actes odieux.
Cela dit, et nous allons nous répéter, nous sommes homme de paix partout au Mali particulièrement au Nord, dans le Monde.
Le Forum de Kidal, fort heureusement a pris en compte l'ensemble des régions du Nord et pas seulement la seule région de Kidal comme stipulé dans le fameux "Accord d'Alger" dont il a été dit beaucoup de choses sur lesquelles nous nous étendrons pas. Si les esprits s'apaisent, tant mieux.
Si le Forum de Kidal permet de mobiliser des ressources pour le développement des régions du Nord, nous en réjouissons. Quant à nous, nous emploierons, comme nous l'avons indiqué plus haut, à assurer à toutes les régions du Mali un développement harmonieux dans la paix et la sécurité pour tous.
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
Question : Nous avons une communauté importante résidant à l'étranger. Quels sont vos projet pour les Maliens de l'extérieur ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : Les Maliens de l'extérieur sont d'abord des Maliens et à ce titre ont droit à toute notre considération, à notre solidarité pleine et entière.
Le rôle que jouent les Maliens de l'extérieur dans le développement du pays est considérable et nous croyons, connu de tous. Les ressources transférées par eux en direction de leur pays d'origine dépassent largement, de loin l'aide publique au développement reçue. Cela illustre parfaitement le niveau de leur contribution et justifie celui de la considération et de l'estime qui leur est du.
Nous emploierons donc à défendre leurs intérêts dans les pays d'accueil et à faciliter leur insertion dans le pays d'origine à tous les niveaux.
Question : Si vous êtes élu quelles mesures prendrez-vous en priorité dans les 100 premiers jours de votre mandat ?
Ibrahim Boubacar Kéïta : Compte tenu de la situation désastreuse dans laquelle se trouve plongé notre pays, de l'ampleur des attentes, nous disons que tous les domaines seront concernés. Chaque femme et chaque homme qui sera responsabilisé, devra considérer les tâches à lui confiées comme prioritaires, et sera jugé sur les résultats.
Le président de l'Assemblée nationale qui se présente pour la deuxième fois à l'élection présidentielle est né le 29 janvier 1945 à Koutiala. Il obtint son BEPC en 1962 au lycée Askia Mohamed de Bamako, puis son baccalauréat option "Philo Lettres Classiques" en 1965 au lycée Askia Mohamed de la capitale.IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA
Titulaire d'un diplôme d'études approfondies en politique internationale de l'université de Paris I en 1978, il possède un autre DEA en histoire
des relations internationales contemporaines toujours de Paris I. Il a été conseiller technique principal du FED, chargé de la mise en oeuvre du premier programme de micro-réalisations de la Communauté économique européenne au Mali. Son parcours passe également par un poste de directeur représentant de Terre des Hommes France (TDHF), une ONG française et internationale, pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Puis survint la révolution démocratique de mars 1991. Membre du parti ADEMA, il est nommé directeur adjoint de campagne du candidat Alpha Oumar Konaré aux élections présidentielles d'avril-mai 1992
Après l'investiture de ce dernier en juin 1992, il est nommé conseiller diplomatique et porte-parole du président de la République. Il restera à ce poste jusqu'en novembre 1992 quand il fut envoyé à Abidjan comme ambassadeur auprès de la Côte d'Ivoire, du Gabon, du Burkina- Faso et du Niger
Il y restera jusqu'en novembre 1993, avant d'être rappeler pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine. Le 4 février 1994 il est nommé Premier ministre. Il restera le chef du gouvernement jusqu'en février 2000. Pendant cette même période, il est élu président du parti ADEMA.
En 2001, il fonde le Rassemblement pour le Mali. L'année suivante, il est candidat à l'élection présidentielle. Éliminé au premier tour, il se présente aux élections législatives en Commune IV où il est élu dès le premier tour. Depuis 2002, il est le président de l'Assemblée nationale.
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.
Tiébilé Dramé : Je suis candidat à l'élection présidentielle parce que le Mali va mal, parce qu'il est urgent de le redresser et de le mettre sur le chemin du développement en vue de préparer un meilleur avenir pour nos enfants.
Pendant ces cinq dernières années, malgré l'accalmie résultant de la gestion consensuelle du pays, les réformes essentielles n'ont pas été entreprises. La pauvreté et les inégalités se sont aggravées, de nombreuses familles ont du mal à joindre les deux bouts, à assurer leurs besoins fondamentaux.
La gestion des problèmes de notre pays a relevé plus de l'improvisation, du bricolage que d'une action réfléchie et exécutée avec rigueur.
Question : De quel projet êtes vous porteur ?
Tiébilé Dramé : Je suis porteur d'un projet de relèvement et de redressement du pays, d'un projet de renaissance nationale qui passe par des réformes courageuses en matière d'école de politique de formation (en faisant de l'enseignant l'épicentre du système éducatif), de politique de rénovation industrielle, de création d'emplois. En somme, je propose un Mali différent de celui que nous connaissons.
Nous sommes parmi les derniers dans le classement de l'Indice de développement humain, ce n'est pas reluisant. Pourtant nous sommes assis sur de l'or, au propre comme au figuré.
Le Mali mérite un leadership compétent et efficace pour régler les problèmes du pays.
Question : La demande sociale est une donnée importante dans notre pays. Pensez vous que les politiques menées jusqu'ici sont bonnes ou allez vous en proposer de nouvelles ?
Tiébilé Dramé : Si les politiques jusqu'ici suivies étaient efficaces, il aurait été inutile d'en proposer d'autres. Hélas ce n'est pas le cas. Dans un pays où tous les secteurs sont des priorités absolues il faut éviter une gestion qui consiste à faire croire qu'on est en train de répondre à des besoins quand on a même pas pris soin de les analyser conséquemment.
Mon ambition est d'œuvrer à l'édification d'un Mali où il y aura moins de pauvres, un Mali où les enfants seront bien éduqués, un Mali où les habitants seront soignés et logés.
C'est pourquoi je pense qu'il faut au Mali une gouvernance démocratique moderne et prévisible qui est à l'opposé du tâtonnement et de l'improvisation auxquels nous assistons depuis quelques années.
Question : La nécessité d'une plus grande représentativité des femmes au niveau des prises de décision, semble rallier les suffrages même si la proposition d'introduire des quotas dans la loi électorale a été rejetée par l'Assemblée nationale. Que comptez vous faire personnellement pour la promotion politique de la femme ?
Tiébilé Dramé : Tôt ou tard, il faudra arriver à cette représentativité et à mon sens la décision de l'Assemblée nationale n'a fait que différer une échéance inéluctable... N'oubliez pas qu'elles représentent près de 51 % de notre population. Peut-on raisonnablement exclure une frange si importante de la nation ?
A mon sens c'est aux femmes elles mêmes qu'il revient de se battre et moi à leur côté pour arracher la reconnaissance qui leur est due, la victoire n'en sera que plus belle et son impact plus durable... Nous avons tous vu de quoi la femme malienne est capable à chaque étape des luttes que notre peuple a entreprises et dans sa bataille contre des quotidiens de plus en plus difficiles.
La politique que je mettrai en œuvre dès mon élection sera de créer les conditions visant à favoriser une réelle promotion et un réel épanouissement de la femme par une politique de scolarisation, de formation et d'emploi pour une participation plus active dans la vie de la cité.
Question : L'insurrection armée à Kidal et Ménaka et le forum de Kidal ont rappelé la spécificité de la situation dans le nord du pays. Au cas où les Maliens vous accorderaient leur confiance, que comptez-vous faire pour le développement des régions nord et la consolidation durable de la paix dans cette partie du pays ?
Tiébilé Dramé : Pour moi une autre politique du nord est possible, nécessaire et même indispensable. Elle aura pour objectif, l'unité, la cohésion et l'intégration nationales dont les piliers seront la sécurité, la stabilité et le développement mis en œuvre avec détermination, esprit de suite et détermination.
J'envisage la création d'un grand ministère chargé du développement des régions sahariennes et sahéliennes afin que les problèmes du Nord soient chaque semaine autour de la table du gouvernement. A la Présidence de la République, une cellule stratégique chargée de l'unité et de l'intégration nationales sera créée.
Je prendrai des mesures en vue de créer dès 2008 des internats dans les lycées de Tombouctou, Gao et Kidal pour favoriser le brassage entre les générations montantes et donner l'occasion à des jeunes originaires d'autres régions du Mali de s'imprégner des réalités sociologiques, culturelles et linguistiques du Nord.
Je veillera particulièrement à la restauration de l'État au Nord, à sa crédibilité et au renforcement de ses symboles aujourd'hui dévalués. Je mettrai fin à l'État insouciant. Je veillerai à l'équilibre des relations entre le Mali et les pays d'Afrique du nord et de ceux du Moyen Orient.
Enfin je vais rompre avec l'immobilisme qui a caractérisé ces cinq dernières années et dont les événements du 23 mai 2006 ne sont que la conséquence.
La plus belle chose que l’on puisse offrir aux autres n’est pas notre richesse mais plutôt leurs révéler la leur.