Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…
Nul bien sans peine !!!
Voici un article qui va dans le sens de ce qui se dit dans les posts précédents :
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Janvier Nkurunziza, économiste à la CNUCED sur la problématique du développement en Afrique
« Il faut d’abord pouvoir manger à sa faim, avoir la santé, être scolarisé ».
GENEVE – La CNUCED a fait sien l’adage : « Aide toi le Ciel t’Aidera ». Son message principal cette année est de dire : l’Afrique devrait beaucoup plus compter sur ses propres ressources financières intérieures que sur les ressources venant de l’extérieur. Economiste, diplômé d’Oxford et de Harvard, le Burundais Janvier Nkurunziza est co – auteur du rapport 2007 de la CNUCED intitulé « Retrouver une marge d’action : la mobilisation des ressources intérieures et l’État développementiste » déchiffre le message.
Pour lui, « depuis une trentaine d’années la stratégie de développement a cherché un peu de marginaliser l’Afrique ». Mais reconnaît – il l’Etat africain affaibli a manqué à certaines de ses obligations. Il reste optimiste.Que dit le rapport ?
La CNUCED a fait sienne l’adage « Aide toi le Ciel t’Aidera ». Son message principal cette année c’est que l’Afrique devrait beaucoup plus compter sur ses propres ressources financières intérieures que sur les ressources venant de l’extérieur. Le constat que tire la CNUCED est que l’Afrique n’a pas pu se développer avec les ressources qui lui viennent de l’extérieur. « Nous croyons qu’il est temps de passer à autre chose ». L’Afrique doit compter d’abord sur elle même. La CNUCED ne dit pas qu’il faut se passer de l’aide extérieure ni de l’investissement étranger direct (IED), mais elle fait sienne le vieux dicton Wolof « Ndimaal na say fek lokhal borom » ( en Français « Aide toi le ciel t’aidera ». Pour la CNUCED, l’aide extérieure doit un complément aux ressources domestiques ou nationales.
Mais y a-t-il des ressources propres en Afrique ?. Pour la Janvier Nkurunziza, « Il faut être clair, les ressources ce ne sont pas une enveloppe pleine d’argent qu’on doit aller récupérer quelque part. Non ». Pour l’économiste, il s’agit des ressources potentielles qui existent mais qui ne sont pas assez mobilisées. Le rapport parle donc de mobiliser ces ressources. Premièrement par le prélèvement des taxes. La CNUCED constate que la taxation en Afrique n’est pas optimale. Beaucoup de fonctionnaires actifs dans ce secteur le disent « si on pouvait optimaliser la récolte des taxes on pourrait doubler le montant des recettes fiscales en Afrique » sans augmenter même les taux d’impôts.
Cependant des blocages existent pour une bonne récolte des taxes. En plus de la mauvaise gouvernance, s’ajoute le manque de capacité. Il s’agit de la capacité à pouvoir s’organiser même pour collecter ces taxes. Le rapport dit que l’Etat africain a été marginalisé dans le paradigme du développement actuel. Depuis une trentaine d’années la stratégie de développement a cherché un peu de marginaliser l’Afrique. L’Etat étant faible, il n’a pas réussi à accomplir toutes ses missions. Le fait de ne pas pouvoir lever correctement des taxes, en est un exemple. S’y ajoute les fuites des cerveaux et des capitaux. Dans beaucoup de pays l’économie informelle occupe 58 à 60 pour cent de l’économie nationale.
Pourtant l’espoir semble habiter M.Nkurunziza qui affirme qu’ « avoir des Etats développementiste en Afrique, c’est possible ». D’autant plus possible que ce fut le cas dans le passé. La plupart des Etats africains d’après indépendance jusqu’à même les années 1970, avaient les caractéristiques d’un Etat développementiste. C’est l’exemple du Ghana de Nkrumah qui malgré les erreurs s’est comporté comme un Etat développementiste. L’épargne intérieure était en perpétuelle croissance et atteignait même un taux de 26% à 27 % en 1980. Ensuite il y a eu une crise internationale qui a frappé de plein fouet les économies africaines. La crise pétrolière mais également les plans d’ajustement économiques qui ont été adoptées pour répondre à une économie déséquilibrée.
C’est pourquoi la CNUCED dit aujourd’hui qu’il faut penser autrement en affirmant qu’en long terme il faudrait beaucoup plus que l’Afrique compte sur ses ressources domestiques. « C’est seulement quand vous disposez de vos propres ressources que vous pouvez parler de liberté et que vous pouvez disposer d’une bonne marge de manœuvre » affirme Janvier Nkurunziza. « Les gens qui vous financent, poursuit – il, vous imposent des conditions ». Pour avoir des politiques vraiment internalisées, qui répondent aux besoins de ses propres populations, l’Etat africain doit d’abord compter sur ses ressources domestiques. Aujourd’hui, constate l’économiste burundais malgré la politique de réduction de la pauvreté, beaucoup d’Africains vivent encore dans la grande pauvreté.
Quel développement pour l’Afrique ?
Où se trouve l’Afrique actuellement ? Préfère se poser notre économiste à qui nous avons dit que nous ne croyons pas au développement à l’occidental. Le niveau de pauvreté est extraordinairement élevé, martèle –t-il. Quand on parle de développement, c’est vraiment commencer à satisfaire les besoins de bases. Il faut d’abord pouvoir manger à sa faim, avoir la santé, être scolarisé. A mon avis c’est cela n’est pas le point de départ. En Europe, on est au delà de ces considérations. « Vous savez un ami européen avec qui j’étais en Afrique m’a dit que c’est lors de son voyage qu’il a compris le sens même du mot pauvreté. Il croyait qu’être pauvre, c’est ne pas disposer d’une voiture qui fonctionne comme il le faut. Peut – être ça, c’est un pauvre d’ailleurs ! Un pauvre en Afrique, c’est quelqu’un qui ne mange pas à sa faim. C’est quelqu’un qui ne peut pas aller à l’école. C’est quelqu’un qui ne peut pas se soigner quand il est malade. Il faut donc satisfaire les besoins de bases. Le développement est donc un processus cumulatif. Dès qu’on aura satisfait les besoins basiques, on peut alors aspirer à quelque chose de meilleur et de plus élevé. Si vous voulez le développement en Afrique passe d’abord par la satisfaction des besoins de base et ensuite avec le temps bâtir d’autres choses qui sont considérées comme un luxe.
Optimisme par rapport au développement de l’Afrique
Notre interlocuteur s’est dit optimiste pour l’avenir de l’Afrique. En tant qu’économiste, il sait que dans sa science, les coups de baguette magique ne fonctionnent pas. Alors, il s’est fondé sur des faits qui déterminent son optimisme. D’abord dit – il, il y a beaucoup de choses qui se passent en Afrique qui lui donnent espoir : le taux de croissance assez élevé constaté ces dernières années en Afrique qui varie entre 5 à 6%. Certes pas très élevé pour atteindre le premier objectif du millénaire pour le développement ; la réduction de moitié de la pauvreté en 2015. Pour cet objectif il faudrait au moins un taux au moins 7 à 8% et pendant 10 ans. Mais par rapport aux standards internationaux, ce taux de croissance de 5 à 6 est assez élevé. Il y a aussi un réel changement qui s’observe au niveau de la gouvernance dans beaucoup de pays.
C’est l’exemple du Nigeria. Ce pays vient de racheter presque la totalité de sa dette extérieure. Il a certes profité de la hausse du prix du pétrole mais on peut aussi constater alors qu’il y a une meilleure utilisation de l’argent issu du secteur pétrolier plus qu’auparavant. On voit donc que le poids de la dette sur l’économie est complètement effacé maintenant. Ce qui est très positif pour l’avenir du pays. Le Nigeria vient aussi récemment de lancer un satellite de télécommunication, le troisième dans le Continent après l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Par ailleurs ce pays vient de conclure des contrats pour la réfection de ses raffineries. Il y a pourtant de graves problèmes d’énergie dans ce pays mais le Nigeria fait face. C’est un grand pays qui peut tirer les économies des autres pays de la sous - région. Ce qui est aussi valable pour l’Afrique du Sud d’après Apartheid qui investit un peu partout en Afrique. L’Angola par exemple est aussi en train de construire un chemin de fer du port de Lopito jusqu’à Congo Kinshassa. Il y a donc des attitudes de nos gouvernants qui suscitent l’espoir.
Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com- ONU)
Source : sunuker.com
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Nul bien sans peine !!!
Moi quand je vois ces gens-là dans les bureaux climatisés avec leurs cravates, leurs costards bien huppés qui font des théories, cela me fait bien marrer quoi. Eux-mêmes enfoncent l'Afrique dans le trou obscur. Il faut évaluer le prix de sa simple cravate qui peut faire manger cinq à dix familles en Afrique pendant une semaine. après, ils nous disent ceci et cela. Que du discours. Pauvre Afrique..
Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 26/04/2008 à 12h56
"Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
Bonsoir Moodi Wagué !!
Je sais oh combien cela fait mal de voir comme tu le dis ces « bien sapé » dans les bureaux qui ne savent que sortir des théories or en termes actions NADA ils tournent les poussent et attendent que les choses changent !!
Malheureusement en Afrique ils existent plus de bons parleurs que d'Hommes d'actions raison pour la quelle je pense que nous devons augmenter notre taux d'alphabétisation car la révolution ne viendra jamais de cols blancs !!
Plus l'Afrique d'en bas accédera à la connaissance plus il y a de forte chance que les choses changent !!
A titre d'exemple Me WADE agrégé d'économie mais depuis qu'il est au pouvoir le pays et l'ensemble de ces secteurs vont très mal et qu'est ce qu'on a pas entendu comme théorie de sa part !!!
Dernière modification par Hadiya WAGUE 28/10/2007 à 23h57
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Nul bien sans peine !!!
D'où la nécessité de fonder la base de notre développement sur l'éducation...
Et là nous on peut quelque chose; en plus de l'envoi de matériel (dont on sait qu'un "faible" poucentage sera détourné) on peut également favoriser le transfert de compétence, encourager encore plus les partenariat avec les établissements exterieurs (je ne parle pas seulement de l'occident mais aussi entre nos pays d'Afrique).
"Le verbe, même laché avec le maximum de précaution, ne sait jamais le sort qui l'attend"... L'os de la parole, Adame Ba Konaré