L'idée de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par des CM2 chaque enfant juif de France victime de la Shoah a laissé la place à d'autres pistes de réflexion, ont déclaré mercredi plusieurs participants à une réunion au ministère de l'Education, dont Simone Veil et Claude Lanzmann.
Le parrainage d'une victime par un élève ou par une classe était "enterré avant même qu'on se réunisse, ce n'était pas praticable car il y a 11.500 enfants juifs de France et 600.000 élèves en CM2", a dit l'historien et cinéaste Claude Lanzmann, ajoutant que l'idée de tels parrainages était "partie d'une sincère émotion du président". Mais "la proposition de Nicolas Sarkozy est toujours valable, elle va être rendue praticable".

Parmi les pistes de réflexion, Mme Veil a plaidé pour "autoriser, inciter à faire des travaux qui permettent aux enfants de se grouper dans une classe non pas vers un enfant en particulier mais vers telle situation dans telle ville". "Il n'y a rien de très précis de décidé, mais la volonté de tous d'arriver à améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs" qui enseignent cette partie de l'Histoire depuis 2002 en primaire, a poursuivi Mme Veil.
Pour Hélène Waysbord-Loing, présidente de la commission, qui va faire des propositions d'ici deux mois, "il ne faut pas faire de la commémoration, du rituel, parce que l'école n'est pas le lieu de cela. L'école est le lieu où l'on construit un savoir, où l'on apprend aux élèves à rechercher, à enquêter".