Soninkara.com : Un grand artiste a accepté d’être interviewé par Soninkara.com. Nous lui laissons le soin de se présenter lui-même aux Soninkaranautes, de dire qui il est : son prénom et nom, et ses origines.
Moussa Cissé : Hadiya WAGUE, merci beaucoup de m’avoir invité à cette interview pour Soninkara.com. Je m’appelle Moussa Cissé. Je suis originaire de la Mauritanie, notamment du Guidimakha et de Kaédi. Je suis né et j’ai grandi en Mauritanie.
Soninkara.com : Moussa Cissé le travail que tu fais est connu aujourd'hui de beaucoup de personnes. En quoi consiste-t-il réellement ?
Moussa Cissé : Je travaille dans le Stylisme qui consiste à la réalisation de modèles de boubous Soninké : De la teinture jusqu’à la couture en passant par la coupe.
Soninkara.com : Nous avons beaucoup entendu parler de ces boubous dont la plupart sont teints et nous souhaitons savoir qui t’a donné cette expertise de la teinture ?
Moussa Cissé : Je peux dire que cette connaissance, je l’ai acquise de ma mère. Depuis que je suis né, j’ai toujours vu ma mère et grand-mère faire de la teinture et j’ai décidé d’en faire mon métier. De la Mauritanie jusqu’en Europe, je travaille dans le même domaine et j’en remercie le bon Dieu. C’est un travail qui n’est pas facile, je vais dire même que c’est très dure, car pour y réussir il ne suffit pas de 2 ou 3 jours pour avoir tout ce que tu veux. Il faut tracer ton chemin et le suivre comme il faut pour atteindre les objectifs escomptés.
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A perception du corps différente, représentation différente. Quelques idées en vrac pour approcher autrement le corps dans l’art africain.
La galerie le Manége de l’Institut Français Léopold Sédar Senghor a abrité hier une visite de l’exposition «La lune Bleue» à l’intention de la presse. Cette avant première s’est déroulée en présence de M. Aboubacar Fofana . Ce dernier a expliqué aux journalistes les raisons profondes qui sont à la base de cette manifestation qui a vu aussi la participation du grand maître japonais Mazakazu Akiyama. Il faut comprendre que cette exposition regroupe en un seul lieu plusieurs visions de la manière de travailler l’indigo. C’est pourquoi elle est si justement intitulée «Lune Bleue. Elle permet de voir des créations contemporaines maliennes, sénégalaises et japonaises, mais aussi des pièces archéologiques issues d’ethnies sénégalaises, guinéennes et japonaises.