Bonjour!
Au sujet de la masturbation, je tiens à vous apporter la position de Ibn Abass, rapporté, par le trés docte Imam Ghazali, rahmatou lâhi alayhimâ. Je tiens aussi à dire qu'Ibn Abbass n'était pas n'importe qui dans l'Islam. Il fut et reste, dans l'histoire de l'Islam, l'un des meilleurs mémorisateurs du Coran et de la tradition du Prophéte, alayhi salâtou wassalâmou.
On rapporte qu'un jour que les gens se dispersaient après une leçon de Ibn Abass, un jeune homme resta près de lui sans décider à partir. Le compagon lui demanda: "As-tu besoin de quelque chose? - Oui, repondit le jeune homme en rougissant, j'ai une question à te poser. J'avais honte de le faire devant tous ces gens, et à présent qu'ils sont partis, j'éprouve devant toi une crainte révérencielle à cause de la vénération que j'ai pour toi! - Le savant tient lieu de père , lui dit alors Ibn Abbass. Tu peux t'ouvrir à moi de ce que tu confieras à ton père. -Voilà, consentit le jeune homme: je suis un homme jeune, sans épouse. Or il m'arrive, lorsque je redoute de tomber dans dans l'adultère, de me masturber. Est-ce un péchè? - Peste! s'écria Ibn Abbass en se detournant, quelle horreur (uff wa tuff) (cette formule arabe est un cri de degoût)! Mieux vaut encore pour toi épouser une esclave! Mais ce à quoi tu t'adonnes est préférable à la fornication."
Et Ghazali de conclure : " La conclusion que l'on peut tirer de ce récit, c'est que le célibataire tourmenté par la chair oscille entre trois maux dont le moindre est d'épouser une esclave (avec pour conséquence fâcheuse la servitude de ses enfants), et le pire et la fornication, la masturbation occupant en quelque sorte une place intermédiaire. Toutefois, Ibn Abbass n'a déclaré licite aucune des alternatives: épouser une esclave ou se livrer à la masturbation sont deux choses répréhensibles, auxquelles on aura recours que par crainte d'une action plus répréhensible encore; de la même façon, on ne mange de la viande non égrorgée que lorsque que l'on craint de périr d'inanition. La solution du moindre mal ne signifie pas pour autant que celui-ci soit licite, ou qu'il constitue un bien en soi! Qui irait considérer l'amputation d'une main rongée par la gangrène comme un bien, même si l'on doit s'y résoudre pour sauver un blessé en danger?"
Eu égard à ces avis provenant de deux grands connaisseurs de l'histoire de l'Islam, il est à noter que la masturbation, quoi que se plaçant derrière la fornication ou l'adultère, est interdite par l'Islam. Qu'elle soit faite par la main ou par tout autre objet, elle reste un acte abject et interdit par notre religion. Allah est le Savant!