Le Savoir comme l'Avoir sont deux choses que l'on peut aller chercher aussi loin que possible. Les Soninkés ont bien compris cela et n'ont pas hésité à commencer à émigrer depuis au moins un siècle. Le Savoir, aussi bien que l'Avoir sont des moyens et non des fins. Cela suppose que détenir l'un ou l'autre devrait aider à atteindre certains objectifs.
L'immigration a certes aider beaucoup de familles à se loger et à s'alimenter. Il est donc possible que pour beaucoup, la recherche de l'avoir devait simplement servir à combler ces deux besoins. Cependant, si les avoirs accumulés au cours des siècles, si le savoir n'aboutit pas à créer l'autosuffisance, dans tous ls domaines, qu'est ce que limmigration aura rapporté aux soninkés?
On va en France, on y travaille et on y vit dans des conditions extrêmement difficiles. A la retraite, on rentre au pays ou on attend un cheque, la pension, et le cycle reprend avec les enfants et les petits enfants.
N'est il pas temps que l'objectif de l'immigration soit de mettre un frein à l'immigration? Ne faut-il pas désormais chercher à utiliser notre savoir et notre avoir pour créer des emplois chez nous, pour retenir les jeunes?
Durant mon dernier voyage dans mon village natal, Diaguily, sur 10 hommes que je rencontrais dans la rue, au moins 6 à 7 étaient des étrangers qui ont trouvé leur Eldordo chez nous à cause de l'absence des hommes. Tous les travaux qu'ils effectuent sont des travaux que nous aurions pu faire si on était mieux organisé. Le drame c'est que le peu d'argent accumulé dans la douleur absolue par les "immigrés" enrichit les etrangers dans nos villages devenus mini Eldorado puisque ceux qui sont restés croient indigne d'accomplir certaines taches parce qu'ils ont des membres de leur famille en France.
Que pouvont nous et que devons nous faire pour freiner l'immigration?

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Mamadou Sakho
Canada