La France qui considère toujours le Sénégal comme sa colonie vient de faire parler sa justice en émettant des mandats d'arrêts contre des hauts responsables sénégalais dans l'affaire du naufrage du bateau le Joola; naufrage qui avait fait près de 2000 morts. Parmi les personnes visées par ces mandats d'arrêt figure l'ancienne Premier Ministre Mame Madior Boye.

Ce que moi j'aimerais poser comme question, c'est

- pourquoi le Sénégal n'émet pas de mandat d'arrêt contre des responsables français quand ses fils se font tuer dans des fourgons de police?

- pourquoi le Sénégal n'émet pas de mandat d'arrêt contre des responsables français quand ses fils se font brûler dans des logements insalubres parce que tout simplement les services de ces responsables n'ont pas voulu leur accorder des logements.

Affaire du Joola : mandats d'arrêt contre 9 responsables sénégalais


Près de deux mille personnes ont péri dans le naufrage du Joola. (Photo : AFP)


La justice française a délivré, vendredi 12 septembre, neuf mandats d'arrêt internationaux contre de hauts dignitaires sénégalais pour leur responsabilité présumée dans le naufrage du Joola qui a fait près de 2 000 morts le 26 septembre 2002. Parmi les personnalités visées figure l'ancienne Premier ministre, Mame Madior Boye.

Un retournement spectaculaire, dans une affaire qui était pénalement terminée, au Sénégal. Pour la justice sénégalaise, l'affaire du Joola s'est en effet arrêtée à la responsabilité du commandant du ferry. L'homme serait mort aux côtés des 1 863 passagers officiellement décédés dans le naufrage dans la nuit du 25 septembre 2002, au large de la Gambie.



Mais l'affaire rebondit, donc, en France, où les familles des 22 victimes françaises de la catastrophe du Joola avaient porté plainte, en 2003. Une plainte contre X. pour « homicides et blessures involontaires », avec la circonstance aggravante d'une « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et un défaut d’assistance à personne en péril ».



Parmi les 9 personnes visées par ces mandats d'arrêt, figure l'ancienne Premier ministre du Sénégal, Mame Madior Boye, mais aussi plusieurs anciens ministres de son gouvernement, ainsi que des hauts gradés de l'armée sénégalaise. Au moment de l'accident, la gestion du Joola était en effet entre les mains du ministère des Armées. Dans une note, publiée par le journal Le Monde l'année dernière, le juge français affirmait que l'armée sénégalaise avait, « géré un navire marchand comme un navire de guerre... et pas fait de la sécurité un axe majeur ».