Le monde traverse, depuis quelques mois, une crise financière qui, des Etats-Unis à l’Europe, en passant par le contient africain au sud et au nord du Sahara, le Proche et Moyen Orient, l’Asie…, inquiète plus d’un observateur attentif. Comme à leur habitude dans de pareilles circonstances, quarante quatre dirigeants politiques de l’Afrique subsaharienne se sont donnés rendez –vous hier, le 11 octobre 2008, aux Nations unis pour exprimer leurs inquiétudes, rappeler aux responsables politiques des pays riches de ne pas les oublier, de leur apporter leur aide dans une conjoncture économique troublante qui risquerait de frapper l’Afrique de plein fouet.
Encore une fois, hélas, nos dirigeants font honte à leurs citoyennes et citoyens. Aujourd’hui, le continent africain et les Africains, au sud et au nord du Sahara, sont à la fois victimes du déséquilibre dans les termes des échanges entre les pays du Nord, égoïstes, et l’incompétence, la corruption et le laxisme de leurs dirigeants.

Dans un autre contexte, on aurait pris les manifestations spontanées des populations dakaroises comme de simples mouvements d’humeur passagers. Comme il y en a souvent lorsque les populations sont mécontentes d’une situation ponctuelle. Mais hier, avec les renseignements en leur possession, le palais a paniqué lorsqu’il a été informé que les Sénégalais sont descendus dans la rue. Le spectre des manifestations des ambulants est passé par là. Et le pire est à craindre.
A Tambacounda le spectre des délestages ne hante plus le sommeil des populations depuis la disponibilité de 6.880 Mw pour un besoin de 3.550 Mw. Dans les autres localités, des centrales sont disponibles sauf dans le département de Bakel qui est interconnecté au niveau national.