La France ne veut pas de sans-papiers...

[billl]

La France ne veut pas de sans-papiers...


Regardez plutôt ceci : GuiM.fr - Le Blog: Le Salaire de la peur, version vraie vie 2009

[Fodyé Cissé]

Dans la vidéo, on entend bien les ouvriers parler en soninké.

Par contre, je ne suis pas très d'accord avec le titre : "La France ne veut pas de sans-papiers".
Je crois qu'au contraire, la France aime les sans-papiers :
- Ils sont corvéables et maniables à merci
- On peut taper dessus quand on veut
- Avec leur statut de sans-papier, donc, clandestins, plus souvent entrés illégalement en France, on peut les accuser de tous les maux de la France, surtout pendant les élections ou en cas de crise (chômage)
- Ils travaillent, ils participent aux cotisations sociales (dont la retraite) et fiscales sans pour autant être couverts par l'assurance maladie, ni espérer à une retraite lorsqu'ils auront fini avec le travail.
- Ils font avancer les entreprises françaises à moindre coût, donc plus de bénéfice pour les entrepreneurs, plus d'investissements donc, de leur part.
- Ils sont expulsables à tout moment
- etc ...


Et cette situation arrange l'Etat qui connaît les entrepreneurs qui les exploitent, mais qui ferme les yeux sur ça. L'entrepreneur qui se fait prendre la main dans le sac sait qu'il n'a rien à craindre.

Donc, oui, la France a bien besoin de cette main-d'œuvre des sans-papiers, tout en faisant semblant de ne pas désirer leur présence sur le sol national avec les 25000 expulsions par an, sachant qu'il y a des 100aines de milliers de clandestins qui entrent en France chaque année. Ces sans-papiers travailleurs sont les nouveaux esclaves modernes qui font avancer la locomotive France en mettant constamment du bois dans les fourneaux de cette locomotive.

Ce qui me fait le plus mal, c'est que la communauté Soninké ne réfléchisse pas à mettre en place une stratégie pour "se libérer" de ce système et en finir avec cette exploitation honteuse de l'homme par l'homme.

[billl]

Dans la vidéo, on entend bien les ouvriers parler en soninké.
Par contre, je ne suis pas très d'accord avec le titre : "La France ne veut pas de sans-papiers".

Ce qui me fait le plus mal, c'est que la communauté Soninké ne réfléchisse pas à mettre en place une stratégie pour "se libérer" de ce système et en finir avec cette exploitation honteuse de l'homme par l'homme.

Salam,

Il faut noter l'ironie dans mon titre 8) !

Il est (très) difficile pour un sans papier de se libérer de ça, car il sait qu'à tout moment il risque l'expulsion, donc il gagne son pain comme il peut, et eux en profitent.

[Fodyé Cissé]

Salam,

Il faut noter l'ironie dans mon titre 8) !

Il est (très) difficile pour un sans papier de se libérer de ça, car il sait qu'à tout moment il risque l'expulsion, donc il gagne son pain comme il peut, et eux en profitent.

Par stratégie, je veux dire une stratégie globale.
C'est toute la communauté Soninké qui doit s'unir pour mettre en place des stratégies. Apparemment, cela relève de l'utopie vu comment cette communauté est organisée.

[ja-net]

a quelles stratégies tu penses par exemple?

[billl]

La médiatisation peut être une bonne chose.

En ce moment, tout le monde en parle de cette affaire :
Des sans-papiers révèlent leurs conditions de travail, Vu sur le web - Information NouvelObs.com

J'espère que cela fera bouger les choses.

[Fodyé Cissé]

a quelles stratégies tu penses par exemple?

J'avais pas vu ta question.
Mais la stratégie en question est très simple. En effet, elle se résume en 2 choses:
1.L'Education
2.Travailler pour soi-même.

Malheureusement, dans le monde où nous sommes, ce sont ceux qui travaillent pour les autres qui sont exploités. Et si en plus on a un besoin vital de travailler, alors on sera surexploité.

Les Soninké que vous voyez dans cette vidéo font ce travail parce qu'ils n'ont pas vraiment le choix.

Malheureusement, ils ne sont pas les seuls dans ce pays à ne pas avoir le choix et à prendre tout ce qu'on leur propose, dès fois, au risque même de leur santé comme on le voit ici dans cette vidéo.

La communauté Soninké doit d'abord s'unir. Mais, cela me semble être une utopie, car l'intérêt général compte peu pour notre communauté (comme on dit en Soninké: jaman kofo su sugon wuyi ni gunen ña).