Salam
Tout d'abord je tiens à te remercier de ta contribution et de la qualité de ton discours.
Quand je parle des étrangers, je ne les indexe pas comme les responsables de notre déclin économique local. Aujourdh'ui la mondialisation touche même le petit village Khassonké au fond de la Casamance ou de Diafounou.
Personne ne peut tenir les étrangers comme la cause de notre malheur local.
Ce que je veux faire comprendre au monde Soninké, c'est le prise de conscience que notre réuissite peut s'amorcer localement.
Je suis contre le delaissement de toutes les activités porteuses de richesses aux " étrangers". Le charbonnier est maître chez soi. C'est une vérité implacable.
A Touba, les Mbacké Mbacké avec leurs fervents talibés sont maîtres.
Donc je prône aussi cette implatation économique locale. Certes nos parents ont aujourd'ui une mainmise quasi-complète de l'immobilier de Dakar et de ses environs. Là tu parles d'une capitale. Une capitale ne peut être la chasse gardée d'une telle ou telle comunnauté mais de tous les vivants d'un pays.
Un village ne peut être comparé à une capitale. Certes on ne doit pas verser dans de l'ethnocentrisme pour indexer les autres d'usurpateurs de nos richesses mais il est tout à fait légitime que l'on veuille marquer de notre empreinte le devellopement économique de nos localités.
Les Soninkés disent : " Ri ya na nia ni, déga na niani " pour dire que l'étranger tot ou tard finira par deserter les lieux pour retourner chez lui.
Je peux citer des exmples à n en plus finir à Bakel ( Milieu que je connais ).
Il y avait dans ma tendre enfance de grands commerçants " Yara Dieng et Masylla ". Aujourd'ui ces gens sont partis pourtant ils detenaient des secteurs clés et ont fait fortune.
Personne ne peut dire aujourd'hui que ces gens ont laissé une réalisation bénéfique pour le peuple de Bakel. Ils ont pensé en solo et apres reuissite , ils sont partis.
Je suis d'accord que des personnes d'autres horizons viennent s'inserer dans le tissu économique de nos localités mais il faut que ces gens se sentent concernés des problèmes de nos terroirs. Malheureusement ce n'est pas le cas de la plupart.
Alors, je ne vois notre salut que par une implication maximale de nous - même dans nos terroirs. Que ça soit dans l'agriculture, l'élevage, la pêche, le commerce... il n'y a que nous même autochtones qui pourrons sortir ces sources de rischesse de la léthargie.
Je suis d'accord quand ces étrangers créent des richesses mais il faut pas que les 100% de cette richesses créée sortent de chez nous.
Pour ce qui est du declin de l'élevage, certes les bergers peuls ne sont les seuls responsables mais ils ont participé à hauteur de 50%.
Pour finir , je dirai que je suis loin d'être un De Villiers, ou un Le pen. Je ne chasse pas d'étrangers mais je veux qu'ils soient impliqués de manière positive dans notre devollopement local mais pas de rapatrier les 100% des richesses crées .
Si tout est comme un certain grand commerçant Baol Baol de Bakel. Je suis d'accord. Ce dernier a crée un Credit mutuel qui permet aux petits travailleurs de faire des épargnes. Mieux il emploie des jeunes du terroir dans ces projets.
Je suis d'accord avec cela mais pas avec les autres façons. Et c'est pour cela, je dis nous avons un rôle à jouer.


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