Cécile Kyenge est la première femme de couleur noire à accéder à cette fonction dans le pays. Une enquête a été ouverte après les insultes racistes dont elle a fait l'objet.

"La guenon congolaise", la "zoulou", "la noire anti-italienne"... Voici quelques-unes des insultes racistes proférées sur des sites internet d'extrême droite à l'encontre de Cécile Kyenge, la première femme noire ministre en Italie. Cécile Kyenge, une ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo (RDC), a été nommée ministre de l'Intégration dans le gouvernement d'Enrico Letta formé samedi 27 avril.

Elle est depuis la cible de moqueries, et pas seulement sur les sites néofascistes. Un parlementaire de la Ligue du Nord, Mario Borghezo, a parlé d'un "gouvernement bunga bunga", dans une allusion à Cécile Kyenge et aux soirées à caractère sexuel organisées par l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi.
"Des traditions tribales"

Lors d'une émission de radio, il a accusé la ministre de vouloir imposer en Italie "des traditions tribales" et affirmé que les Africains n'avaient "pas produit de grands gènes".

La ministre de l'Egalité des droits et du Sport, Josefa Idem, une femme d'origine allemande qui, comme Cécile Kyenge, a épousé un Italien et acquis la nationalité italienne, a ordonné une enquête au nom du gouvernement.

Sources Francetvinfo