Modibo, 13 mois, dort dans le dos de sa maman, fatigué sans doute par le voyage. Il se trouve à Roissy, à l’enregistrement des bagages pour le vol Air France Paris-Bamako qui partira à 16h40. Il est avec sa mère, sa grande sœur Oumou, sa tante. Ils sont venus ce matin de Cholet, avec Pierre, un soutien de la famille.
C'est que Mambé Touré, le père de Modibo, a été transporté la veille à la prison pour étrangers du Mesnil-Amelot, jambes enchaînées, menottées, ses affaires dans un sac poubelle, depuis Rennes où il était en rétention depuis le 30 juillet. Il avait entamé une grève de la faim voilà quatre jours.
14h30. Mambé appelle sa femme au téléphone, il a été amené dans les locaux de la PAF (Police de l’air et des frontières). Modibo s’est réveillé, il joue avec sa poussette, comme les nombreux autres bambins qui accompagnent leurs parents. Les passagers du vol Paris-Bamako ne sont pas très nombreux, des familles chargées de bagages et d’enfants. Nous les informons, l’accueil est favorable, et particulièrement lorsque Mme Touré s’adresse eux. Ils regardent la famille, l’enfant, s’indignent en apprenant que Mambé a une convocation en préfecture pour le 29 août, prennent le tract que nous avons préparé, l’un d’eux donne son numéro de téléphone.

Lutter contre le racisme et l’émigration clandestine reste l’objectif du projet intitulé « A l’école africaine » qu’initie « FREUNDESKREIS Tambacounda », cercle des amis de Tambacounda, une association pour la médiation de la culture africaine et la promotion de projets de développement en Afrique. « FREUNDESKREIS Tambacounda », cercle des amis de Tambacounda (Sénégal Oriental), est entrain de participer à la transmission d’une image différenciée de l’Afrique en Allemagne, à Hanovre et de l’Europe en Afrique.
Des militants CGT ont occupé lundi 4 aôut 2008 la maison Ladurée, pâtissier de luxe parisien. La mobilisation en faveur des sans-papiers semble efficace pour faire avancer les dossiers.