Les foyers de travailleurs immigrés ont été conçus il y a 40 ans comme des lieux d’hébergement provisoire, avec un confort minimum, sans intimité ni droit à la vie privée, pour un maximum de travailleurs y subissant un fort contrôle social et politique. Ils ont été conçus comme des lieux de relégation. Aujourd’hui, ils sont toujours là et connaissent une situation très difficile : mauvaise gestion et délabrement pour certains, entretien inexistant et hausse incessante des loyers pour beaucoup, attente de relogement depuis quinze ou vingt ans pour d’autres. Face à la politique très en deçà des besoins et en général hostile aux foyers suivie par les gouvernements successifs en matière de logement social, face aux politiques anti-immigrés très dures de l’Etat Chirac / Sarkosy, les résidents se sentent plus que jamais menacés et en situation de relégation.
C. Quiminal : Gens d'ailleurs (migrations Soninke et transformations villageoises)
Le changement social est au cœur de cet ouvrage. D'abord en raison de son sujet, qui traite de trois processus imbriqués de transformations : 1) les transformations des villages maliens engendrant les départs en migration vers la France et la progressive dépendance de ces villages envers les migrations ; 2) les transformations internes aux migrations elles‑mêmes des années 1970 à nos jours ; 3) les transformations induites depuis les années 80 au sein des villages par l'action de migrants investis dans le "développement", enfin.
Immigration africaine en France : regards des autres et repli sur soi
TOUT au long du printemps et de l’été 1996, des immigrés de l’Afrique sahélienne, plus particulièrement du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée et du Sénégal, ont fait l’actualité, révélant au grand jour la situation des « sans-papiers » . On serait tenté de s’étonner qu’un phénomène aussi banal ait mobilisé les forces de l’ordre, les médias et l’opinion pendant des mois. En effet, que représentent 300 Africains dans les flux migratoires de la France, sinon un épiphénomène ?
Toute cette médiatisation inaugure cependant une étape nouvelledans l’approche de l’immigration en France. Celle-ci se trouve de plus en plus réduite à l’image du « clandestin » et du « sanspapiers »). Cette focalisation sur l’immigration clandestine en particulier a permis de construire un large consensus entre plusieurs courants politiques aux conceptions parfois divergentes sur la question des étrangers.
Curieusement, en rétrécissant l’objet à la figure spécifique du « clandestin » s’est réalisé un élargissement de l’audience des forces et groupes qui tendent à faire de l’immigration le thème majeur de la vie politique française et des immigrés, des boucs émissaires.
Source : http://www.politique-africaine.com
Agence National pour l'Emploi du MALI
Historique de l’Institution : Evolution
L’ANPE a été créée par ordonnance N°01-016/PRM du 27 février 2001 ratifiée par la loi n°01-019 du 30 mai 2001. Elle est organisée par le décret n°01-054/PRM du 23 mars 2001, par la délibération n°01/CA-ANPE et la décision n°044/ANPE.
Elle est un établissement Public à caractère Administratif (EPA) doté de son autonomie financière et de la personnalité morale.
La Mission de l’ANPE est de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi du Gouvernement du Mali. A cet effet, elle est chargée de :
L'ESPAGNE N'EST PAS L'ELDORADO
Avec le cumul des siècles d'interpénétration des peuples, d'histoire partagée par les habitants de la planète, les migrations humaines se trouvent aujourd'hui au cœur même de l'évolution et de l'avenir du monde moderne.
La complexité du problème exige dès lors une approche pluridisciplinaire et collective. Étroitement liée aux questions des droits de l'homme, de liberté et de développement, la question ne peut être résolue par une accumulation de lois, la répression, surtout tant que s'accentuera le déséquilibre entre pays pauvres et riches.
L'immigration est devenue aujourd'hui un thème de campagne pour certains leaders politiques des pays d'accueil. C'est pourquoi le Conseil des Maliens d'Espagne a organisé jeudi dernier dans les locaux de l'Institut national des travailleurs sociaux à l'hippodrome une conférence-débat sur le thème : "l'immigration clandestine en Europe, faits et réalités vécus par les Africains, l'exemple de l'itinéraire espagnol".
Le principal conférencier Moussa Sidibé, l'un des responsables du Conseil des Maliens en Espagne, a rappelé que son organisation s'attache à recenser tous nos compatriotes vivant en Espagne et à leur venir en aide en cas de difficultés.