Les populations de la commune de Bakel ont tenu à signifier à la face du monde qu’elles ont trop souffert des récurrents délestages et pénuries d’eau. Hier après midi, elles ont battu le pavé et remis un mémorandum aux autorités locales à travers lequel elles auraient exigé le retour à une situation normale dans les meilleurs délais. Malgré la très forte canicule qui sévit dans le département de Bakel, les populations de la commune ont dès les premières heures de l’après midi pris d’assaut les principales artères de la ville, histoire de tenir une procession contre les longs délestages électriques et les pénuries d’eau. Si l’on en croit Kader Tandiang leur porte parole du jour, cette désagréable situation de manque d’eau dure depuis deux mois. Quant aux délestages électriques, ils ont refait surface depuis un mois, mais à un rythme insoutenable. En effet, selon Mr Tandiang, il arrive que l’électricité fasse défaut pendant près de huit heures par jour, si ce n’est toute une journée ou alors toute une nuit. Suffisant pour que les nombreux tailleurs de la contrée et les menuisiers métalliques donnent de la voix pour décrier le triste fait qu’ils ne travaillent pratiquement plus. Les laborieuses femmes se sont jointes à eux pour aussi se désoler de leur chômage dont elles espèrent qu’il sera temporaire, dans la mesure où leur petit commerce de glace ou de boisson fraîche ne prospère plus.

Bala, 15 juin (APS) - Les représentants de 95 villages Pulaar et Soninké des communautés du Boundou dans le département de Goudiry ont pris part dimanche à Bala (70 km de Tambacounda) à une déclaration d’abandon de la pratique de l’excision et des mariages précoces ou forcés des filles.
Le premier lot des candidatures à l’élection présidentielle en Mauritanie fait ressortir quatre favoris, tous originaires de la même région (Trarza) : Mohamed Ould Abdel Aziz, Ely Ould Mohamed Vall, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir. La quadripolarisation du paysage politique qui se dessine déjà permet difficilement, pour le moment, de situer des écarts importants entre les uns et les autres. Aux starting-blocks, ils partent, plus ou moins, à presque égalité de chances, talonnés par des outsiders comme Sarr Ibrahima ou Jemil Ould Mansour. Les deux premiers, militaires, cousins proches-ennemis, et géniteurs du putsch de 2005, se « mangent » déjà entre eux car puisant dans le même grenier électoral, l’un d’eux devra, inévitablement, laisser la place à l’autre, dès le premier tour. Les deux derniers, compagnons de route dans l’opposition durant ces deux dernières décennies et défendant des causes assez proches, ne sortiront pas tous les deux vainqueurs au premier tour. Celui parmi eux qui arrivera à faire une percée au niveau du Charg (les deux Hodh et l’Assaba) et aura attiré le capital financier passera au second tour.