
Au lendemain de l’arrestation par les Rwandais du chef de la rébellion congolaise Laurent Nkunda, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) n’a pas caché sa « satisfaction » et il demande son extradition. Selon Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de Kinshasa, l’arrestation de Nkunda s’inscrit « dans la perspective d’être présenté devant son juge naturel », la justice congolaise. Le chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), en fuite devant les armées de Kinshasa et de Kigali, a été appréhendé jeudi, alors qu'il se tenait dans un endroit tenu secret. Il serait en résidence surveillée à Gisenyi, une ville rwandaise située en face de Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu. Des informations circulent au sujet des conditions de cette arrestation, trois jours après l’entrée de plusieurs milliers de soldats rwandais dans l’est de la RDC pour y participer à une opération conjointe avec les forces armées congolaises contre les rebelles hutus rwandais. L’arrestation de Nkunda serait ainsi une contrepartie de Kigali à l’engagement de Kinshasa, en vue du désarmement des rebelles rwandais.