
" Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne. Un travail important devait être fait, et on avait demandé à Chacun de s'en occuper. Chacun était assuré que Quelqu'un allait le faire. Quiconque aurait pu s'en occuper, mais Personne ne l'a fait. Quelqu'un s'est emporté parce qu'il considérait que ce travail était la responsabilité de Chacun. Chacun croyait que Quiconque pouvait le faire, mais Personne ne s'était rendu compte que Chacun ne le ferait pas. À la fin, Chacun blâmait Quelqu'un du fait que Personne n'avait fait ce que Quiconque aurait dû faire..." Voilà en quoi se résume notre quotidien.
Dans nos sociétés, la passivité constitue un de nos principaux défauts. Il est plus fréquent de se retrouver seul ou en un nombre très infime quand on défend des causes communes. Cet amer constat est valable dans plusieurs domaines. Que l'on abat un travail immense pour sortir des ténèbres une culture ou une population ou que l'on mette son âme au service d'une révolution, on a de fortes chances de se retrouver seul. Combien de fois avons nous entendu ce genre de mots selon sa langue maternelle : Soninké : Allah Gandi Xa dema ( Que Dieu vous aide ! ) , Wolof " Yallah Na len Yallah Diapalé " ( Que Dieu vous assiste ), Peul " Yo Allah oilou mène "...