
Près de 80 migrants sont à la rue, à
Montreuil, en
Seine-Saint-Denis. Expulsés du foyer de la rue Bara, ils se retrouvent sans solution de logement. Les associations se mobilisent. La mairie soutient qu’elle ne peut rien faire.
Depuis hier jeudi, ils sont logés «
au chaud et avec de l’eau courante », dans un lieu tenu secret. Ce répit aura été de courte durée. Les Renseignements généraux ont découvert leur adresse, ils doivent donc plier bagage.
Près de
80 Maliens,
dont 8 mineurs, venant pour beaucoup de Libye, sont arrivés en France, en transitant par l’Italie. Ils visaient la
ville de Montreuil, connue pour être un «
petit Bamako ». Et précisément la rue Bara où se trouve le foyer qui, depuis les années 80, est déjà en surpopulation. Pour 210 places au départ, la fréquentation frôle souvent les 600 personnes.
Expulsés du foyer Bara
« C’est marrant, les chiffres augmentent d’heure en heure. Au départ, ils étaient une trentaine. Aujourd’hui, on parle de 80 ! », s’exclame Claude Reznik. L’élu en charge des populations migrantes et de la coopération internationale remet en cause le pays d’origine de ces migrants (certains viendraient d’Espagne, pas seulement de Libye) qu’il dit bien connaître pour les avoir déjà rencontrés cet été. « Ils dormaient dans le square en face du foyer, tout se passait bien. Avec l’arrivée du froid, ils ont squatté la cantine. Les occupants du foyer se sont plaints et les ont mis dehors », raconte Claude Reznik qui rappelle, au passage, que les foyers dépendent de l’Etat et non de la commune.